Le nouveau grand Paris de Tiger Woods
A 42 ans, l’Américain est a placé la planète golfique dans sa poche et sans doute gagné sa place en Ryder Cup.
- Publié le 14-08-2018 à 17h07
- Mis à jour le 06-09-2018 à 19h33
A 42 ans, l’Américain est a placé la planète golfique dans sa poche et sans doute gagné sa place en Ryder Cup.
« Tiger is back »
Ce cri du coeur, que l’on peut entendre depuis quelques semaines sur les parcours du monde entier, plus qu’un rêve, est devenu, depuis dimanche, une pleine et totale réalité. Et ce n’est pas l’attitude, positive, de l’impressionnante foule qui était massée sur le parcours du Bellerive Country Club, situé au cœur du Missouri, qui nous démentira. Tous ces spectateurs, gagné par la fièvre de l’exploit, ont en effet accompagné tout au long des 18 trous les faits et gestes du seul joueur qui comptait à leurs yeux : Tiger Woods ! Celui qui avais mis la planète golf en appétit de miracle quand, lors du défunt British Open, il avait réussi à terminer 6e du tournoi après en avoir été, même si c’était de manière provisoire, un leader autoritaire, a donc su, ce week-end, remettre la machine à rêves en plein régime. Sa deuxième place dans cet USPGA tombé dans l’escarcelle de son compatriote Brooks Koepka, a en effet plus de valeur qu’un simple chiffre, elle symbolise une résurrection à laquelle même Tiger Woods avait du mal à croire il y a moins d’un an...
1173 places gagnée en 8 mois au classement mondial !
Car qui, en effet, pouvait imaginer que ce Tiger Woods « exhibé » dans un état second par la police à travers une vidéo montrant son arrestation, il y a moins d’un an de cela, serait ce Tiger Woods qui, dimanche, flanqué de son légendaire polo rouge, ne rechignait pas à sourire, à signer des autographes et à distribuer des balles aux fans. Un retour de l’enfer vers le paradis pour celui qui, à 42 ans, a donc retrouvé la force mentale, physique et technique, pour redevenir ce fauve qui régnait en maître, il y a dix ans et plus de cela, dans la savane golfique.
Bien sûr il n’a pas gagné. Pas encore ! Mais il a grimpé. Vite et haut dans cette hiérarchie mondiale où, déjà, il pointe au 26e rang. Quand on se souvient que trahi par un dos rebelle et meurtri par plusieurs opérations, il était retombé au-delà du millième rang mondial, on mesure encore mieux la force et la qualité de son incroyable retour au premier plan. Pour ceux qui l’auraient oublié, le 26 novembre 2017, donc... hier, il occupait la 1199e place. Aujourd’hui il frappe à la porte du top 25 ! Faites vos calculs, Tiger Woods a donc gagné 1173 places au classement mondial en huit mois. Qui dit mieux ?
Un candidat sérieux à la Ryder Cup
« J'aime la tournure des choses jusqu'à maintenant, a-t-il glissé avec humour à l'issue du tournoi de l’USPGA. Ça faisait longtemps que je ne me suis pas senti si bien après une deuxième place. Il y a un an je n'avais même pas de swing, alors jouer la gagne dans deux Majeurs… »
Seule certitude, par sa classe, sa détermination, sa folle cavalcade vers les sommets, Tiger Woods fait à nouveau rêver des deux côtés de l’Atlantique. D’abord ceux qui, sur le parcours du National, aux portes de Paris, espèrent l’apercevoir, autrement qu’en vice-capitaine, à l’occasion d’une Ryder Cup qui fait déjà saliver les férus de swing. Ensuite les autres, tous Américains, très pressés d’apprendre que Tiger Woods va finir par hériter d’une wild card de la part de Jim Furyk, le capitaine de l’équipe américaine. On imagine mal que ce dernier, sans doute lui aussi gagné par la frénésie qui accompagne Woods, hésite à l’embarquer avec lui, comme joueur, pour prendre le dessus sur l’équipe européenne.
« Ce qui est important, c'est de réaliser à quel point Tiger a bien joué, a expliqué Furik. Sa réputation remonte en flèche, son jeu aussi. »
On vous l’accorde ! Et Tiger Woods aussi. Lequel, à propos de la Ryder Cup, s’est limité à cette déclaration : « Je veux être dans l'équipe en tant que joueur. »
Voilà qui a le mérité d’être clair. Comme l’est (re)devenu le jeu et le mental de celui qui, plus que jamais, à l’image de Roger Federer, reste une véritable légende vivante...