Élimination des Red Panthers du Mondial: "L’arbitrage vidéo, c’est du n’importe quoi"
La Belgique est éliminée aux shoot-outs du Mondial avant les quarts. Les Red Panthers pointaient l’arbitrage
- Publié le 30-07-2018 à 21h42
- Mis à jour le 30-07-2018 à 23h12
La Belgique est éliminée aux shoot-outs du Mondial avant les quarts. Les Red Panthers pointaient l’arbitrage
Elle aurait dû être l’héroïne d’un match ultra fermé qui s’est joué aux shoot-outs. Après avoir sorti l’arrêt du match en fin de première mi-temps, Aisling D’Hooghe, aidée par un rideau défensif remarquable, a gardé le 0-0 au terme des 60 minutes de ce cross-over. Elle a ensuite bloqué trois des six shoot-outs. Sur les trois buts encaissés, deux ont été validés de manière fautive malgré la vidéo.
"Je suis déçue par la vidéo", confiait Aisling D’Hooghe dont les yeux étaient encore rougis par la tristesse de quitter le tournoi de cette manière. "Sur le shoot-out transformé en stroke, elle me bouscule et moi, je la touche involontairement. Ensuite, sur le shoot-out rejoué, je ne bloque pas la balle. Je garde mes jambes et bras ouverts. C’est elle qui ne joue pas la balle."
Barbara Nelen abondait dans le sens d’Ash.
"Je suis fâchée et déçue", confiait la meilleure Red Panther du tournoi. "L’équipe s’est bien battue et méritait mieux qu’une telle sortie." Le son de cloche ne changeait pas du côté d’Alix Gerniers. "C’est juste injuste pour nous", balbutiait-elle en observant un silence entre chaque mot. "La vidéo, c’est du grand n’importe quoi. Nous avons fait le job. Il est temps que les arbitres assument."
Anouk Raes, en tant que capitaine, ne voulait pas rajouter de l’huile sur le feu. "La vidéo montre bien qu’on avait raison, confie-t-elle. Je ne suis pas arbitre et je ne veux pas dire de bêtises. Si je suis arbitre, je ne siffle pas en faveur de l’Espagne sur les deux shoot-outs. On voit qu’on doit encore grandir dans les shoot-outs. Aisling a été grande. Elle a géré. Je suis désolée que certaines aient failli pour mettre la balle au fond. On n’a pas à rougir du match."
Les mots et les félicitations de Berta Bonastre n’ont pas suffi à calmer les Panthers qui n’ont pas livré leur meilleur match lors de ce cross-over. Dominées par la technique espagnole, les Reds ont encore fait appel au service de leur défense.
Emmenée par une Stéphanie Vanden Borre qui a pris tous les coups, la ligne arrière a si bien tenu le choc qu’Aisling D’Hooghe n’a pas eu beaucoup de boulot à l’exception de sa parade à la 30e minute face à deux attaquantes.
Comme attendu, la rencontre a été très fermée avec des périodes de domination belge. La keeper Ruiz n’a pas non plus été fort inquiétée. Elle a dû détourner une volée cadrée de Raes et un sleep de Vanden Borre.
Hier soir, l’équipe n’avait pas le cœur à voir les enseignements positifs de ce Mondial qui reste une réussite. En effet, les protégées de Niels Thijssen ont survécu à la phase de poule avec l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon en soignant la manière.
Tel est le principal enseignement de cette équipe qui a fait un grand pas en avant. Désormais, les Belges ont atteint le niveau supérieur en osant poser un jeu offensif contre des nations mieux classées qu’elles.
Elles ne sont plus qu’une équipe défensive, comme lors des Championnats d’Europe d’Amstelveen.
L’avenir appartient à cette équipe qu’on attend avec impatience lors des matches de Pro League.
Commentaire: La colère contre les arbitres a vite pris le relais de la déception chez les Red Panthers
Les larmes coulaient à flots sur le visage des Red Panthers. La déception était immense, mais la colère était encore plus grande. La belle Coupe du monde des Belges s’est achevée sur un sentiment profond d’injustice. Elles le criaient toutes à la sortie du terrain. Sans enlever les mérites de l’Espagne qui a été très forte techniquement, les Belges ont été piégées par les arbitres. Une question revenait sans cesse. A quoi sert l’arbitrage vidéo si les multiples angles et les ralentis ne permettent pas de prendre une bonne décision ?
Lors de la roulette russe du shoot-out, deux décisions ont mis en colère les Belges. Le shoot-out transformé en stroke alors que le score affichait 1-0 tombait de nulle part. Aisling D’Hooghe est autant déséquilibrée par l’Espagnole qu’elle ne commet la faute. Ensuite, l’arbitre s’est illustrée en faisant rejouer un shoot-out car elle estimait que la balle est immobilisée fautivement par Aisling D’Hooghe. Sur le ralenti, on voit clairement que ses jambes et bras laissent la porte ouverte. Ces deux erreurs coûtent très cher à une Belgique qui s’est montrée solidaire. Malheureusement, l’histoire s’est répétée pour les Reds qui ont, à nouveau, perdu un match très important au shoot-out. Il faudra attendre quelques jours pour que la déception soit digérée car il ne faut pas oublier que cette équipe a développé un niveau de jeu digne de la hauteur de l’événement.