US Open: Rory Mcllroy à l’heure de Pebble Beach
Le Nord-Irlandais n’a plus gagné un Majeur depuis cinq ans. Ce US Open tombe à pic.
- Publié le 13-06-2019 à 14h32
- Mis à jour le 13-06-2019 à 14h33
Le Nord-Irlandais n’a plus gagné un Majeur depuis cinq ans. Ce US Open tombe à pic. Et si c’était enfin l’heure de Rory McIlroy ? En remportant, dimanche, l’Open du Canada au terme d’une véritable exhibition, le champion nord irlandais a clairement posé sa candidature pour l’US Open qui s’ouvre, ce jeudi, à Pebble Beach, sur les bords du Pacifique.
McIlroy a fêté, le mois dernier, son 30e anniversaire. Surdoué du golf, il a débuté sa carrière professionnelle en 2007 en pulvérisant tous les records de précocité, remportant son premier Grand Chelem dès 2011, lors de ce même US Open. Il a ensuite gagné le PGA Tour (en 2012 et 2014) et le British Open (en 2014). Mais, depuis cinq ans, plus aucun sacre majeur n’est venu assouvir son appétit de victoire. Souvent bien placé après trois tours, il a systématiquement cédé sous la pression le dernier jour, notamment lors du Masters.
Il est écrit que, tôt ou tard, le Nord-Irlandais exorcisera ce démon tenace. Et cet US Open tombe visiblement à pic. Au sommet de son art, il a été tout près de rendre une carte historique de 59 lors du dernier tour au Canada. Il est en forme, bien dans sa tête et bien dans son swing. Et, sur le papier, le parcours de Pebble Beach - qui fête son centenaire - convient parfaitement à son jeu avec un vent tenace et un petit parfum britannique.
Les Américains ont remporté 8 des 9 dernières levées du Grand Chelem grâce à Brooks Koepka (US Open 2017 et 2018, PGA Championship 2018 et 2019), Patrick Reed (Masters 2018), Jordan Spieth (British Open 2017) et Tiger Woods (Masters 2019). Seul l’Italien Francesco Molinari (British Open 2018) a fait flotter le drapeau européen dans un Major durant cette période. Ceci dit, McIlroy n’est pas le seul favori de cet US Open.
Double tenant du titre, Koepka rêve d’un triplé historique. Tiger Woods espère réitérer son exploit de 2000 où il avait, sur ce même links californien, écrasé la concurrence (15 points d’avance sur le second !) dans de conditions apocalyptiques. Jordan Spieth, Dustin Johnson, Justin Rose, Jason Day et Jon Rahm se sentent des fourmis dans les jambes. Et même ce bon vieux Phil Mickelson ambitionne de remporter, à près de 50 ans, son premier US Open.
Thomas Pieters sera le seul joueur belge en lice. L’Anversois a obtenu in extremis sa place en passant par les qualifications européennes, juste dans la foulée du BKO de Rinkven. À en croire son coach Jérôme Theunis, il n’a jamais aussi bien touché la balle. Descendu à la 93e place mondiale, Pieters a besoin d’un déclic. Pebble Beach, monument du golf américain, serait un tremplin idéal. Il partagera ses deux premiers tours avec les Américains Hadley et Hagestad. Compte tenu du décalage horaire, il sera 1 h 14 du matin, en Belgique, lorsqu’il déposera sa balle sur le tee n° 1 !