Quemada: le plus belge des Espagnols

À 35 ans, il a encore planté les deux premiers buts de l’équipe ibère sur pc. Et revoilà l’Espagne, qu’on n’imaginait pas à pareille fête, qualifiée pour sa première finale depuis 2007, elle qui compte deux titres européens (1974 et 2005).

"Vous vous y attendiez ?" commençons-nous. La réponse fuse : "Ce n’est pas la question de s’y attendre ou pas, mais d’avoir la foi. On savait qu’on avait une chance et on préférait affronter les Hollandais plutôt que les Allemands. Leur style de jeu nous convient mieux. Nous avons bien défendu et aussi eu un brin de chance sur certains détails. Ils ont tout de même eu deux pc sur les montants. Mais, mentalement, on était au point."

Et revoilà Pau Quemada à l’œuvre contre les Belges. "Je les connais absolument tous. Mieux même, je les ai vus grandir. Quand je suis arrivé en Belgique (NdlR : 2006), le hockey était encore un sport familial en Belgique. Je suis assez impressionné par la manière dont jouent les Red Lions. Individuellement et collectivement, ils sont très forts. Et croyez-moi, je suis content d’avoir contribué à ce succès en jouant pendant si longtemps en Belgique. Mais samedi on ne fera pas de quartier. Ce n’est pas tellement le titre de champion d’Europe qui m’importe, mais bien le ticket olympique qui va avec. Après avoir participé à cette compétition dejà deux fois, à Londres 2012 et à Rio 2016, je rêve d’une troisième participation. Je n’ai pas joué si souvent pour l’Espagne, mais cela signifierait que mon come back est réussi." Et faut-il rappeler qu’il a tout de même marqué 10 buts en 12 matchs de Pro League ? "Tout est une question de plaisir. Tant que je m’amuse sur le terrain, ce qui n’a pas toujours été le cas dans le passé, je me sens bien."