Charline Van Snick partagée entre le plaisir d’avoir décroché la médaille et le regret de s’être inclinée en demi-finale
Animée par le plaisir d’une médaille et le regret d’une défaite en - 52 kg.
- Publié le 15-03-2019 à 20h28
Animée par le plaisir d’une médaille et le regret d’une défaite en - 52 kg.
Charline Van Snick était partagée entre deux sentiments ce vendredi soir, au moment d’analyser cette journée : le plaisir d’avoir décroché la médaille de bronze, sa première de l’année, et le regret de s’être inclinée en demi-finale face à l’Israélienne Cohen, future médaillée d’or.
"Je ne suis pas parvenue à mettre autant d’impact face à Cohen que lors de mes trois autres combats. Sans doute était-elle plus en forme que moi… La preuve ? Elle a quand même gagné !"
Pourtant, dès son entrée en lice, on a retrouvé la Charline de 2018 ! Pas celle de février, à Paris, où la Liégeoise n’était que l’ombre de la judoka qui, l’an dernier, était montée à cinq reprises sur un podium international. Exemptée du premier tour vu son statut de n° 6 mondial et tête de série n° 2, Charline a éliminé l’Espagnole Perez. Marquant d’emblée, la Liégeoise était percutante, mais son adversaire ne s’en laissa pas compter et le combat s’équilibra.
Poussée à la prolongation, Charline parvint, néanmoins, à immobiliser son adversaire. Et elle enchaîna par une victoire ultrarapide face à la Russe Bobrikova, sur laquelle elle se rua pour l’étrangler après… 37 secondes. Du grand art ! Et surtout l’opportunité de s’épargner après la débauche d’efforts consentie face à Perez.
Puis vint cette fameuse demi-finale face à l’Israélienne Cohen, où Charline partait avec l’avantage psychologique d’un bilan favorable de trois victoires pour une défaite. Le combat entre les deux judokas, dont le dernier face-à-face datait d’août 2018, à Budapest, fut indécis et acharné.
Mais, en prolongation, l’Israélienne retourna Charline sur elle-même. Waza-ari ! Un avantage confirmé par l’assistance vidéo, au grand dam de notre compatriote. "Je ne comprends vraiment pas cette décision. C’est n’importe quoi !"
L’action et, surtout, la décision arbitrale étaient très litigieuses. Mais, en championne, Charline Van Snick s’est ressaisie pour décrocher le bronze en étranglant la Portugaise Ramos dans un combat à sens unique. "J’apprends à chaque sortie et je tirerai les enseignements pour m’améliorer. Je ne sais pas si je participerai au Grand Chelem, mi-mai, à Bakou ou si ma prochaine ‘compet’ sera l’Euro, fin juin, à Minsk. Là, ce sera important !"