Euro de volley: les raisons du succès de la Belgique
Les Red Dragons ont terminé par une défaite face à la Serbie mais ont bouclé le groupe B à la 2e place.
- Publié le 19-09-2019 à 14h04
- Mis à jour le 19-09-2019 à 14h05
Les Red Dragons ont terminé par une défaite face à la Serbie mais ont bouclé le groupe B à la 2e place.
Enfin au repos après dix jours non-stop à s'entrainer ou à jouer, les Red Dragons seront attentifs ce jeudi soir aux résultats des derniers matches de la poule D là où se trouvent leur futur adversaire en huitièmes de finales qu'ils disputeront samedi au Sportpaleis d'Anvers, la confiance gonflée à bloc.
Pourtant, lors du tirage au sort de la phase de poule effectué à l’Atomium, les mines belges n’étaient pas forcément heureuses d’hériter de la Serbie et de l’Allemagne.
Moins d’une semaine après le début de l’Euro, les Red Dragons affichent toutefois un autre visage.
Assurés du top 2 avant le match au sommet de ce mercredi et donc d’éviter au tour suivant la Pologne de Vital Heynen, les Belges ont montré qu’il fallait bien compter sur eux. Même si la Serbie a remis les Belges à leur place ce mercredi soir, ils restent sur un très beau bilan de 11 points sur 15.
"Ce serait stupide de dire que c'ette phase de poule est ratée à cause de cette défaite contre la Serbie. D'ailleurs, ou début du tournoi, on aurait signé des deux mains pour un tel bilan de quatre victoires en cinq matches", rétorque Brecht Van Kerkhove.
Disputée sans réel enjeu pour la Belgique, sauf de s'assurer d'une première place honorifique, cette rencontre a tout de même montré les limites belges même si le tournoi est déjà réussi pour le clan belge.
Justement quelles sont les raisons du succès noir-jaune-rouge?
Le public
Disputer l’Euro à Bruxelles et à Anvers fut un réel atout dont ont bien profité les Red Dragons lors des moments difficiles notamment à 2-2 contre l’Allemagne samedi et dans le 2e set mercredi.
Le calendrier
Commencer par l’Autriche et enchaîner avec l’Allemagne pas encore bien dans le tournoi a été l’un des éléments déterminants tout comme de rencontrer la Serbie à la fin.
Le physique
S’ils ont connu une baisse de régime légitime après le gain des deux premiers sets face à l’Allemagne, les Red Dragons ont été les seuls à enchaîner trois matchs tout en ayant moins de 24 heures entre les joutes. Ils ont finalement réussi à tenir physiquement, ne s’éternisant pas sur le parquet quand ce n’était pas nécessaire. L’Espagne, l’Autriche, la Slovaquie s’en souviennent.
La réception
Si offensivement, on ne passe pas sous silence les qualités de Deroo, Tuerlinckx ou encore Rousseaux, en défense, les Belges ont presté au niveau. Se basant sur un capitaine très solide, la Belgique a aussi pu compter sur un grand Tomas Rousseaux pointant à 83 % de réussite contre la Slovaquie ! Impressionnant !
Le bloc
Si on compte sur les attaquants pour faire le point, le bloc belge a souvent fait des étincelles. Van de Velde, Van de Voorde et Coolman ont montré la voie qu’ont suivie les Rousseaux, Tuerlinckx et Deroo.
Une équipe qui se connait
Mis à part le grand Van de Velde et Baetens, tous les Red Dragons étaient déjà au Mondial 2018 (10e place finale). Mais ces deux joueurs ne sont pas de nouvelles têtes. L’équipe se connaît depuis des années, les automatismes sont là et chacun sait comment évoluent les autres. On pense notamment à la connexion roularienne entre Tuerlinckx et D’Hulst.
Les limites de l'équipe
Battue par la Serbie mercredi, la Belgique a vu le chemin qui lui restait à parcourir pour faire vraiment partie des grands. Face à une équipe de “monstres”, l’absence de taille a par moments fait défaut et a obligé la Belgique à forcer son jeu se pénalisant toute seule face à des Serbes omniprésents en défense et imposants au filet. C’est en jouant simple qu’elle a commencé à faire douter les Serbes.
"Evidemment, perdre 3-0 est une déception mais le résultat, on s'en fout. Ce qui m'intéresse, c'est plus la manière et elle n'a pas toujours été bonne. Les Serbes sont évidemment plus forts et c'est eux qui nous ont empêchés de développer notre jeu mais ils ont joué de manière confortable, sans réelle pression."
A tel point que ça a pu agacer le sélectionneur peu habitué à lancer sa tablette après un point perdu.
"Ils ont fait le match presque parfait. En défense, ils étaient partout mais ce n'était pas de la chance, ils le méritent tant ils travaillent la dessus. De notre côté, on aurait dû être plus patient et ne pas se précipiter en voulant faire le point rapidement comme on l'avait réussi dans les autres matchtes."
Avec deux jours de repos avant les huitièmes de finale, les Red Dragons auront droit à un jour de plus que leurs futurs adversaires. Brecht Van Kerkhove sait en tout cas qu'il peut compter sur tout son groupe.
"A l'image de mercredi où j'ai dû remplacer Tomas Rousseaux en délicatesse avec son genou. J'ai pu remarquer que tout le monde était prêt à jouer ce tournoi. C'est positif pour les 8es et les quarts de finale."
Le nom de l'adversaire sera connu ce jeudi soir.