Les 20 Lions champions du monde sous la loupe
Par Jean-François Jourdain.
- Publié le 17-12-2018 à 06h47
- Mis à jour le 17-12-2018 à 09h30
Vous voulez en savoir plus sur les vingt Lions qui ont propulsé le hockey belge sur le toit du monde ? C'est ici que ça se passe !
Les gardiens
Vincent Vanasch (gardien, Watducks, 30 ans): 7 matches“The Wall” a bien mérité son nom avec 3 clean sheets contre le Pakistan, l’Angleterre et les Pays-Bas. Il a encaissé 5 buts en 7 matchs et a dégoûté plusieurs équipes. Et pourtant, il estime toujours qu’il peut faire mieux et regarde chacun de ses buts encaissés à la vidéo pour s’améliorer. Un géant !
Loïc Van Doren (gardien, Den Bosch, 22 ans), 0 match
Le cadet des deux frères, qui a quitté le Dragons en fin de saison dernière pour rejoindre le championnat des Pays-Bas où il pourra pavoiser à son retour, avait le rôle ingrat de gardien réserve : il devait toujours être prêt, mais avec peu de chances de monter au jeu. Mentalité exemplaire.
Les défenseurs
Gauthier Boccard (défenseur, Watducks, 27 ans), 7 matchesAncien attaquant reconverti en défenseur, Gauthier a fait bonne garde sur son flanc droit et s’est même permis pas mal d’incursions dans le cercle adverse pour tenter de créer le surnombre. Ce qui aurait d’ailleurs pu valoir au joueur des Watducks un but contre l’Angleterre.
Loïck Luypaert (défenseur, Braxgata, 27 ans), 7 matches, 1 but
Il est l’aîné de Boccard d’une semaine exactement. Spécialiste de la louche, bien utile pour donner de l’air à sa défense mais aussi initier des contre-attaques (comme contre l’Angleterre), il forme avec Arthur Van Doren une paire très complémentaire. A éliminé tout le déchet de son jeu. Une tour.
Arthur Van Doren (défenseur, Bloemendaal, 24 ans), 7 matches
On ne présente plus King Arthur, le meilleur joueur du monde et de cette Coupe du monde, et ce n’est pas nous qui le disons mais la FIH ! Arthur a été royal, comme on pouvait s’y attendre, gagnant une flopée de duels et mettant de l’ordre et du calme là où il le fallait. Une performance de classe mondiale.
Arthur De Sloover (défenseur, Beerschot, 21 ans), 7 matches
Si l’autre Arthur est le King, lui c’est le Petit Prince. L’un des plus jeunes du groupe (21 ans, mais 26 jours de plus que Meurmans) s’est retrouvé dans le bain à la place de Stockbroekx et il n’a pas tardé à trouver ses marques. Très sûr lui aussi malgré son jeune âge. Un des grands espoirs de l’équipe.
Alexander Hendrickx (défenseur, Pinoké, 25 ans), 7 matches, 7 buts
Certains ont froncé les sourcils après sa sélection. Ils se trompaient. L’Anversois s’est imposé comme notre tireur de pc n°1 et cela lui a permis de se hisser meilleur buteur du tournoi ex-aequo avec Govers, ce que personne n’attendait. En outre, il a parfaitement tenu sa place comme défenseur. Coup gagnant !
Emmanuel Stockbroekx (défenseur, Bloemendaal, 24 ans), 2 matches
L’un des deux grands malchanceux de l’équipe. Il était en pleine forme lorsqu’une blessure aux ischio-jambiers l’a stoppé en fin de match contre l’Inde. Le défenseur de Bloemendaal a dû abandonner ses coéquipiers la mort dans l’âme, avant les matchs décisifs de cette Coupe du monde.
Les médians
Antoine Kina (médian, Gantoise, 22 ans), 5 matches
L’un des deux appelés de dernière minute en Inde, pour couvrir la blessure de Stockbroekx.
Le Gantois s’est parfaitement fondu dans le groupe et a apporté beaucoup de variété à notre jeu. Prend parfois encore un peu trop de risques, mais la plupart d’entre eux payent.
Victor Wegnez (médian, Racing, 22 ans), 7 matches, un shoot-out décisif en finale
Le petit jeune qui monte vite et qui a déjà une carrure de patron. C’est lui qui a repris avec beaucoup de bonheur le rôle de John-John. A apporté beaucoup de fraîcheur et pris des risques payants. C’est plus qu’une découverte, une confirmation ! Il ne lui manque, peut-être, que de marquer des buts. Ça viendra.
Simon Gougnard (médian, Watducks, 27 ans), 7 matches, 3 buts
Le héros du tournoi, 2 fois élu homme du match par la FIH, a joué à un niveau stratosphérique. Omniprésent, infatigable, marathonien, roi de l’assist, il a lui-même marqué 3 buts, dont un capital contre l’Angleterre. Une prestation absolument magnifique et, en fin de tournoi, une force morale qui impose le respect.
Augustin Meurmans (médian, Racing, 21 ans), 4 matches
Le benjamin du groupe a été le dernier appelé, quand il s’est avéré que les ennuis de santé de Dohmen étaient sérieux. Dans cette Coupe du monde, il a saisi sa chance à pleines mains, sans coup d’éclat mais avec beaucoup de sérieux et d’application. Un autre grand espoir de notre hockey.
John-John Dohmen (médian, Watducks, 30 ans), 2 matches
Le joueur belge le plus capé (368 sélections) et grand régulateur de l’entrejeu n’a, hélas ! pu disputer lui aussi que deux rencontres. De graves problèmes de santé (pneumonie) l’ont empêché de poursuivre la compétition. Quelle guigne ! Heureusement,
il va désormais mieux aujourd’hui…
Felix Denayer (médian, Dragons, 28 ans), 7 matches, 1 but
L’Anversois a abattu un travail de titan entre les lignes, régulateur puis donnant les impulsions offensives. Il sait tout faire et son volume de jeu est impressionnant. Sa sobriété n’a d’égal que son efficacité. C’est lui qui a marqué le premier but belge après trois minutes de Coupe du monde. Tout un symbole.
Les attaquants
Nicolas De Kerpel (attaquant, Herakles, 25 ans), 7 matches
L’Anversois peut jouer à toutes les places (on n’a pas encore essayé gardien, mais ce n’est pas nécessaire) et comme d’habitude, a été au four et au moulin avec un volume de jeu considérable. N’a pas marqué mais a distribué quelques caviars, dont un particulièrement apprécié contre le Pakistan.
Florent van Aubel (attaquant, Dragons, 27 ans), 7 matches, deux shoot-out décisifs en finale
Le Stick d’Or fraîchement élu a été plus sobre que d’habitude. Il est vrai qu’à la Coupe du monde, les gestes techniques raffinés dont il aime régaler le public s’effacent devant le collectif. Il n’a pas marqué, mais a distribué plusieurs assists de la meilleure veine et a marqué les deux shoot-out décisifs.
Sébastien Dockier (attaquant, Den Bosch, 28 ans), 7 matches, 2 buts
Cow-boy a commencé son tournoi plutôt lentement, mais l’attaquant de Den Boch a laissé voir de belles choses au fil des matchs de cette Coupe du monde, et a finalement marqué deux buts dont un, le dernier contre l’Angleterre, est sans doute l’un des plus beaux du tournoi.
Cédric Charlier (attaquant, Racing, 31 ans), 7 matches, 3 buts
En voilà un qui a joué crescendo tout le tournoi, pesant de plus en plus sur les défenses adverses et trouvant le chemin du but dans trois rencontres consécutives à partir du dernier match de poule. Intenable mais aussi toujours au service du collectif. Une très belle Coupe du monde.
Tom Boon (attaquant, Racing, 28 ans), 7 matches, 3 buts
Tout comme son pote Cédric, le Sna s’est amélioré à chaque rencontre, comme l’équipe. Le stroke transformé contre l’Afrique du Sud lui a donné confiance, son but d’ouverture contre l’Angleterre a été capital. Et il a frappé le cadre à deux reprises, contre l’Inde et l’Angleterre. Un tournoi très réussi.
Thomas Briels (attaquant, Oranje-Rood, 31 ans), 7 matches, 2 buts
Notre joueur le plus ancien, le seul à avoir conquis cinq médailles avec l’équipe, a fait le tournoi qu’on attendait de lui. Deux buts, un rôle d’animateur en permanence, un vrai poison pour les défenses adverses, Thomacho a réussi le couronnement (provisoire) d’une riche et belle carrière.