Voici les leçons du Masters d'Augusta de golf
Le Texan Patrick Reed a remporté le premier Major de l’année. Décryptage.
- Publié le 09-04-2018 à 18h44
- Mis à jour le 06-09-2018 à 19h37
Le Texan Patrick Reed a remporté le premier Major de l’année. Décryptage. L’Américain Patrick Reed, 27 ans, a remporté le Masters d’Augusta. En tête au départ du dernier tour, il a su gérer la pression, dominant son partenaire de jeu Rory McIlroy et résistant aux retours de Jordan Spieth et de Rickie Fowler. Premier tournoi du Grand Chelem de l’année, ce Masters a laissé, en héritage, plusieurs enseignements.
La valse des vainqueurs. Héros de la dernière Ryder Cup, Patrick Reed a remporté, dans sa chère ville d’Augusta (où il a fait ses études universitaires), son premier sacre en Major. Il est intéressant de constater que les dix derniers tournois du Grand Chelem ont couronné neuf vainqueurs différents, preuve de l’équilibre des forces au sommet de la discipline.
La domination américaine. Les joueurs US ont remporté les quatre dernières levées de Grand Chelem grâce à Brooks Koepka (US Open 2017), Jordan Spieth (British Open 2017), Justin Thomas (USPGA 2017) et Patrick Reed (Masters 2018). Ils ont, au demeurant, monopolisé les trois étages du podium de ce Masters. À cinq mois de la Ryder Cup, il s’agit d’un signal fort.
Rory McIlroy n’y arrive pas. Idéalement situé dans la roue de Reed à l’aube du dernier tour, le Nord-Irlandais avait les cartes en main pour s’adjuger le seul Major qui manque à son palmarès. Mais, sous pression, l’ancien n°1 mondial a loupé son dernier tour et a terminé finalement à la cinquième place. Son dernier sacre en Grand Chelem date de 2014. Cela commence à faire long.
Tiger Woods en attente. La planète golf rêvait de voir le Tigre endosser sa cinquième veste verte. C’était prématuré. Certes, l’Américain de 42 ans est sur la bonne voie. Mais, trop irrégulier (au drive et au putting, notamment), il n’était pas encore prêt pour relever un tel défi. Voici six mois, Woods n’était pas encore sûr de rejouer au plus haut niveau. Comme il le dit lui-même, son come-back est déjà un petit miracle. Il convient donc de faire preuve de patience.
Thomas Pieters en panne. Quatrième du tournoi l’an passé lors de sa première participation, l’Anversois n’a pas réussi à passer le cut. Voilà plusieurs mois qu’il signe des résultats mi-figue mi-raisin. Dans le Top 25 mondial en août dernier, le voici désormais à la 49e place. En soi, cette baisse de régime chez un joueur de 26 ans est assez classique après une belle montée en puissance. Mais s’il veut gagner sa sélection au sein de l’équipe européenne de Ryder Cup pour le rendez-vous du Golf National en septembre, Young Pieters devra signer de meilleures performances dans les prochains mois.