Tokyo 2020, c’est déjà demain pour de nombreux membres de Team Belgium !
Sur la route des Jeux, voici les échéances 2019 dans les sports individuels.
- Publié le 04-01-2019 à 08h12
- Mis à jour le 04-01-2019 à 14h01
Sur la route des Jeux, voici les échéances 2019 dans les sports individuels. Concernant Tokyo 2020, le COIB continue à appliquer les critères de sélection internationaux , lesquels sont publiés par les fédérations sportives internationales en concertation avec le CIO et sont susceptibles d’évoluer dans le temps. À titre d’exception, l’instance olympique autorise les fédérations nationales qui le souhaitent à établir des critères internes , soit des critères de sélection additionnels plus stricts que les critères internationaux. Dans l’éventualité où, dans une discipline déterminée, le nombre de sportifs ayant satisfait aux critères de sélection (internationaux ou particuliers) est supérieur au nombre de places allouées à la Belgique, ces critères internes permettront de déterminer à quels sportifs ces places peuvent être attribuées. On notera que des qualifications nominatives , déterminées par les fédés internationales, existent pour l’escalade, l’escrime, le golf, le karaté, la lutte, le skateboard, le surf et le tennis.
Le dernier défi de Timmers
Que restera-t-il, en 2020, des dix nageurs et des deux équipes sélectionnés pour les Jeux de Rio ? C’est l’une des grandes interrogations qui se posent à un an et demi des Jeux de Tokyo où notre pays devrait encore pouvoir limiter la casse, la question de la relève se posant peut-être avec davantage d’acuité pour 2024. Plus de Dieter Dekoninck, plus de Glenn Surgeloose, plus d’Emmanuel Vanluchene, plus de Basten Caerts, plus de François Heersbrandt et des équipes de relais considérablement affaiblies et plus que jamais dépendantes de l’état de santé de Pieter Timmers : la situation est inquiétante ! Mais le retour aux affaires du vice-champion olympique du 100 m libre, espéré pour les Mondiaux 2019 à Gwangju (Corée du Sud), pourrait constituer un signal positif. Tout comme la régularité de Kimberly Buys et Louis Croenen, la montée en puissance de Fanny Lecluyse et la percée de Valentine Dumont. À charge aussi pour Eva Bonnet de trouver enfin une véritable stabilité et pour Logan Vanhuys de montrer dès cette année de quoi il est réellement capable en eau libre.
L’impératrice de l’heptathlon et trois relais pour s’illustrer au Japon ?
En athlétisme, la course à la qualification olympique a officiellement débuté ce 1er janvier 2019 ! Mais uniquement pour le 10 000 m, le marathon, les épreuves combinées, les relais et la marche. Le 1er juillet prochain marquera, en effet, le début de la période de qualification dans les autres épreuves, celle-ci s’achevant le 29 juin 2020, avec une possibilité de réallocation des places de quotas jusqu’au 5 juillet 2020. Quid, dès lors, des critères de qualification précis, les fameux minima ? L’IAAF, qui n’a diffusé jusqu’ici que le nombre prévisionnel d’engagés (1 900 places au total) dans chacune des 48 épreuves (24 masculines, 23 féminines et 1 mixte), le 31 juillet dernier, à deux ans de l’échéance, prévoit de les communiquer d’ici au 1er novembre. Ces minima constitueront-ils le seul moyen d’accès aux JO ou le système de rankings mondiaux imaginé par la fédération internationale - et auquel elle a renoncé en vue des Mondiaux 2019 - prendra-t-il bel et bien cours ? Mystère ! En attendant, côté belge, on se rappellera que 25 athlètes et une équipe avaient représenté la Belgique en 2016, à Rio. Parmi eux, Nafi Thiam, qui a réussi à l’heptathlon la plus belle performance de ces JO avec une médaille d’or, et les Belgian Tornados, quatrièmes du relais 4 x 400 m, devraient toujours être les fers de lance de notre délégation en 2020, à Tokyo. Au Japon, on peut espérer l’addition de deux autres équipes, celle des Belgian Cheetahs (4 x 400 m féminin) et d’un relais 4 x 400 m mixte, pour qui le chemin le plus court vers les Jeux est une place de finaliste aux prochains championnats du monde à Doha. Dépendant aussi des circonstances et d’éventuelles blessures, le nombre d’athlètes individuels présents à Tokyo devrait, lui, être assez similaire à celui ayant prévalu en 2016. On pourrait y retrouver, outre les frères Borlée, des noms tels ceux de Thomas Van der Plaetsen, Philip Milanov, Koen Naert, Bashir Abdi ou encore Cynthia Bolingo et Anne Zagré.
Une équipe soudée autour de Nina
Après des Mondiaux 2018 couronnés de succès (avec les qualifications de nos équipes masculine et féminine pour l’édition 2019, et bien sûr les résultats historiques pour Nina Derwael), à Doha, les championnats d’Europe de Szczecin, en avril, et les championnats du monde de Stuttgart, en octobre, constituent les deux temps forts - entrecoupés par les Jeux européens - de l’année gymnique 2019. Dans la foulée de notre championne du monde et double championne d’Europe aux barres asymétriques, les jeunes Belges, de plus en plus expérimentées, rêvent de disputer, comme à Rio, le concours par équipe à Tokyo et d’y signer, ensemble, une performance de choix. "Une place de finaliste est tout à fait possible à Stuttgart" , assure Nina Derwael, qui a même fait de cet objectif sa priorité n°1 de l’année. Objectif : le top 8 qualificatif pour les Jeux ! Compte tenu de leur noyau de plus en plus étoffé, les garçons ne sont pas en reste et peuvent croire à la force de leur collectif. Quant à Nina Derwael, elle continuera à disputer les manches de Coupe du monde afin de se prémunir à titre individuel contre un hypothétique scénario catastrophe, d’assurer sa qualification et de… prendre la place d’une concurrente aux barres asymétriques à Tokyo. Un bon calcul, sans aucun doute, pour la Sportive de l’année qui fera office de médaillable lors du grand rendez-vous de 2020 !
Objectif : figurer dans le top 18
En judo, la période de qualification olympique a commencé le 25 mai 2018 et se terminera le 24 mai 2020. Entre ces deux dates, nos judokas doivent décrocher des médailles pour engranger un maximum de points en Grand Chelem, Grand Prix, Euro, Mondial et Masters. Objectif : figurer dans le top 18 au ranking olympique, avec un (seul) représentant par pays, et ce, sur base des cinq meilleurs résultats par année, plus l’Euro ou le Masters, dont les points sont un bonus. Au-delà de ce ranking, d’autres places de quota, par continent, seront aussi attribuées selon un règlement réservé aux… maths sup !
À la date du 31 décembre, sept Belges figurent dans ce fameux top 18. Il s’agit de : Charline Van Snick (-52 kg), Matthias Casse et Sami Chouchi (-81 kg), Gabriella Willems et Roxane Taeymans (-70 kg), Jorre Verstraeten (-60 kg) ainsi que Kenneth Van Gansbeke (-66 kg). Compte tenu de la règle d’un judoka par nation, Sami et Roxane sont, pour le moment, barrés par Matthias et Gaby tandis qu’Anne-Sophie Jura (-48 kg) bénéficie du quota européen.
Mais rien n’est joué ! Et heureusement… En particulier pour Toma Nikiforov (-100 kg) qui, absent des tatamis en raison de son opération au genou le 24 août, n’a encore marqué que quelques points. Rendez-vous à partir de fin février, à Düsseldorf, pour remettre les pendules à l’heure japonaise.
Pour compléter notre sélection, on peut encore attendre : raisonnablement, Dirk Van Tichelt (-73 kg) et Joachim Bottieau (-90 kg) ; idéalement, Mina Libeer (-57 kg) et Sophie Berger (-78 kg). Ce qui porterait (soyons fous !) à… onze le nombre de nos judokas à Tokyo 2020.
Deux ou trois, selon la DT
En taekwondo, la Belgique dispose de quatre places de quota, deux côté masculin et deux côté féminin, pour Tokyo 2020. Afin de valider celles-ci, trois possibilités : 1. remporter le Grand Chelem, fin décembre, en Chine ; 2. figurer dans le top 5 au ranking olympique, fin mai 2020 ; 3. terminer parmi les deux premiers lors du tournoi de qualification européen, début 2020 (date et lieu encore à préciser). "On oublie la première formule, beaucoup trop aléatoire ! lance Laurence Rase. Et on se concentre sur les deux autres… Actuellement, Jaouad Achab, notre représentant le mieux classé (n°2 en -68 kg) , est le seul à figurer dans le fameux top 5. Mais Raheleh Asemani n’en est pas loin puisqu’elle pointe à la 9e place en -57 kg. Je pense qu’avec eux, on tient là nos deux candidats les plus évidents aux Jeux de Tokyo. Derrière, il y a aussi Si Mohamed Ketbi (9e en -68 kg), en concurrence avec Jaouad, Mourad Laachraoui et Bensaleh Salaheddine (9e et 16e en -58 kg), Nicholas Corten et Badr Achab (26e et 47e en -80 kg) ainsi que Laura Roebben (49e en -67 kg), catégorie où elle sera concurrencée par Indra Craen. Je m’attends à deux ou trois Belges aux Jeux." conclut la DT néerlandophone.
Deux + deux = quatre !
En triathlon, notre pays bénéficie actuellement de deux places de quota, tant côté masculin que féminin, pour les Jeux de Tokyo où 106 triathlètes (53 + 53) seront admis au départ de l’épreuve olympique. Pour se qualifier, nos représentants se sont lancés, le 11 mai 2018, dans la course à la qualification qui s’achèvera le… 11 mai 2020. Objectif : engranger un maximum de points, avec douze résultats maximum entrant en ligne de compte, en World Series (dont la finale vaudra son pesant d’or !), Coupe du monde ou à l’Euro, mais aussi lors de l’ Olympic Test Event , organisé du 15 au 18 août, à Tokyo. En l’état actuel de la situation, Marten Van Riel (5e mondial) et Jelle Geens (17e), côté masculin ; Claire Michel (17e) et Valerie Barthelemy (73e…), côté féminin, figurent en ordre utile. Ils sont également nos quatre triathlètes à avoir décroché, l’an dernier, le bronze européen en relais mixte, où la Belgique est qualifiée pour Tokyo 2020. Derrière eux, Christophe De Keyser et Erwin Vanderplancke nourrissent encore l’espoir de progresser dans la hiérarchie mondiale pour éventuellement détrôner Jelle, Marten étant, sauf accident, au-dessus du lot.
Les dates à retenir en 2019…
Février
- Cyclisme (Piste)
CM : du 27 au 3, à Pruszkow.
Mars
- Karaté
CE : du 28 au 31, à Guadalajara.
Avril
- Gymnastique
CE : du 10 au 14, à Szczecin.
- Haltérophilie
CE : du 6 au 13, à Batumi.
- Tennis de table
CM : du 21 au 28, à Budapest.
Mai
- Aviron
CE : du 31 au 2, à Lucerne.
- Taekwondo
CM : du 15 au 19, à Manchester.
Juin
- Escrime
CE : du 17 au 22, à Düsseldorf.
- Jeux européens
2e édition : du 21 au 30, à Minsk.
> 15 sports : Athlétisme, Badminton (CE, du 24 au 30), Basket-ball (3x3), Beachsoccer, Boxe (CE, du 21 au 30), Canoë-Kayak (CE, du 25 au 27), Cyclisme (piste/route), Gymnastique, Judo (CE, du 22 au 25), Karaté, Lutte, Sambo, Tennis de table, tir, tir à l’arc.
- Tir à l’arc
CM : du 10 au 16, à s-Hertog.
Juillet
- BMX
CM : du 23 au 28, à Heusden.
- Escrime
CM : du 15 au 23, à Budapest.
- Natation
CM : du 12 au 28, à Gwangju.
- Voile (Laser Radial)
CM : du 17 au 24, à Sakaiminato.
Août
- Aviron
CM : du 25 au 1, à Linz.
- Badminton
CM : du 19 au 25, à Bâle.
- Canoë-Kayak
CM : du 21 au 25, à Szeged.
- Équitation
CE : du 19 au 25, à Rotterdam.
- Judo
CM : du 25 au 31, à Tokyo.
- VTT
CM : du 28 au 01, à Mt-Ste-Anne.
Septembre
- Athlétisme
CM : du 28 au 6, à Doha.
- Tennis de table
CE : du 3 au 8, à Nantes.
Octobre
- Cyclisme (Piste)
CE : du 16 au 20, à Apeldoorn.
- Gymnastique
CM : du 4 au 13, à Stuttgart.
CM = Mondial. CE = Euro.