Deontay Wilder: "C’est mon bilan qui compte, pas mon style"
Deontay Wilder, champion WBC des lourds, préfère ignorer les critiques.
- Publié le 01-12-2018 à 07h51
- Mis à jour le 01-12-2018 à 08h12
Deontay Wilder, champion WBC des lourds, préfère ignorer les critiques. Ce samedi soir, au Staples Center de Los Angeles, le vainqueur du combat de poids lourds entre Deontay Wilder, l’Américain tenant du titre WBC, et Tyson Fury, l’Anglais qui a renversé Vladimir Klitschko voici trois ans, obtiendra vraisemblablement le droit de défier Anthony Joshua (en avril 2019 ?) dans le cadre d’une unification des titres mondiaux. Et, par la même occasion, de faire résonner le bruit du tiroir-caisse.
Si Joshua, du haut de ses 22 victoires et fort de ses titres WBA, IBF, WBO (et plus anecdotiquement celui de l’IBO), semble avoir pris l’ascendant sportif, tous les observateurs attendent encore le combat qui fera peut-être de lui le champion incontesté de la catégorie reine. À moins que ce titre honorifique ne soit promis à Deontay Wilder si le combat se fait un jour…
"Nous avons négocié presque quotidiennement pendant quatre mois et je sais que Joshua voulait combattre car j’échangeais avec lui directement par message", a-t-il expliqué à L’Équipe. "Mon équipe lui a envoyé une offre de 50 millions de dollars, mais il ne l’a pas acceptée, fin de l’histoire. […] Je suis déçu pour notre sport, tout le monde veut voir ce combat. Il aura lieu seulement si les fans font un forcing auprès de Joshua et de son entourage."
En attendant , Deontay Wilder va devoir surmonter la montagne Fury. Et comme d’habitude, il ne cherchera rien d’autre que le K.-O., lui qui présente un taux impressionnant de 98 % de victoires avant la limite (seul Bermane Stiverne a tenu la distance face à lui). Dans le tempérament, Wilder rappelle furieusement un certain Mike Tyson ; dans la technique, en revanche, son style n’en finit pas d’attirer les critiques. Avec ses bras qui s’agitent dans tous les sens, le médaillé de bronze des Jeux de Pékin en 2008 n’est, effectivement, pas le plus élégant mais lorsqu’il touche…
"La plupart des gens qui ne suivent pas régulièrement la boxe, et même certains soi-disant experts, pensent que j’envoie des coups dans tous les sens, sans réfléchir. De l’extérieur, ça peut sembler bizarre, mais c’est aussi parce que je fais plus de 2 mètres. Ça paraît fou, j’ai l’air un peu désarticulé sur certaines séquences mais je sais très bien ce que je fais. Mon bilan, lui, est parfait et c’est ce qui compte le plus à mes yeux", affirme Deontay Wilder.
Qui, malgré le "respect" qu’il voue à Tyson Fury, lui promet un voyage au tapis. "Je vais lui botter les fesses et le mettre K.-O ! Je vous promets qu’il va tomber par terre. Je ne sais pas quand ça va arriver. Mais ça va arriver", assure-t-il.