Hockey Pro League: aux Red Lions de corriger le tir face à l'Argentine
Les Red Lions défient l’Argentine chez elle ce soir à 22 h 15. Objectif : trois points.
- Publié le 26-01-2019 à 07h05
- Mis à jour le 26-01-2019 à 12h59
Les Red Lions défient l’Argentine chez elle ce soir à 22 h 15. Objectif : trois points.
La Pro League connaît des débuts difficiles, illustrés par le désistement tardif du Pakistan, suivant celui de l’Inde intervenu bien plus tôt, mais le moins qu’on puisse dire est que les (deux) matchs disputés jusqu’à présent laisseront des souvenirs indélébiles aux spectateurs grâce à leurs retournements de situation spectaculaires. Au tour des Belges de revenir sur scène ce soir en Argentine, où vu le décalage horaire, le match se disputera selon un timing plutôt inhabituel.
Les Red Lions se sont envolés tôt dans la semaine pour Cordoba, Argentine, pour y affronter l’équipe locale, tombée à la 4e place mondiale au dernier classement FIH suite à sa performance décevante en Coupe du monde. Une équipe locale où tout ne tourne pas rond (cf. ci-dessous) mais dont il faut évidemment toujours se méfier, surtout sur ses terres.
Une chose est certaine : les Caballeros devront se passer des services de Gonzalo Peillat, qui a claqué (provisoirement) la porte de son équipe nationale suite à un différend avec son coach German Orozco, mais aussi de Lucas Rossi, le médian du Beerschot qui vient d’être papa et est à l’heure des choix.
De l’équipe annoncée du côté argentin, on trouve de moins en moins de joueurs connus en Belgique, alors que notre compétition a toujours été une pépinière pour les joueurs argentins.
Shane McLeod se méfie de cette équipe. "Les Argentins possèdent un style de jeu plutôt similaire à l’Espagne. En plus, affronter les champions olympiques en titre reste un challenge et une belle affiche. "
Autre écueil à redouter pour les Red Lions : le décalage horaire et les fatigues d’un long voyage autour de la Terre. Après les Argentins, ce sont les Néo-Zélandais (vendredi prochain) puis les Australiens (dimanche) qui seront au menu des Red Lions, avant que ceux-ci reviennent en Belgique où le championnat recommence le 17 février. "Au total, nous en avons pour 75 heures de vol", souligne le coach néo-zélandais. "Et nous passons 15 nuits hors de Belgique, dont seulement dix à l’hôtel." Et dormir dans un avion n’a jamais été simple pour personne.
Le match contre l’Espagne a été un brutal retour sur le plancher des vaches, après une Coupe du monde qui n’avait soulevé que de l’enthousiasme de la part de nos Red Lions. "C’est une bonne équipe", tempère Florent van Aubel, l’un des héros de Bhubaneswar. "Évidemment c’est dommage de partager le match surtout en prenant un goal en dernière seconde. Et par la suite, le gardien espagnol a très bien joué lors des shoot-out." Rappelons que les Belges n’en avaient pas mis un seul !
Il y a d’un côté ce qu’on appelle la rançon de la gloire : tout le monde veut gagner contre le champion en titre. Ce que confirme van Aubel : "Notre statut a changé, toutes les équipes veulent nous battre. On sera souvent favoris. C’est à nous d’assumer ce nouveau statut."
Il y a aussi l’inévitable décompression sportive après avoir remporté un titre longtemps attendu. L’intervalle d’un petit mois entre la consécration de Bhubaneswar, avec toutes les commémorations qui s’en sont suivies, et la reprise du collier pour la Pro League semble avoir été trop bref pour recharger les batteries, notamment au niveau de la concentration. Aux Red Lions de corriger le tir dès ce samedi.
Les Argentins en pleine crise
Après Gonzalo Peillat, le meilleur pc du monde, c’est Lucas Rossi qui s’en va.
L’Argentine est championne olympique en titre, la Belgique est bien placée pour le savoir. Depuis la finale olympique, cependant, les Belges n’ont plus jamais perdu contre les Caballeros : sans même parler de la fameuse "revanche olympique" disputée à bureaux fermés en match amical à Uccle Sport, ils ont partagé l’enjeu 1-1 au dernier Champions Trophy à Breda, et gagné 3-2 en poule fin 2017 en finale de la World League, deux compétitions qui ont fait place à l’actuelle Pro League.
Mais il y a plus important que ces statistiques forcément éphémères : l’équipe argentine traverse actuellement une zone de turbulences.
Éliminée en quart de finale de la Coupe du monde par l’Angleterre, après avoir déjà subi la loi de la France en match de poule, l’équipe a perdu en début d’année son buteur étoile sur pc, le défenseur Gonzalo Peillat, mécontent de voir que le rajeunissement de l’équipe ne se faisait pas assez vite à son goût. Et désormais, c’est le solide milieu défensif Lucas Rossi (ex-Orée et Léo, qui joue aujourd’hui au Beerschot) qui a annoncé sa retraire internationale.
Toutes choses qui ne surprennent pas le plus belge des Argentins, Marcelo Orlando : "Lucas vient d’être papa pour la première fois, et la récente Coupe du monde a démontré qu’il commençait à avoir de la peine à suivre le rythme. Son retrait était plus ou moins attendu. En réalité, cela grenouille dans l’équipe depuis les JO avec Retegui qui avait annoncé son départ, puis son retour avant de se heurter à une fronde des joueurs. Son successeur German Orozco est un homme capable, environné d’un bon staff, mais c’est toujours difficile de gérer une transition de génération sans fâcher l’un ou l’autre. Dans l’équipe argentine il y a beaucoup de ‘vieux’ et il n’est pas facile de les mettre tous dehors."
Tout profit pour les Belges samedi ? À voir…