John-John Dohmen avant d'affronter les Indiens: "Il ne faudra surtout pas jouer leur jeu"
John-John Dohmen, le héros de 2014, sait ce qu’il faut faire pour contrer les Indiens.
- Publié le 02-12-2018 à 08h15
- Mis à jour le 02-12-2018 à 14h12
John-John Dohmen, le héros de 2014, sait ce qu’il faut faire pour contrer les Indiens. Les Red Lions disputeront ce dimanche (14h30, direct sur Voo Sport 2) un match dont l’importance n’échappe à personne. Il s’agit de battre l’Inde, chez elle, pour terminer premier de la poule C et éviter de devoir disputer une rencontre de barrage deux jours avant le quart de finale, pour lequel la première place du groupe est directement qualificative.
La Belgique avait déjà affronté l’Inde en Coupe du monde il y a quatre ans et John-John Dohmen avait été le héros du match, arrachant la victoire à une vingtaine de secondes du coup de sifflet final. Même sans son excellente mémoire, il s’en souviendrait. "C’était un match très équilibré, où on avait mené puis on avait été menés", explique-t-il.
Par contre, il ne se rappelle plus qui avait marqué pour l’Inde : Mandeep et Akashdeep Singh, comme par hasard aussi les deux premiers buteurs de l’Inde contre l’Afrique du Sud à ce tournoi. Mais cela ne l’étonne pas. "On a déjà eu droit à un briefing sur l’Inde, et ce sont clairement les deux plus forts joueurs de l’équipe. Il faudra s’en méfier particulièrement", sait déjà celui qui était capitaine aux derniers Jeux.
Depuis ce fameux match de Coupe du monde, les routes de l’Inde et de la Belgique se sont encore croisées plusieurs fois. Notamment aux Jeux, en quart de finale, où l’Inde menait au repos avant de se faire dépasser (3-1) mais aussi l’an dernier, à Bhubaneswar également, en finale de la World League : défaite aux shoot-out en quart de finale. Un scénario qui, évidemment, ne peut se reproduire ce dimanche. John-John Dohmen connaît le mode d’emploi. "C’est un match très important. On veut progresser, il ne faudra pas s’affoler, qu’on ait gagné ou perdu. Si on est menés, on devra rester calmes. Le truc à faire contre eux, c’est garder la balle. Si on rentre dans leur jeu et qu’on essaie de dribbler, on perdra car ils sont plus forts que nous en un contre un. Il faut les fatiguer. Ils ont changé de style, ils jouent homme contre homme à présent, mais cela signifie qu’il y aura aussi plus d’espace."
Le point le plus délicat est sans doute que les Red Lions vont évoluer dans un stade hostile, ce qu’ils n’aiment pas trop. Les souvenirs de la finale olympique, où le stade était acquis à l’Argentine, ou du dernier Championnat d’Europe à Amstelveen, sont encore bien trop cuisants. JJD relativise. "C’est la vérité, mais ce n’est pas que nous. Jouer devant son public présente toujours un avantage. On sait, par exemple, qu’on ne va pas pouvoir s’entendre crier sur le terrain. Mais nous avons déjà mis quelques gestes au point dans les situations qui arrivent tout le temps", prévient le moteur du Watducks.
L’une des clés sera aussi le penalty corner, qui est resté muet contre le Canada. "Il faudra en mettre au moins un de plus", plaisante John-John. "Parfois on en a besoin, parfois pas. Si on veut aller loin, il va falloir qu’il rentre. Certes, nous avons déjà joué la finale olympique avec un pc qui ne rentrait pas, mais tout le monde était d’accord que s’il était rentré, nous aurions gagné."
Les Belges ont regardé les deux matches de la poule D depuis leur hôtel. "C’est beaucoup plus confortable qu’au stade où insectes et moustiques pullulent", explique l’ancien capitaine, qui a souffert de bronchite allergique avant de partir et a souffert de troubles gastro-intestinaux pendant 24h à l’arrivée. "On a beau prendre toutes les précautions d’usage, on n’est jamais à l’abri. Pour l’instant, dans notre hôtel, il y a une épidémie chez les Australiens. Comme chez les Allemands l’an dernier. Cela peut arriver à tout le monde."