Charline Van Snick débute son 6e Mondial lundi: "Je suis capable de tout !"
À 28 ans, Charline Van Snick abordera son sixième Mondial, ce lundi, à Tokyo.
- Publié le 25-08-2019 à 14h10
À 28 ans, Charline Van Snick abordera son sixième Mondial, ce lundi, à Tokyo. À 28 ans (29, dans exactement une semaine…), Charline Van Snick abordera son sixième Mondial, ce lundi, à Tokyo. Le troisième en -52 kg, catégorie où elle est montée, fin 2016, et où elle a terminé au pied du podium, l’an dernier, à Bakou, battue pour le bronze par la Française Buchard, aujourd’hui n°1 mondial. Une hiérarchie où la Liégeoise pointe à la cinquième place, derrière Buchard, donc, et les… trois Japonaises, à savoir Tsunoda, Abe et Shishime.
Chaque pays étant limité à deux représentants par catégorie, la première a sauté, Charline devenant par corollaire tête de série n°4 de ce rendez-vous mondial. Un statut qui lui a valu une position relativement protégée au tirage au sort, notre compatriote étant versée dans le deuxième quart. Mais attention : ce ranking mondial ne veut pas tout dire !
Ainsi, la Kosovare Kelmendi, championne olympique et championne d’Europe en titres, relativement discrète en 2018, n’est que septième, mais demeure l’épouvantail dans la catégorie. Dans ce contexte, Charline Van Snick s’est quand même envolée assez confiante depuis Paris, après deux stages de préparation finale, en Hongrie et à… Jodoigne.
Charline, dans quel état d’esprit et physique abordez-vous ce fameux Mondial ?
"Je me sens très bien ! Certes, j’ai rencontré quelques pépins physiques pendant la préparation, mais rien de grave. La routine pour un judoka. Notre sport est traumatisant et ça ne s’arrange pas avec les années qui filent… Mais j’ai pu m’entraîner normalement et je me sens prête à relever le défi !"
Cette saison, vous n’avez participé qu’à quatre compétitions avec, à la clé, deux médailles, de bronze, mais aussi deux éliminations précoces…
"Je sais, c’est peu par rapport à certaines. Mais je ne m’aligne que quand je suis à 100 %. Vu mon ranking mondial, je ne suis pas obligée de courir après les points en vue des Jeux. Donc, j’essaie de me préparer au mieux. Pour ce qui est des résultats, d’autres sont plus régulières que moi. Je l’assume !"
Comment rebondir après votre élimination d’emblée à l’Euro, en juin, à Minsk ?
"En décrochant une médaille, un mois plus tard, à Zagreb ! Vous savez, j’évite vraiment de me focaliser sur un événement… Je sais que ça s’est mal passé à Minsk, mais je ne veux pas m’arrêter à cette défaite. Sans quoi, je déprime… Je préfère voir l’ensemble de ma carrière, avec beaucoup de hauts et quelques bas, et je constate que je suis cinquième mondiale. Ce n’est pas par hasard !"
Quel est, dès lors, votre objectif ici, à Tokyo ?
"Il est toujours le même ! Donner le meilleur de moi et viser le podium. Ce ne sera pas simple parce que ce Mondial est une répétition générale pour les Jeux, l’an prochain. Même salle, mêmes acteurs… Mais c’est valable pour tout le monde. Personnellement, je ne crains personne ! Sur un jour, je suis capable de battre toutes mes rivales. J’espère donc que je serai en forme ce lundi matin !"
La balance a souvent été votre premier combat. Qu’en est-il au niveau de votre poids ?
"Écoutez, de ce côté, tout va bien ! Je n’ai rencontré aucun problème à descendre aux alentours des 52 kg, ce qui est de bon augure… Il est vrai que, par le passé, j’ai abordé des compétitions en étant relativement fatiguée par la perte de poids, surtout la dernière semaine. Mais, cette fois, pas de problème !"
Pour son entrée en matière, Charline devra attendre le résultat du combat de premier tour entre la Suissesse Kocher (cette année, bronze à Tel Aviv, argent à Budapest) et la Canadienne Guica (bronze à Hohhot) pour connaître sa première adversaire. On croise, bien entendu, les doigts pour la Liégeoise…