Danny Macaski, un casse-cou sur deux roues
L’Écossais de 32 ans et spécialiste du VTT trial est une figure incontournable et inspirante de la discipline.
- Publié le 12-08-2018 à 11h21
- Mis à jour le 12-08-2018 à 11h22
L’Écossais de 32 ans et spécialiste du VTT trial est une figure incontournable et inspirante de la discipline.Il a décidé très tôt qu’aucun obstacle n’allait lui résister. As du vélo, Danny MacAskill s’est érigé, au cours de la dernière décennie, en véritable légende du VTT trial, une discipline qui consiste à franchir des obstacles naturels ou artificiels."Quand j’étais enfant, sur l’île de Skye, j’enfourchais souvent mon vélo pour aller à l’école ou pour visiter mes amis, et petit à petit j’ai commencé à tenter des figures sur le chemin", explique l’Écossais de 32 ans. "Mon premier vélo ? C’était un Raleigh Burner, un classique ! J’avais 4 ans et mon père l’a trouvé dans une sorte de décharge. Je n’ai, en réalité, découvert le trial qu’à l’adolescence. "
N’ayant pas grand-chose à se mettre sous les roues dans son village, le jeune Danny se mit en tête de construire des obstacles dans le jardin de ses parents, allant s’approvisionner en câbles et en palettes chez des entrepreneurs voisins. De quoi assouvir les envies naissantes du rider en herbe. "Le truc cool dans le trial, c’est qu’on peut utiliser n’importe quel vélo pour en apprendre les rudiments", dit-il. "Utiliser un vélo de trial aide, bien sûr, mais il faut surtout faire preuve de persévérance malgré les difficultés qu’on rencontre au début. C’est un moyen qui permet d’ouvrir de nouvelles possibilités de découvrir le monde."
La compétition n’étant pas son truc, Danny MacAskill s’est rapidement illustré par des talents d’équilibriste s’exprimant en toute liberté dans des paysages de plus en plus grandioses. Sa première vidéo, postée sur Youtube en 2009, connaîtra un succès d’estime mais elle annoncera de véritables cartons à l’instar de Epecuén, Imaginate, The Ridge, Cascadia et Wee day out, avec plusieurs millions de vues à la clé. Un mode de vie qui permet aussi au sportif insulaire de voyager à travers le monde.
"Il y a tellement d’endroits merveilleux que j’affectionne ! À part l’Écosse, qui m’a vu naître, je citerais les Alpes, la région de Graubünden en Suisse, ou encore les sentiers autour de Santa Cruz, en Californie qui font partie de mes endroits préférés."
Innovateur dans son approche de la discipline, inventif dans ses tricks et possédant une sensibilité artistique, Danny MacAskill peut vivre aujourd’hui d’une passion certes pas sans risque. "Régulièrement j’ai envie de tenter des choses et il m’arrive de me raviser parce que ce n’est pas le bon moment, pas le bon endroit,… mais je ne lâche pas facilement l’affaire !" lance-t-il. "Il y a neuf ans, je me suis abîmé un disque intervertébral dans le bas du dos et cette blessure m’a causé bien du souci. Mais ça ne m’a pas empêché de continuer mon activité. Je pense que tout le monde peut apprendre des tricks compliqués mais il faut surtout de la passion, de la persévérance et ne pas être trop sensible à la peur. Ce qui m’intéresse personnellement, c’est de repousser mes limites. C’est vrai qu’il peut y avoir des choses un peu effrayantes mais les risques doivent être calculés. Pour le reste, le seul conseil que je donnerais à la nouvelle génération, c’est : fais ce que tu veux sur le vélo, prends du plaisir et le reste viendra ! "
En travaillant en tant que mécano dans son atelier de vélos, Danny MacAskill n’avait sans doute pas imaginé jusqu’où sa passion le porterait. "Je ne me suis jamais imaginé faire quelque chose dans un autre contexte que celui du vélo. J’aurais pu devenir plombier mais en définitive je pense avoir fait le bon choix…"