Robin Geens et le Léo viseront un doublé de prestige
Le club bruxellois, qui sort d’une solide préparation physique entamée le 28 juillet, veut reconduire son titre.
- Publié le 05-09-2019 à 07h29
- Mis à jour le 05-09-2019 à 12h19
Le club bruxellois, qui sort d’une solide préparation physique entamée le 28 juillet, veut reconduire son titre. Le 12 mai, sur le terrain de l’Herakles, le Léopold avait mis fin à une attente de quatorze ans pour soulever son 28e titre national en messieurs. Robin Geens et Thomas Van den Balck possèdent un noyau plus solide pour reconduire leur titre. Si le championnat ne reprend que le 15 septembre, les champions de Belgique ont repris le chemin des entraînements dans l’anonymat du 28 juillet, soit plus tôt que la plupart des clubs de DH. Depuis trois ans, le Léo a compris l’impérieuse nécessité du travail foncier estival.
"C’est Glen Turner qui nous a ouvert les yeux sur l’importance d’avoir mal à l’entraînement, confie Robin Geens qui démarre sa 3e saison à la tête du Léo. Pour la préparation physique, je m’en remets à Sébastien Sarrazin qui gère tout de main de maître."
Les Ucclois, qui jouent encore des matchs amicaux contre le Watducks (dimanche) et contre le Dragons (mercredi), sortent d’une période longue et dure.
"Ce que nous investissons maintenant, nous en récoltons les fruits en fin de saison. Il y a deux ans, nous avions surclassé le Racing pour le dernier ticket EHL. L’an passé, nous avons dominé physiquement le Beerschot en finale."
Entre la salle de musculation et fitness et le terrain, John Verdussen et consorts ont donc trimé durant les cinq dernières semaines. Robin Geens avait concocté trois sessions hebdomadaires plus le match.
À l’aube de la reprise, les paramètres sont au vert sauf pour Tanguy Zimmer qui souffre d’une déchirure aux ischios. Il est out pour six semaines. Le noyau n’a pas souvent été au complet. Si les Red Lions étaient partis au charbon à Anvers, les Français du Léo étaient en stage avec leur équipe nationale. "Je disposais de mes cadres non-BNT comme Thiéry, Cuvelier, Henet. A. Verdussen, etc."
Vendredi, le gros transfert du mercato viendra poser son stick pour la première sur le terrain d’entraînement. Tom Boon découvrira son nouvel univers sportif. Il est attendu comme le Messie.
"Je sais qu’il a faim", reprend l’entraîneur qui préfère mettre son collectif en avant. "Mes gars sont contents que Tom vienne. Il marque beaucoup. Il attirera la lumière ce qui enlèvera de la pression à d’autres joueurs. Boon, c’est une marque à lui tout seul. Il tient vraiment à ce titre de champion de Belgique."
Tom Boon ne sera pas le seul renfort. Le Léo a misé également sur le revenant Max Plennevaux qui compte sur Uccle pour filer à Tokyo l’été prochain. Les dirigeants de l’avenue Dupuich ont également discuté avec Archibald De Kepper et Max Muschs afin qu’ils prennent plus de temps de jeu. "Pour nous, la carte des jeunes est très importante."
Le Léo new look est armé pour remporter un 29e titre, un an après le 28e sacre. Robin Geens, humble parmi les humbles, ne dira jamais que le Léo veut le titre, mais il sait qu’au Léo tous les membres n’imaginent pas une saison blanche. "Je ne ferai pas de grandes déclarations. Nous chercherons à atteindre la finale."
Le successeur de Shane McLeod ?
Robin est le fils et digne héritier d’Alain Geens, ancien entraîneur de l’équipe nationale.
L’avenue Dupuich est consciente qu’Uccle sera plus que jamais la capitale du hockey en Belgique grâce au Léopold. La pression est colossale sur le matricule. L’architecte Robin Geens a déjà construit un édifice solide l’an passé. Il a dû adapter ses plans à la suite du mercato, mais il n’est pas né de la dernière pluie. Dans son berceau, son célèbre papa Alain Geens avait déjà placé un stick, une balle et un tableau avec un marqueur.
L’actuel entraîneur du Léo est un pur produit d’Uccle Sport où il a joué durant toute sa carrière de joueur, marquée notamment par 70 sélections en équipe nationale. Vers trente ans, l’attaquant, toujours très expressif sur un terrain, a cédé sa place en voyant deux gamins débarquer, Tom Boon et Cédric Charlier. "Sur le terrain, j’étais un impulsif qui détestait perdre. La sophrologie m’a beaucoup aidé."
Sa reconversion sonnait comme une évidence. Son papa a formé tant de générations qu’il était impossible qu’il n’ait pas la formation dans ses gènes. Malgré son jeune âge, il a déjà coaché les dames d’Uccle Sport et du Dragons ainsi que les messieurs d’Uccle Sport et du Léopold.
Au Léo, il a été le T2 de Bessell durant deux ans avant de prendre sa place. Concentré sur sa mission, il n’a jamais caché son rêve d’intégrer un jour le staff des Red Lions. "Je mentirais si je disais que je n’y pensais pas. Ce n’est pas une revendication. Tout vient à point à qui sait attendre", conclut le papa de trois garçons - Édouard, Felix et Henri - qui jouent ou joueront au hockey ainsi que le mari de Nathalie qui l’aide à relativiser les enjeux du sport.
Deux monuments en moins
Kane Russell et Manuel Brunet laisseront un grand vide. Le défenseur et sleeper venu de Nouvelle-Zélande est parti pour Rotterdam. “Ce type était attachant, efficace et terrible en défense. En play off, il nous a mis 7-8 buts. Kane a été présent au bon moment. On se doutait qu’il partirait.” Tactiquement, Robin Geens descendra Nicolas Poncelet dans le jeu. Il sera back droit ce qui ressemble plus à sa position de prédilection. Quant à Manu Brunet, il a été séduit par le projet du Daring où il sera des deux côtés de la ligne du terrain. “Je ne suis pas certain que son corps aurait tenu à ce niveau un an de plus. Nous avons perdu un métronome et un relais hors pair.”