Nina Derwael : "Je vais en tirer les leçons"
La gymnaste belge de 19 ans a vécu une journée contrastée avec une chute aux barres asymétriques (4e), puis l’or à la poutre.
- Publié le 30-06-2019 à 21h25
- Mis à jour le 01-07-2019 à 08h31
La gymnaste belge de 19 ans a vécu une journée contrastée avec une chute aux barres asymétriques (4e), puis l’or à la poutre. Tout le monde vous le dira : pour tester les capacités mentales et la force de caractère d’un champion, rien de tel que de placer celui-ci dos au mur car c’est dans ces circonstances que s’exprimera sa capacité de réaction. Ce dimanche, à la Minsk Arena, ce fut au tour de Nina Derwael de se retrouver dans cette position. Projetée au sol aux barres asymétriques, un agrès qu’elle maîtrise si bien d’ordinaire, la championne du monde, finalement quatrième, a dû rapidement tourner la page de ce qui s’apparentait pour elle à un échec - en témoigne son visage fermé - afin de se projeter entièrement vers sa seconde finale de la journée, la poutre, programmée quelques minutes plus tard. Un exercice dans lequel la Limbourgeoise, pleine de maîtrise et de grâce, se sent généralement bien et dans lequel elle a ajouté, cette fois, un petit supplément d’âme qui lui a tout simplement permis de monter sur la plus haute marche du podium. Pour se voir décerner une médaille d’or, la première de sa carrière dans cet agrès, qui avait une saveur très particulière.
"Après les barres asymétriques, j’étais fâchée contre moi-même mais je n’ai pas eu le temps de baisser les bras", commente Nina Derwael. "Je me suis dit : ‘c’est passé, maintenant place à la poutre.’ Je pense que cette déception m’a permis d’être plus agressive et cela m’a aidé ensuite à la poutre."
Et notre meilleure gymnaste de revenir sur son erreur, en début d’après-midi, sur cet élément qui porte son nom, "un petit excès de confiance" selon sa coach française, Marjorie Heuls.
"Évidemment que c’est une faute stupide mais je ne peux qu’apprendre de tout ça et je suis vraiment contente de m’être bien reprise à la poutre", insiste la Truonnaire de 19 ans. "Au bout du compte, je retire quand même du positif de mes deux finales."
Nina Derwael n’était plus tombée dans un grand championnat depuis les championnats d’Europe 2016. Ce rappel soudain, qui intervient dans le cadre d’une compétition de préparation en vue d’échéances plus importantes, pourrait tomber à pic pour elle qui, en raison de son cursus scolaire notamment, est allée moins régulière aux entraînements ces derniers mois.
"Évidemment, je préfère que ce type de mésaventure arrive maintenant plutôt qu’aux Mondiaux ou aux Jeux olympiques", poursuit Nina. "Cet incident ne peut que m’aider dans ma préparation vers les championnats du monde de Stuttgart. Je peux désormais en tirer des leçons."
Soyons sûrs, dès lors, que la Brabançonne qui a résonné dans les oreilles du président biélorusse Alexander Lukashenko, à la Minsk Arena, ne sera pas la dernière. Après un break de quelques jours, Nina Derwael, désignée porte-drapeau de notre délégation pour la cérémonie de clôture, partira le 7 juillet en stage de préparation à Majorque. Le prochain rendez-vous est déjà pris !