Judith Vandermeiren: "J’étais jalouse des Red Lions"
Judith Vandermeiren, la milieu du Braxgata, est satisfaite de l’opération séduction menée par les Red Panthers
- Publié le 30-06-2017 à 20h20
- Mis à jour le 30-06-2017 à 20h22
Judith Vandermeiren, la milieu du Braxgata, est satisfaite de l’opération séduction menée par les Red Panthers Samedi, à 13 h 30, les Red Panthers défieront l’Australie pour gagner le droit de jouer le match pour la cinquième place, dimanche. Ainsi en a décidé la défaite aux shoot out contre la Corée du Sud, jeudi soir. Si elles ne verront pas la finale de World League en Nouvelle-Zélande, les Reds courent vers un avenir radieux à condition de poursuivre leurs efforts.
Si toutes les joueuses ont gagné en force et en efficacité, il est une ligne dont la métamorphose est exceptionnelle : l’entrejeu. Dans un rôle plus défensif, Judith Vandermeiren incarne ce changement.
Avec Leclef et Nelen, elle a montré des automatismes qui incitent à l’optimisme. "Nous sommes toutes les trois très complémentaires", souligne celle qui avait joué son premier tournoi officiel lors… des Jeux olympiques de 2012. "Niels (NdlR: Thijssen) exploite à fond nos qualités. Je suis moins offensive que Babs et Pauline, mais je n’ai pas peur d’aller au contact pour chiper une balle. Je me souviens de mon premier tournoi où j’étais juste sur le terrain. Cinq ans plus tard, j’organise et je communique. Je sens bien le jeu. Ma force, c’est mon physique", poursuit Judith Vandermeiren qui a été très efficace en récupération de balle.
Du haut de ses cinq ans d’expérience, la championne en titre avec le Braxgata est l’une des plus heureuses de l’évolution du système de jeu belge. "Avant, on espérait que les balles de Steph De Groof traversent le terrain. Aujourd’hui, on joue court et vite vers l’avant." Dans ce registre, son apport est capital.
Alors que les Belges ont déjà disputé cinq matchs, elles ont énormément appris grâce à des adversaires qui proposaient des styles de jeu radicalement opposés.
"Contre l’Australie, nous avions trop vite recours aux longues passes. Lors de ce match, j’ai été surprise par notre niveau de jeu, mais nous n’y étions juste pas. Contre la Malaisie, nous avons continué à pousser alors que nous menions largement. Tout le monde s’amusait. On voulait les bouffer. Face à la Nouvelle-Zélande, nous avons livré un match historique qui nous a prouvé qu’on pouvait battre un Top 5. Nous n’avons pas dominé la rencontre, mais on l’a fait. Le match face à l’Espagne était rempli de déception car nous n’avons pas osé jouer notre jeu. Là aussi, on a appris. Enfin, nous avons vu lors des quarts de finale contre la Corée du Sud que nous devons immédiatement rentrer dans le match. De manière générale, nous pouvons mieux gérer notre calme."
Malgré trois défaites en cinq matchs, l’impression générale est très positive. Les Red Panthers ont rassuré leurs supporters. Judith Vandermeiren estime que l’opération séduction est une réussite.
"Nous avons fait un grand pas. Le hockey féminin belge a refait surface. Pendant deux ans, il n’y en avait que pour les Red Lions ce qui est logique. J’étais jalouse d’eux. Nous aussi, nous voulons montrer du beau hockey et remporter des médailles."
à la Rasante , elles ne monteront pas sur le podium, mais un succès contre l’Australie renforcerait encore un peu plus le sentiment que les erreurs du passé ont été gommées. "L’Australie reste une équipe physique. Il faudra faire bloc défensivement. Nous veillerons à soigner notre pc offensif qui n’était pas bon. Je crois que nous l’adaptons trop à l’adversaire. Le sleep de Peeters est bon. Jouons-le. Quand aux shoot-out, il n’y en aura pas car nous gagnerons avant. Je ne sais pas si le staff reconduira les cinq mêmes joueuses. Il y aura peut-être du changement."
Le prix que ces Panthers recevront dimanche pourrait s’appeler le prix du courage. Le courage d’une équipe qui a accepté de tout faire exploser il y a deux ans pour reconstruire de zéro un édifice qui tient enfin la route.