JO de Tokyo: les Belges doivent briller en 2019 pour rêver en 2020
Combien d’équipes belges seront présentes à Tokyo l’an prochain ?
- Publié le 02-01-2019 à 21h41
- Mis à jour le 02-01-2019 à 21h42
Combien d’équipes belges seront présentes à Tokyo l’an prochain ? Combien seront-ils à passer une partie de leurs vacances d’été à Tokyo, au Japon, l’année prochaine ? Pour beaucoup, 2019 sera une année décisive dans l’optique d’une qualification pour les Jeux de la XXXIIe olympiade. Ce sera notamment le cas parmi nos sports collectifs : le foot, le basket, le hockey… Ils vont devoir briller cette année pour gagner le droit de défiler derrière le drapeau noir-jaune-rouge, le 24 juillet 2020 au Stade olympique. Pour espérer crever l’écran au pied du mont Fuji. Comme nos hockeyeurs, en 2016, ou nos footballeurs, en 2008.
Football: les Diablotins joueront les JO s'ils sont dans le dernier carré de l'Euro
Les footballeurs belges ne sont pas des habitués des JO, mais quand ils y participent, ils brillent souvent. En cinq participations, ils ont gagné une médaille d’or (1920), une médaille de bronze en chocolat (en 1900, mais le foot était sport de démonstration), atteint la petite finale (2008) et les quarts (1928). Le plus dur, en fait, c’est d’arriver à atteindre les Jeux. Ce que nos Diablotins n’ont plus réussi à faire depuis la belle campagne de Pékin en 2008 (4es), le parcours fondateur de l’actuelle génération dorée…
Car pour disputer le tournoi de foot masculin des JO, il faut d’abord se qualifier pour l’Euro Espoirs. Ce que les U21 de Johan Walem ont enfin réussi cette saison, une première, donc, depuis 2007. C’est en Italie, du 16 au 30 juin 2019, que les Diables de demain tenteront d’arracher l’un des 4 billets européens du tournoi olympique 2020 qui sera riche de 16 nations. Avec une donnée très simple, sur le papier : atteindre les demi-finales de cet Euro Espoirs, donc sortir d’un groupe ardu puisque les Belges y côtoieront le pays-hôte, l’Italie, recordman de victoires (5 fois vainqueur), l’Espagne (sacrée 4 fois) et la Pologne. Remporter le groupe, ou finir comme meilleur 2e (les 12 nations de cet Euro sont réparties en 3 poules), et donc atteindre ce dernier carré européen, doit être un objectif, mais serait un exploit… Pour nos Red Flames, Tokyo, c’est par contre fini : pour espérer s’envoler pour le Japon l’an prochain, il fallait se qualifier pour le Mondial féminin de cet été en France qui offrira trois billets olympiques (le Brésil, vainqueur de la Copa America 2018 ; la Nouvelle-Zélande, qui a remporté la Coupe d’Océanie 2018 ; et bien sûr le Japon font déjà partie des 12 heureuses élues). Et nos dames ont chuté sur l’avant-dernière marche des barrages face aux Suisses, après deux partages, à cause de la sacro-sainte règle des buts marqués à l’extérieur…
Basket: les Cats peuvent y croire, les Lions et le 3x3 sont déjà hors course
Pour la première fois de l’histoire olympique, quatre compétitions différentes seront organisées simultanément. D’abord un tournoi classique, version masculine et féminine. Puis un tournoi de 3 contre 3, qui fait sa grande apparition au programme olympique, pour les hommes et les dames. Ce n’est toutefois pas pour autant que les chances de voir une équipe belge rejoindre Tokyo sont augmentées.
Afin d’intégrer le tournoi de 3 contre 3 qui n’est ouvert qu’à huit équipes, nos basketteurs et basketteuses sont déjà hors course (alors que les U18 belges ont terminé troisièmes aux JO de la jeunesse en octobre dernier). En plus du Japon, qualifié comme pays hôte, les meilleures équipes du classement mondial arrêté au 1er novembre 2019 accèdent au tournoi. Mais ces heureux élus dépendront des trois tickets déjà offerts lors de la Coupe du monde en juin 2019. Mais la Belgique n’y participera pas. Tant chez les hommes que chez les dames.
Quant au tournoi olympique classique qui voit les États-Unis triompher chaque fois, chez les hommes et les femmes, depuis 2008, seules nos Belgian Cats peuvent y croire. Il faudra pour cela se hisser parmi les six premiers du championnat d’Europe 2019 (en juin et juillet) afin d’accéder à un tournoi de qualification avec seize pays (4 groupes de 4) en février 2020. Les trois premiers de chaque groupe se qualifient pour les Jeux olympiques. En tant que quatrièmes des derniers championnats du monde (en ayant fait trembler les USA), les filles de Philip Mestdagh peuvent légitimement y croire et c’est d’ailleurs un objectif plus qu’avoué.
Les hommes sont en revanche déjà hors jeu. Seules douze places sont ouvertes. Sept sont attribuées lors du Mondial en septembre 2019 qui se disputera sans la Belgique, un ticket est donné au Japon tandis que les quatre dernières le sont via des tournois de qualification auxquels nos Belgian Lions ne participeront pas
Hockey: Les Red Lions sont quasi sûrs d’y être
Pour les hockeyeurs (et hockeyeuses, car l’ARBH a fait de leur présence un de ses objectifs majeurs), le chemin à suivre est plutôt compliqué. Le Japon, pays organisateur, est déjà qualifié. Les champions continentaux le sont (Australie, Argentine) ou le seront aussi (pour rappel, le championnat d’Europe se disputera à Wilrijk en août 2019). Le Japon est également champion d’Asie, ce qui libère une place : il y aura sept matchs de barrage pour remplir les places vacantes, donc quatorze équipes en ballottage.
Si les Red Lions sont champions d’Europe, ils seront automatiquement qualifiés. Ils le seront également s’ils terminent parmi les quatre premiers dans la future Pro League, qui commencera par Espagne -Belgique le 19 janvier à Valence. S’ils n’y arrivent pas, ils seront repêchés au classement mondial (puisqu’ils sont actuellement premiers !) et devront disputer des rencontres de barrage, à domicile, contre des nations comme l’Afrique du Sud, l’Autriche ou la Russie. Pas de quoi trembler a priori, si ce n’est qu’organiser ces matchs coûte cher et alourdit encore un calendrier déjà surchargé.
Même schéma chez les Dames, mais à cette différence importante que les Red Panthers ne sont actuellement que 13es mondiales, ce qui les obligerait à jouer des rencontres de barrage en déplacements. Autrement dit, elles ont tout intérêt à réaliser de bonnes performances dans la Pro League qui arrive (le 26 janvier à Cordoba, Argentine), afin d’augmenter leur classement mondial et… leurs chances de qualification pour les Jeux
Volley: Premier objectif en août
Que ce soit pour les Yellow Tigers et les Red Dragons, l’échéance olympique commencera en août par un tournoi intercontinental. Les 24 équipes les mieux classées au ranking mondial (en date du 1er janvier mais, à l’heure de boucler ces lignes, le classement mondial n’avait plus été mis à jour depuis octobre) seront alors réparties dans six poules de quatre équipes selon la formule du serpentin. Pour les dames, ce sera du 2 au 4 août, pour les messieurs du 9 au 11 août dans des lieux encore à fixer. Les cinq autres tickets (le Japon étant déjà qualifié) sont ensuite distribués via les cinq tournois continentaux disputés en janvier 2020.
Au 21 octobre, les Yellow Tigers pointaient à la 19e place au Ranking, les Red Dragons étaient 12es.
Handball: peu de chances
Les Red Wolves sont théoriquement toujours en course. Pour faire partie des 11 nations qualifiées (le Japon en tant que pays hôte a déjà son ticket), la première étape passe par le championnat du monde organisé en 2019 en Allemagne et au Danemark, du 10 au 27 janvier (le champion, ou le 2e si le Japon gagne, va à Tokyo) pour lequel la Belgique n’est pas qualifiée. Les chances de nos handballeurs passent alors par l’Euro 2020 (phase finale du 10 au 26 janvier 2020 en Autriche, en Norvège et en Suède), dont les qualifications sont toujours en cours, mais seul le champion d’Europe est qualifié (ou le 2e) directement. Imaginons que les Red Wolves disputent le tournoi européen dans un an (la Belgique ne s’est jamais qualifiée pour une phase finale d’un grand tournoi international…) et qu’ils ne jouent pas la finale, il leur restera une dernière chance, via les tournois de qualifications olympiques disputés du 16 au 19 avril 2020. Mais pour en être, il faut faire partie des 6 premières équipes du championnat du monde non qualifiées. Ensuite, la liste est complétée avec le classement des championnats continentaux (déterminé selon le classement au championnat du monde) : les 2 premières équipes non qualifiées pour le meilleur et le deuxième continent et la première équipe non qualifiée pour le troisième et le quatrième continent.
Côté féminin, notre équipe nationale n’est pour l’instant pas encore opérationnelle…
Rugby à 7: se rapprocher de la qualif
Après avoir connu un pic dans son évolution avec notamment des participations à des grands tournois internationaux réputés, notamment chez les filles, le rugby à 7 (le rugby à XV n’est pas discipline olympique) belge tente de continuer sa progression vers la qualification olympique même si le chemin est long. Pour les deux équipes, le processus de qualifications est identique. Les premiers tickets sont destinés au Japon en tant que pays hôte et aux quatre meilleures équipes du World Series, un championnat annuel avec plusieurs manches, reprenant les 12 meilleures nations mondiales et auquel la Belgique n’a pas encore accès. Les chances belges viendront alors du tournoi européen qui suivra et pour lequel les équipes participantes sont désignées via trois catégories : Grand Prix Series (GPS) (Belgique dames), Trophy (Belgique messieurs) et Conférence. Les 9 vainqueurs du GPS, les 2 premiers du Trophy et le 1er de la Conférence se retrouveront alors dans ce tournoi de qualification, ce qui est l’objectif belge à l’heure actuelle. Le vainqueur de cette étape sera alors du voyage au Japon. Le 2e et le 3e disputeront des repêchages avec les 2e et 3e des autres continents, un processus au terme duquel sera alors distribué le dernier ticket. À noter que l’Écosse et le pays de Galles ne seront pas du voyage, c’est l’Angleterre en tant que meilleure nation de la Grande-Bretagne qui y sera.