Les Allemands se souviennent de leur échec 0-8 à Krefeld: "On a vécu un enfer durant 45 minutes"
Les Allemands, piqués au vif par le revers 0-8 à Krefeld en juin, respectent les Belges, mais sont prêts à sortir l’artillerie lourde jeudi.
- Publié le 22-08-2019 à 12h00
- Mis à jour le 22-08-2019 à 12h01
Les Allemands, piqués au vif par le revers 0-8 à Krefeld en juin, respectent les Belges, mais sont prêts à sortir l’artillerie lourde jeudi. L’Allemagne se méfie forcément de la Belgique, qu’elle n’a pas battue lors des cinq derniers affrontements entre les deux nations. Au point de faire profil bas à l’aube d’un duel au sommet au parfum de revanche.
Les Belges savent que l’Allemagne reste l’Allemagne avec un palmarès d’une richesse inouïe : 11 médailles olympiques dont 4 en or, 8 breloques en Coupe du monde dont 2 titres.
Jusqu’en 2007, la bande à Zeller regardait de haut les petits Belges. Depuis, le rapport de force s’est rééquilibré voire inversé. À l’Euro, les deux équipes sont en forme. "Nous avons marqué 16 buts en phase de poule, ce qui est bon pour la confiance", avance le capitaine Mats Grambusch qui évite d’évoquer la défaite contre les Pays-Bas. Les Allemands sont privés du Gantois Miltkau, blessé avant le tournoi. Pour le reste, l’armada est bien présente. L’Allemagne a conscience qu’elle devra élever le niveau face aux Belges. "Nous n’avons pas oublié le désastre de Krefeld et ce 8-0. Pendant 45 minutes, nous avions connu l’enfer sur le terrain."
Avec sincérité, le capitaine est impressionné par l’évolution des Red Lions. "Depuis 2011, la Belgique a beaucoup progressé. Nous voyions une génération en or, mais on constate que la relève est aussi forte voire meilleure. Je pense à un Van Doren qui n’a que 24 ans ou un Kina qui est déjà super bon à 23 ans."
Il pointe une raison à ce succès. "Les Belges jouent tout le temps ensemble. Leur pays est petit, ce qui aide à les rassembler. En Allemagne, nous bossons par région."
Florian Fuchs, qui joue à Bloemendaal avec Arthur Van Doren et Manu Stockbroekx, préfère chasser les mauvais souvenirs du passé pour se concentrer sur le présent. "Il nous reste des pages à écrire face à eux. À Anvers, nous voulons nous qualifier pour les JO en gagnant le titre car notre ranking (7e) nous promet un match compliqué." Sur le terrain, il sera face à son ami Van Doren. "Je profite de jouer en club avec un gars aussi intelligent, dit Fuchs. La balle colle à son stick. Il est fair-play et super dur à passer."