"La Green Jacket c’est l’équivalent du Maillot Jaune"
Thomas Pieters ne le cache pas : son plus grand rêve consiste à gagner le Masters.
- Publié le 02-04-2018 à 14h29
- Mis à jour le 06-09-2018 à 19h37
Thomas Pieters ne le cache pas : son plus grand rêve consiste à gagner le Masters.
De toutes les couleurs, celle qu’il préfère est indiscutablement le… vert. Déjà parce qu’il habille ces fairways et autres greens que Thomas Pieters, depuis l’âge de cinq ans, a appris autant à fouler que défier.
La mise au vert, donc, cela le connaît, mais elle ne sera pleinement réussie que le jour où il pourra pendre, dans sa garde-robe familiale, cette Green Jacket que se voit attribuer, chaque année, le vainqueur du Masters.
“Depuis que je me suis investi dans le golf, m’imposer à Augusta constitue en effet mon but ultime dans ma discipline de prédilection”, confiait-il il y a peu. “Se vêtir le dernier jour du tournoi de la Green Jacket c’est équivalent, en plaisir, à celui qui revêt le maillot jaune sur le podium du Tour de France sur les Champs-Élysées. Il n’y a pas un joueur pro, en effet, qui n’a pas pour objectif de remporter au moins une fois le Masters.”
Un plaisir rare qui, il y a douze mois de cela, il a pourtant pu effleurer du bout de son driver. L’espace de quatre journées de feu, l’Anversois a en effet flirté sans vergogne avec le haut du leaderboard, démontrant à la planète golfique que son jeu était taillé sur mesure pour briller sur ce parcours si différents de tous les autres.
“En fait, à Augusta, rien n’est pareil à ce que l’on rencontre, ailleurs, le reste de l’année. Car si le parcours est très difficile à dompter et impose de mêler avec doigté sagesse et audace, il y a aussi l’ambiance si particulière qui règne à Augusta, un tournoi qui a ses propres règles au niveau de l’organisation et qui comptabilise des spectateurs enthousiastes mais aussi très respectueux des joueurs. En fait, à Augusta, comme ni les coaches ni la famille n’ont le droit d’être près des joueurs, ces derniers sont livrés à eux-mêmes. Moi, l’année dernière, ce sentiment ne m’a pashandicapé, au contraire, j’ai évolué les quatre jours avec des papillons dans le ventre, surtout que jusqu’au bout j’ai été convaincu que je pourrais peut-être, m’imposer…”
Une certitude qu’il a remise cette année encore dans son sac de golf, même s’il est conscient que sur un tel parcours, tout peut se produire.
“Au golf, le mental est primordial. Comme la patience et l’expérience. Trois ingrédients que j’ai désormais appris à bien maîtriser.”
Ce qui l’aide à zapper sur le champs les ondes négatives nées d’un trou sur lequel il aurait comptabilisé un bogey, voire un double bogey.
“Renforcer mon mental en toutes circonstances constitue le grand chantier de mon année 2018. J’espère déjà en tirer les premiers bénéfices à Augusta…”
Quitte à voir plus loin encore et tendre, qui sait, vers cet autre objectif prioritaire qui éveille ses sens golfiques : ravir la place de numéro 1 mondial.
“Numéro 2 ne m’intéresse pas, car c’est forcément la place du premier perdant !”
Une vérité qui, nous pouvons vous l’assurer, ne le quittera pas lors des quatre jours qu’il va passer sur les fairways du Masters et ce parcours d’Augusta scellé en profondeur dans la légende du golf…
Ambassadeur du Match-play
L’Anversois a investi dans l’application WAMP S’il est respectueux des traditions qui, on le sait, sont solidement ancrées dans le monde du golf, Thomas Pieters est, néanmoins, de ceux qui se proposent de bousculer les habitudes. Une vérité qui, pour lui, vient de prendre le chemin de quatre initiales, WAMP, derrière lesquelles se dissimule une application mobile qui, très vite, pourrait devenir un must sur les fairways du monde entier. WAMP, qui signifie We Are MatchPlay, est en effet une application mobile dédiée au Match-play, formule de jeu qui est en passe, dans les compétitions de golf, de devenir incontournable, et ce autant auprès des amateurs que des professionnels.
WAMP permet donc aux joueurs de calculer facilement leurs strokes, quel que soit le parcours où ils se trouvent, bien sûr de partager leurs résultats avec leurs amis, et surtout de consulter, commenter et partager leurs matches. Le tout en ayant la possibilité de comparer leurs statistiques avec les autres acteurs du jeu.
Si Thomas Pieters a choisi de miser sur cette application pour en devenir un véritable ambassadeur, c’est parce qu’il a conscience que partager avec ses followers les résultats de ses matches, est devenu une véritable obligation. Laquelle, telle un bon virus, s’empare forcément de la plupart des jours de golf et voilà pourquoi WAMP devrait aider ces derniers à plonger dans le monde des statistiques, si précieux dans cette discipline sportive qu’est le golf. Via cette application WAMP, Thomas Pieters veut donc participer de manière très active à l’entrée du digital dans la sphère golfique, un pari dont on peut dire, déjà, qu’il est gagnant…
Premier Major de l’année, le Masters est au golf ce que Wimbledon est au tennis : un rendez-vous sacré. Depuis 1934, l’épreuve se dispute sur le même parcours, le magique Augusta National (où la cotisation annuelle se situerait aux environs des 300.000 $… et qui ferme 6 mois par an pour un lifting jardinier !). L’Espagnol Sergio Garcia a gagné l’édition 2017, revêtu la légendaire green jacket… et palpé le chèque du vainqueur : 1,98 million $.
3 Belges ont disputé le Masters d’Augusta. Avant Thomas Pieters (4e en 2017), seuls Flory Van Donck (32e en 1958) et Nicolas Colsaerts (77e, ne passa pas le cut) avaient eu l’honneur d’être invités au premier tournoi du Grand Chelem de l’année, sans doute le plus prestigieux.
Thomas Pieters avait bien débuté 2018, avec une 5e place au Abu Dhabi HSBC Championship. Il a été moins heureux par la suite, sur le PGA Tour, avec comme meilleur résultat un 13e rang au Honda Classic. Et au récent au World Golf Championship Match Play, il a été éliminé
en poules…