Shane McLeod: "Une médaille serait un beau cadeau de Noël"
Shane McLeod, qui a retenu les leçons de l’échec à Breda, prépare sereinement les Red Lions qui figurent parmi les candidats sérieux au titre de champions du monde
- Publié le 09-10-2018 à 07h06
- Mis à jour le 09-10-2018 à 08h40
Shane McLeod, qui a retenu les leçons de l’échec à Breda, prépare sereinement les Red Lions qui figurent parmi les candidats sérieux au titre de champions du monde. Le 28 novembre, les Red Lions joueront, face au Canada, leur premier match de Coupe du Monde à Bhubaneswar. À 50 jours du coup d’envoi, l’entraîneur Shane McLeod, qui vient de fêter son 3e anniversaire à ce poste, a pris le temps de sortir de sa campagne de préparation pour baliser la route qui mène à une nouvelle épopée fantastique.
Depuis le team building en août dans les Ardennes, comment se déroule la montée en puissance vers le départ vers l’Inde ?
"Les gars progressent très bien. Nous avons déjà jeté les bases de la préparation. Je sens un groupe excité par ce défi car chacun sait ce qu’une Coupe du Monde peut apporter. Il est clair que ce tournoi est l’un des plus difficiles à remporter."
Combien de joueurs font-ils encore partie du groupe aujourd’hui ?
"Nous avons 26 joueurs pour le moment, ce qui crée une concurrence. Après la Coupe du Monde, j’aurai besoin des 26 joueurs pour disputer la Pro League dès janvier 2019."
Quelles seront les grandes étapes qui mèneront au Mondial ?
"Nous venons d’achever la phase de construction, c’est-à-dire que nous avons bossé avec les clubs afin que les joueurs soient capables de supporter les charges physiques nécessaires. Nous entrons dans une phase de développement du jeu durant laquelle nous disputerons des matches inter-équipes et des rencontres amicales afin de tester notre jeu de base et de perfectionner nos phases de jeu. Enfin, nous entrerons dans la phase gestion du stress."
Quand réduirez-vous la taille du groupe ?
"Nous passerons de 26 aux 20 joueurs qui iront en Inde. Je rendrai ma sélection pour le 2 novembre."
Avez-vous des Red Lions blessés ou incertains ?
"Pour le moment, nous n’avons que Max Plennevaux qui souffre d’une blessure à l’ischio. Il reviendra dans les prochaines semaines."
Les Red Lions restent sur deux tournois moins brillants dont le Champions Trophy en juin. Qu’avez-vous retenu de ce tournoi à Breda ?
"Breda illustre ce qui peut se produire si nous ne sommes pas au sommet de notre forme. De nombreuses équipes ont connu une amélioration par rapport à l’année dernière. Nous étions déçus de jouer en dessous de notre niveau. Nous sommes retombés les pieds sur terre. Les joueurs ont compris l’urgence de soigner les petits détails."
Êtes-vous inquiet ?
"Breda a été une déception car nous n’étions pas à notre véritable niveau. Lors de la finale de World League, nous avons joué six matches avec cinq victoires, mais cette défaite nous a valu une 5e place. La manière n’était pas mauvaise du tout. Nous avons fait honneur à notre statut. Les autres nations nous considèrent comme l’un des principaux candidats à jouer la finale de la Coupe du Monde."
Ressentez-vous la pression liée à ce statut ?
"La pression vient de notre propre camp. Nous ne devrions pas penser qu’elle est une mauvaise chose. Elle nous rappelle que nous accomplissons quelque chose d’important. Elle nous aide à vivre de grands moments."
Ferez-vous appel à un consultant ou à un coach mental ?
"Le travail est effectué en interne par des personnes compétentes. Nous aurons recours à des personnes externes lorsque nous aurons besoin d’un profil particulier. Avec le staff actuel, nous couvrons tous les domaines nécessaires."
On vous voit souvent dans les tribunes le dimanche à 15h. Qu’avez-vous pensé de vos Lions en Belgique et aux Pays-Bas ?
"J’ai personnellement apprécié la façon dont les équipes commencent à monter en puissance au fil des semaines. Le niveau de jeu s’améliore. La compétition est plus serrée qu’avant. Au sujet des Belges qui jouent aux Pays-Bas, je ne souhaitais pas cette situation car j’aimerais qu’ils jouent tous les uns contre les autres le dimanche. Je comprends leur choix. J’espère que la Belgique proposera vite le meilleur championnat au monde."
En tant que 3e nation mondiale, la Belgique est-elle à sa place ?
"Il est difficile de nous voir plus haut car nous n’avons jamais remporté un grand tournoi. J’entends que la Belgique et les Pays-Bas figurent parmi les deux meilleures nations mondiales. Pourtant, aucune des deux n’a battu l’Australie durant les deux derniers tournois. Sortons d’abord une très bonne Coupe du Monde. Puis, on verra."
Combien de nations peuvent devenir championnes du monde à Bhubaneswar ?
"Je pointe cinq pays : la Belgique, l’Australie, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Argentine. Juste derrière, je place l’Inde qui joue chez elle. D’autres équipes comme l’Angleterre ou l’Espagne pourraient surprendre, mais pas gagner le tournoi. Le sport reste le sport. Le plaisir consiste à ne pas connaître les résultats à l’avance."
Le football et le basket-ball féminin ont conquis le cœur des Belges en Coupe du Monde. Le hockey peut-il faire encore mieux en disputant la finale ?
"Nous l’espérons. La Belgique est sur la bonne voie avec les sports d’équipe. Compter sur une autre médaille pour terminer l’année serait un beau cadeau de Noël."