Pro League: Les Red Panthers croquent un gros morceau avec la manière
Après leur superbe victoire en Nouvelle-Zélande, les Red Panthers ont pris l’avion pour se rendre sur la grande île d’à côté : l’Australie et plus précisément Melbourne.
- Publié le 01-02-2019 à 13h24
- Mis à jour le 01-02-2019 à 13h29
Après leur superbe victoire en Nouvelle-Zélande, les Red Panthers ont pris l’avion pour se rendre sur la grande île d’à côté : l’Australie et plus précisément Melbourne.
Les Australiennes auront disputé leur première rencontre de Pro League ce samedi contre les Pays-Bas et joueront donc moins de 24 heures après contre les Belges. Troisième mondiales, les Hockeyroos seront redoutables. Les Belges pourront toutefois penser que rien n’est impossible après la coupe du Monde de Londres où les Australiennes ont terminé au pied du podium, écartées du bronze par l’Espagne. Les Belges les avaient tenues en échec 0-0 lors du match de poule.
Niels Thijssen ne se montrait pas trop optimiste : « Nous aurons certes un petit transfert en avion de deux heures, mais là-bas, la température sera étouffante : on prévoit 37°C sur le terrain. Avec malgré tout le décalage horaire et la débauche d’énergie face à la Nouvelle-Zélande, ce sera un autre match qu’à Auckland. »
Les Belges jouaient ce dimanche matin à 7h, heure belge.
Victoire historique contre les Kiwies
Les Red Panthers ont remporté une victoire historique à Auckland en battant les Néo-zélandaises 0-1 sur leur terrain. Les conditions dans lesquelles les Belges s’y sont présentées étaient loin d’être optimales car, outre le fait d’être en déplacement, elles ont dû avaler en quelques jours un décalage horaire et un voyage en avion de 16 heures, après une éprouvante rencontre contre l’Argentine sous plus de 35°C.
Les Belges ont dominé la rencontre, surtout en première mi-temps et en fin de rencontre, ne connaissant qu’un léger passage difficile en troisième quart–temps. Les statistiques sont étonnantes : aux 2e et 4e quarts, la balle fut à 60% belge. Les Kiwies ont obtenu 7 pc sans en marquer un seul. Elles ont un peu plus tiré au but que les Panthers (15 contre 10), mais de manière inefficace. « Elles auraient pu marquer aussi », constatait Niels Thijssen qui devait admettre qu’avec un peu plus d’application ou de chance, son équipe aurait pu revenir avec un 0-4 bien tassé : ‘t Serstevens trouvait le poteau à la 14e, Peeters à la 54e seule face à la gardienne manquait de sang-froid et Boon ratait un stroke à la 67e.
Mais on devra surtout relever la manière avec laquelle le résultat fut atteint. L’équipe belge a fait plus que défendre face à une équipe solide et physique. Nombre de joueuses qu’on avait vues craintives par le passé, prennent leur responsabilité et osent affronter leur adversaire, même en infériorité numérique.
Une des clés de la rencontre fut la gestion du décalage horaire. Alix Gerniers ne s’est pas plaint de ce problème. « On a eu un excellent vol depuis Buenos Aires et on a très bien dormi. Puis arrivé sur place, on s’est tenu éveillées et on a mangé aux heures locales. Ce fut très bien géré. »
"La ligne arrière a fait un super boulot"
Alix Gerniers, récompensée par la FIH du titre de meilleure joueuse du match, parlait de confiance. « Oui, je ne sais pas si la FIH a vu le même match que moi (rires) : c’est toute l’équipe qui mérite ce titre. On a montré du caractère, on les a étouffées depuis le début du match. On s’est aussi créé beaucoup d’espace et on a osé jouer. »
Emilie Sinia relevait le bon début de rencontre : « On démarre très bien en leur mettant dès le départ un gros press. On savait les Néo-zélandaises très physiques et on savait qu’il fallait aller au duel. Du coup, on s’est mis en position de récupérer beaucoup de balles. C’est parti de la ligne arrière et je dois souligner qu’elles ont fait un super boulot. »
Jill Boon a vite oublié son stroke raté. « Oui, je suis hyper heureuse de notre travail. On a mis beaucoup d’énergie, de concentration et de détermination dans ce match. Il fallait canaliser Michelsen qui est certainement une des meilleures joueuses au monde. On a été très vives et on ne leur a pas laissé le temps de réfléchir. Par rapport aux rencontres précédentes, on a connu moins de moments down, des périodes où on perdait la structure. »
Niels Thijssen était tout sourire. « A part notre troisième quart qui était un peu en-dessous à cause de la pression adverse, le reste de la rencontre a été très bien menée. Malgré les conditions difficiles, les joueuses ont physiquement tenu le coup et la fin de la rencontre démontre qu’elles étaient bien préparées. Cette victoire est le résultat d’un travail conséquent réalisé cette dernière année. Nous avons bien intégré les jeunes et on a réalisé des progrès aussi bien sur le terrain qu’en dehors. Ce que mes joueuses ont réussi dans les circonstances de cette rencontre est superbe. »
Nouvelle-Zélande - Belgique 0-1
Nouvelle-Zélande : Rutherford, Shannon, Merry, Neal, Gunson, Charlton, Thompson, Pearce, Keddell, Smith, Michelsen; puis Tuitolova, Davey, Davies, Jopp, Hull, Robinson et O’Hanlon
Belgique : D'Hooghe, Fobe, Vandermeiren, Hillewaert, Puvrez, Gerniers, Nelen, Leclef, Versavel, Boon, Sinia, puis Duquesne, Limauge, Peeters, Struijk, 't Serstevens et Weyns
Arbitres : Aleisha Neumann et Xiaoying Liu
Le but : 59e Boon (0-1)