Hockey: à part les Belges, il y aura aussi d’autres stars à l’Euro
Les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Angleterre et l’Espagne ne manquent pas de bons joueurs. Petit tour d’horizon tout à fait arbitraire des stars patentées.
- Publié le 14-08-2019 à 08h18
- Mis à jour le 14-08-2019 à 17h38
Les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Angleterre et l’Espagne ne manquent pas de bons joueurs. Petit tour d’horizon tout à fait arbitraire des stars patentées.
Jeroen Hertzberger (Pays-Bas)
Jeroen Hertzberger a failli… ne jamais jouer au hockey. Ce Viennois de naissance dont les parents émigrèrent aux Pays-Bas dans sa jeunesse a d’abord joué au football dans les rangs des jeunes de l’Austria Vienne, le plus grand club autrichien. Mais il trouvait les entraîneurs trop durs et il se tourna vers le hockey.
Tout bénéfice pour le club auquel il est toujours resté fidèle, le HC Rotterdam, où il joua même plusieurs années avec ses deux frères Willem et Maurits (le Watducks s’en souvient très bien qui pour sa première participation en EHL, en 2007-2008, se fit sortir au premier tour par les Rotterdamois) avec un titre à la clé en 2013, et pour l’équipe nationale batave pour laquelle il a marqué plus de cent buts. À son palmarès, les championnats d’Europe de 2015 et 2017 et une quatrième place aux JO de Rio en 2016. Mais aussi et surtout, à titre individuel, il est le meilleur buteur de l’histoire de l’EHL - et ce, depuis sa première participation.
Meilleur buteur de Pro League
À 33 ans, il est certes en fin de carrière mais possède toujours autant le sens du but, comme en témoigne son titre de meilleur buteur de la récente Pro League. Rien que ça !
Pour les Belges, il entra dans l’histoire définitivement en expédiant au-dessus du but le dernier shoot-out de la défunte Coupe du monde, ce qui rapportait le titre aux Red Lions. Mais attention : il sait aussi cadrer ses envois !
Pau Quemada (Espagne)
Faut-il encore présenter Pau Quemada à notre public, lui qui est le plus belge des Catalans ? En deux passages à Louvain (2006-2009 puis 2011-2016) entrecoupés de deux saisons pour le Polo Barcelone (où, dit la légende, il devait rentrer par la porte arrière en tant qu’employé du club ne payant pas de cotisation) il a marqué plus de 300 fois pour le club universitaire, à qui il offrit d’ailleurs le seul titre de son histoire (2008) et où son départ définitif fut douloureusement ressenti : descente deux saisons plus tard. Certes, les Universitaires sont remontés depuis lors, mais il est clair que la gestion de l’après-Quemada a été un vrai problème.
C’est Jacques Lechat qui, avec l’aide de Gilles Van Lembergen, était allé le chercher à Laren, aux Pays-Bas, un club qui venait de descendre de Hoofdklasse et où il s’ennuyait à périr. Quelques années plus tard, il était devenu une véritable star internationale.
Un sleep ravageur
Sleepeur attitré de toutes les équipes où il a joué, l’attaquant barcelonais a un sens du but inné et est toujours aussi redoutable en dépit de ses 35 balais et d’un caractère festif bien affirmé. Pas très grand (1,72 m) mais très mobile, son sens du placement fait merveille. Ce n’est pas pour rien qu’il a marqué 10 fois en 12 matchs de Pro League… y compris contre la Belgique !
Il rejoue aujourd’hui pour Club Egara, son club formateur, depuis son retour en Espagne où son témoin de mariage fut le capitaine actuel de l’équipe, Miki Delàs, que l’on vit jouer plusieurs années à l’Antwerp.
Ashley Jackson (Angleterre)
Il y a 10 ans exactement, l’Angleterre découvrait un tireur de pc redoutable appelé Ashley Jackson – à ne pas confondre avec l’actrice américaine du même nom.
Pour les Belges, c’est un souvenir pénible, eux qui furent battus 8-2 en poule par une équipe anglaise déchaînée qui conquit cette année-là son unique titre européen. Jackson avait marqué trois fois, dont deux sur pc.
L’Angleterre semblait d’ailleurs se ruer vers un titre olympique dans le tournoi qu’elle organisait, mais elle échoua finalement, à son grand dam, à la quatrième place.
Revanche provisoire
Quatre ans plus tard à Boom, Jackson, opéré à la cheville, n’était pas là et les Belges prirent leur revanche devant leur public avec une demi-finale rapidement emballée (3-0). Mais dès l’année suivante, le “trio magique” qu’il formait avec Barry Middleton et Nick Catlin dans l’entrejeu britannique se reforme et élimine la Belgique en poule à la Coupe du monde de La Haye, à l’issue d’un match dramatique qui coûtera sa place quelques semaines plus tard au coach de l’équipe belge, Marc Lammers.
Retour par la grande porte
Après un break de plusieurs années en équipe nationale, qui lui a coûté sa participation aux Jeux de Rio, lui qui avait déjà trois JO au compteur, il a accepté la proposition du coach Danny Kerry et est de retour aux affaires cet été, du haut de ses 240 sélections et plus de 130 goals – le record anglais. Sans Middleton cette fois, qui a pris sa retraite internationale après la Coupe du monde, et sans Catlin qui évolue désormais en Belgique, mais avec la certitude qu’à bientôt 32 ans (il les fêtera juste après le tournoi), il n’a pas encore dit son dernier mot.
Christopher Rühr (Allemagne)
Reconnaissable immédiatement à son bandana dont il ne se sépare jamais, le joueur de Rot-Weiss Cologne est, à 25 ans, un des piliers de la nouvelle génération allemande.
Élu deux fois meilleur jeune de l’année en 2014 et 2016, il est rapide, technique et efficace. Son seul tort est d’avoir commencé le hockey international à une époque où l’Allemagne n’a plus rien gagné au niveau international – le dernier titre allemand en championnat d’Europe remonte à 2013, c’était à Boom et les Belges s’en souviennent encore très bien.
En junior et en club
Mais qu’on ne s’y trompe pas : c’est tout simplement un des meilleurs attaquants du monde. D’ailleurs, cette même année 2013, il a remporté la Coupe du monde junior avec l’Allemagne, terminant au passage meilleur buteur du tournoi. Et entre-temps, même si la Mannschaft a entamé une courbe rentrante, il a aussi gagné l’EHL en 2017 avec son club. Plus qu’un lot de consolation, évidemment.
En Pro League, il n’a pu disputer que les deux premiers matchs de son équipe : sans doute une des raisons qui ont conduit la Mannschaft à la cinquième place de cette compétition, alors qu’elle pouvait espérer mieux. Mais il est rétabli et ne rêve que de prendre sa revanche. Par exemple, contre les Belges dans la phase finale, où les deux équipes ont de bonnes chances de se rencontrer.