Masters : les 5 leçons du premier tour
Par Miguel Tasso
- Publié le 12-04-2019 à 09h28
- Mis à jour le 12-04-2019 à 09h33
Par Miguel Tasso
Brooks Koepka, l’épouvantail. Déjà lauréat l’an passé de l’US Open et de l’USPGA, l’Américain se sent décidément pousser des ailes lors des Grands Chelems. En rentrant, lors de ce premier tour, une carte de 66 (6 sous le par), il a clairement affiché ses intentions dans ce Masters où il partage la première place avec son compatriote Bryson DeChambeau. A sa force de frappe naturelle, le Floridien a ajouté une grande précision dans le petit jeu, preuve qu’il maîtrise désormais parfaitement ce diabolique parcours d’Augusta. « Je ne me suis jamais senti stressé. J’adore les grands rendez-vous » sourit l’ancien joueur du Challenge Tour européen. Lors de ses trois précédentes apparitions au Masters, Koepka n’avait signé qu’une seule carte sous le 70. Voilà qui en dit long sur ses intentions pour cette édition 2019.
Tiger Woods est dans le coup. Certes, il n’occupe que la onzième place après ce tour initial. Mais le Tigre a affiché ses ambitions. Avec une carte de 2 sous le par (4 birdies, 2 bogeys), il se retrouve dans une situation idéale, sans trop de pression sur les épaules. Solide dans tous les compartiments du jeu, l’ancien n°1 mondial se dit d’ailleurs optimiste pour la suite. « J’ai bien touché la balle. J’avais l’impression de contrôler mes coups. C’est important sur un parcours aussi difficile. C’est la sixième fois que je rends une carte de 70 au premier tour. Et j’ai gagné trois fois avec ce schéma » souriait-il.
Eternel Phil Mickelson. Et si Phil Mickelson devenait, à 48 ans, le joueur le plus âgé à remporter le Masters ? Le record est actuellement entre les mains de Jack Nicklaus, vainqueur en 1986, à l’âge de 46 ans. « Lefty » a, en tout cas, signe un premier tour de rêve, rentrant une carte de 67 (-5) grâce à un final éblouissant avec des birdies sur les trous 12, 13, 15, 16 et 18. Du grand art. Le gaucher de San Diego avait aussi commencé le tournoi par un 67 en 2010. Et, cette année-là, il était reparti avec la green jacket sur le dos ! Le parcours géorgien convient parfaitement à son jeu. On l’a encore vu réussir d’improbables coups, tant il maîtrise les lieux. S’il garde la même confiance, Mickelson pourrait parfaitement se mêler à la lutte pour le titre.
Un Rory McIlroy décevant. Grand favori des bookmakers après son excellent début de saison et son succès au Players Championship, le Nord Irlandais n’a pas été à la hauteur. Très irrégulier, il a clôturé ses premiers 18 trous avec un score de 73 (5 birdies et 6 bogeys), à sept coups des leaders. On se gardera toutefois d’enterrer ses chances. Rory est parfaitement capable de renverser la situation dès aujourd’hui. Mais on l’a senti tendu sur ses drives, hésitant dans ses approches, pressé sur les greens. Pour rappel, le Masters est le seul grand tournoi qui manque à son palmarès. S’il veut vaincre le signe indien, il est déjà obligé de frapper un grand coup lors du deuxième tour.
Les battus de la journée. Plusieurs grands noms ont très mal débuté le tournoi. Loin de sa meilleure forme et en manque cruel de confiance dans le petit jeu, l’Américain Jordan Spieth se retrouve ainsi à +3. Qu’elle semble loin l’époque où le Texan domptait à la perfection les greens d’Augusta. L’Anglais Justin Rose, n°1 mondial, a également connu un début de tournoi compliqué. Pointé à +4 après les neuf premiers trous (bogeys sur le 5, 7, 8 et 9), il a ensuite limité la casse avec une carte de 75. Ce n’est clairement pas une entrée en matière idéale. Patrick Reed (tenant du titre), Sergio Garcia (son prédécesseur), Justin Thomas et Henrik Stenson ont également joué au-dessus du par. Mais ils peuvent tous, évidemment, encore passer le cut (réservé aux 50 premiers). Le Masters est une affaire de patience…