Le Paralympic Team Belgium prépare 2020: "Débarquer à Tokyo avec de belles ambitions"

"2018 fut en effet un très bon cru, dans une année faste pour le sport belge", confie Antoine Collard, Communication Manager du Belgian Paralympic Committee.

2018 avait idéalement débuté, à Pyeong Chang, avec l’historique médaille de bronze olympique, la première en catégorie féminine pour la Belgique, des sœurs Sana, Éléonor et sa guide Chloé, lors de la descente de l’épreuve de ski pour malvoyantes.

Après ce podium coréen, le Paralympic Team Belgium a conquis 20 autres médailles, en championnats du monde ou d’Europe.

"Le sport où la Belgique excelle, c’est évidemment le para-cyclisme. Nos représentants ont gagné 9 médailles : 6 sur piste, et 3 sur la route (NdlR : dont l’or du Baelenois Jean-François Deberg)", explique Antoine Collard. "Comme chez les valides, le vélo est un sport-roi chez nous. Et c’est sans doute la discipline où nous nourrirons les plus grandes ambitions à Tokyo…"

Pour l’instant, un seul sport a d’ores et déjà sa qualification pour les Jeux paralympiques de 2020 en poche, et ce fut l’une des toutes bonnes surprises de 2018 : grâce à sa 3e place au Mondial, notre équipe nationale de goalball (déficients visuels) a assuré son ticket pour le Japon.

"Un grand moment prometteur de 2018, cette inattendue médaille de bronze. Car les Belges ont réalisé de grosses performances à Malmö, notamment en battant les champions paralympiques en titre, la Lituanie, mais aussi la Chine. Des grosses pointures… Et ils pouvaient nourrir des regrets après leur défaite en demi-finales contre l’Allemagne, où ils furent un peu trop nerveux. Ce fut une belle surprise, car nos goalballeurs avaient raté la qualif pour Rio. S’ils continuent à bien travailler, ils pourront débarquer à Tokyo avec de belles ambitions. En octobre, ils disputeront les championnats d’Europe, en Allemagne. Sans obligation de résultats, puisque les Jeux sont acquis, mais ce sera une belle préparation."

Avec l’ambition de confirmer aussi le bronze de l’Euro 2017…

En 2018, les valeurs sûres de notre Paralympic Team Belgium ont aussi répondu présentes…

"Comme en tennis de table, avec le duo Laurens Devos (hémiplégique)-Florian Van Acker (déficient mental) : ils ont complété leur beau palmarès avec un titre de champion du monde", explique Antoine Collard. "Et ils seront encore chacun favoris de leur catégorie lors des championnats d’Europe de septembre en Suède. Nos deux numéros 1 mondiaux viseront l’or à Tokyo. En para-athlétisme, Peter Genyn reste au top : Paralympique de l’Année pour la 2e année d’affilée, l’Anversois a remporté deux titres européens, et a battu trois fois le record du monde du 100 m en fauteuil, en un mois, le portant à 19.89. Un exploit pour ce tétraplégique au handicap lourd. Peter a glané sa 10e médaille consécutive dans une grande compétition internationale. Elle en appelle d’autres lors des Mondiaux 2019 à Dubai en novembre, puis à Tokyo en 2020. Il visera le doublé 100-200… Citons aussi Joachim Gerard. La nouvelle médaille d’or du Brabançon aux Masters de tennis en fauteuil prouve qu’il est revenu à son meilleur niveau après ses blessures et son changement de coach. On espère qu’il pourra enfin décrocher un Grand Chelem en 2019. Pourquoi pas à Wimbledon, qui semble mieux lui correspondre ? Et alors, après sa médaille de bronze à Rio, il pourra viser l’or à Tokyo."

Au Japon, le BPC espère aussi envoyer pour la première fois un représentant en aviron.

"Nous allons soutenir Louis Toussaint. Cet ancien espoir cycliste qui a perdu l’usage de ses jambes lors d’une chute durant un entraînement s’investit pleinement dans son nouveau sport. Les championnats du monde 2019 du mois d’août en Autriche seront un bon baromètre, pour lui…"

Tokyo 2020 : 10 médailles dans 5 sports

"Notre ambition sportive pour les Jeux paralympiques de Tokyo 2020 est inscrite dans notre plan stratégique", confie Olek Kazimirowski, qui sera le Chef de Mission pour les Jeux paralympiques de Tokyo 2020. "Elle est fixée à 10 médailles, dans 5 sports différents. Les performances de nos athlètes en 2018 nous rendent optimistes et nous font penser qu’un tel objectif est réaliste même si certains sportifs ont pris leur retraite depuis Rio 2016. Au vu de la concurrence sportive mondiale, ce sera réellement ambitieux. Avec le retour de notre équipe de goalball, nous espérons également que notre délégation au Japon sera un peu plus grande que celle présente au Brésil. Nous avions 29 athlètes belges à Rio, dont 5 avaient été ‘repêchés’ suite à l’exclusion en dernière minute des athlètes russes."