Colsaerts prévient : « Avec moi, tout est possible !

« Avec moi, tout est toujours possible ! Faut jamais être surpris… »

Tout sourire, Nicolas Colsaerts savoure le moment. Après trois tours, il occupe toujours la tête de l’Open de France qui se dispute au Golf National (parcours Albatros), près de Paris. Avec 13 coups sous le par, il possède désormais trois longueurs d’avance sur son plus proche poursuivant, le Sud-Africain George Coetze. «Mais rien n’est gagné. Le parcours est terrible et je devrai être à mon meilleur niveau ce dimanche, jouer juste et bien gérer mes émotions » poursuit le champion bruxellois.

C’est, en tout cas, bien parti. Lors des trois premiers tours, Nico a signé trois cartes sous le par (67, 66 et 67). Il n’a pas concédé un seul double bogey, affichant une maîtrise totale dans tous les secteurs de son jeu. Patient, usant son driver avec parcimonie et soignant à la perfection ses approches et ses putts, il semble sur un petit nuage. En tout cas, on ne l’avait plus vu aussi bien dans son swing depuis son fameux cru 2012 qui l’avait propulsé en Ryder Cup. Ce samedi encore, il a survolé les débats. Son birdie sur le dernier trou (départ au bois 3, approche à hauteur du drapeau et putt de 3 mètres au fond du trou) lui a même valu l’ovation du public.

En débarquant à Paris, son objectif premier était de signer un bon Top 15, histoire d’assurer son droit de jeu sur l’European Tour l’an prochain. Depuis, il a évidemment revu à la hausse ses ambitions. Dans sa forme du moment et fort de son expérience, il peut ouvertement briguer un troisième succès sur le circuit après ses victoires à l’Open de Chine (2011) et au World Match Play de Finca Cortesin (2012).

Mais attention : rien n’est joué. Le Belgian Bomber possède, certes, une belle avance. Mais il y a du beau monde derrière lui. George Coetze (-10), Kurt Kitayama (-9) et Jamie Donaldson (-9) sont en embuscade. Et des joueurs comme Richie Ramsay (-8) ou Martin Kaymer (-7) peuvent aussi revenir de l’arrière. Mais il est clair que s’il poursuit sur la même lancée, il sera très difficile à battre.

Agé de 36 ans, Colsaerts a connu une saison mi-figue mi raisin, avec un seul Top et pas mal de frustrations. Un succès dans cet Open de France tomberait comme un cadeau du ciel pour ce joueur si talentueux et si imprévisible. Ce dimanche, il prendra son départ à 11h50.