Les relais belges étaient bien au rendez-vous, et visent un retour au Japon
La qualification des Cheetahs et la médaille des Tornados ont conclu un week-end de rêve pour la Belgique, qui comptera trois relais aux Mondiaux de Doha.
- Publié le 13-05-2019 à 06h55
- Mis à jour le 13-05-2019 à 07h48
La qualification des Cheetahs et la médaille des Tornados ont conclu un week-end de rêve pour la Belgique, qui comptera trois relais aux Mondiaux de Doha. La Belgique a réussi un carton plein, ce week-end, à Yokohama, où se déroulait la 4e édition des Relais Mondiaux. Notre pays a, en effet, entériné la qualification pour les championnats du monde de Doha des trois équipes de 4 x 400 m qui y étaient engagées : l’équipe masculine (3e), l’équipe féminine (10e) mais aussi une équipe mixte (8e) portée sur les fonts baptismaux au Japon. Autant de formations que l’on pourrait bien retrouver à... Tokyo, l’an prochain, tant cette compétition constituait un baromètre fiable dans l’optique des Jeux olympiques. Voici les principaux enseignements de ce week-end.
Des Tornados au top
La 12e médaille glanée par les Belgian Tornados, la 4e consécutive, souligne à suffisance l’expérience et le degré de maîtrise de nos relayeurs. Qui, pour passer un nouveau cap dans les grands championnats, avaient un besoin impératif de profondeur dans le noyau. C’est aujourd’hui le cas avec, comme à l’Euro de Berlin, une équipe qui peut atteindre la finale en se passant des jumeaux Kevin et Jonathan Borlée. Avec Dylan Borlée, Robin Vanderbemden, Julien Watrin et Jonathan Sacoor, Jacques Borlée tient un quatuor susceptible de favoriser les desseins belges. Comprenez par là qu’il permettrait à notre pays de lutter pour les médailles tant à Doha, fin septembre, qu’à Tokyo, en août 2020. Un scénario qui reste soumis à la condition de ne pas multiplier les blessures…
Des Cheetahs new look
Considérablement rajeunie en raison de circonstances défavorables (des blessures dont celle de Cynthia Bolingo), avec une athlète de 16 ans (Liefde Schoemaker) et une autre de 19 ans (Lucie Ferauge), l’équipe féminine a rempli son contrat, certes non sans mal, à Yokohama mais elle peut entrevoir le futur avec optimisme. Animées du même souci de perfection que leurs homologues masculins, les Cheetahs peuvent revoir leurs ambitions à la hausse dès lors que leur noyau s’est élargi et rajeuni. Les Tornados ont mis deux ans avant de décrocher leur première médaille, quid des Cheetahs ? L’avenir leur appartient!
Un relais mixte qui a de l’avenir
Dans des compositions différentes ces samedi et dimanche, à l’image des combinaisons qu’il autorise, le relais 4 x 400 m mixte a d’emblée marqué son territoire avec une victoire en séries et une qualification pour la finale. Où le sacrifice de Jonathan Sacoor, qui a disputé deux 400 m en 15 minutes (!), fut plus frappant qu’un résultat somme toute anecdotique (8e). L’essentiel était ailleurs : cette nouvelle équipe a démontré un réel potentiel qu’il s’agira d’exploiter en toute intelligence dans les années à venir.
"La remontada de Camille, j'y croyais"
Yokohama Carole Bam est passée par toutes les émotions au cours de la finale de “ses” Cheetahs. “La remontada de Camille, j’y croyais !” explique la coach. “C’est d’ailleurs pour cette raison que je l’ai mise au ‘quatre’, comme en finale européenne à Berlin. Si quelqu’un pouvait le faire, c’était bien elle. Avec notre 11e place en séries, à une place de la qualif’ pour Doha, on n’avait rien en main avant cette finale. Tout restait à faire et ce n’était pas gagné ! Heureusement, les filles sont restées sereines, concentrées. On n’est pas très bien parties, mais on s’en est sorties en équipe, grâce à un état d’esprit exceptionnel, et grâce à cette ligne droite de feu de Camille.” L’apport des jeunes est, par ailleurs, un grand motif de satisfaction. “Elles ont été accueillies par les anciennes de manière idéale et s’en sont très bien sorties. Liefde est d’une maturité incroyable pour son âge ! C’est l’avenir. Vous savez, beaucoup m’ont dit : ‘vous ne pourrez rien faire sans Cynthia, sans Margo, etc.’ mais on a prouvé que le projet a pris de l’ampleur. Et qu’aujourd’hui, j’ai la matière première pour construire l’avenir. À Doha, l’objectif sera la finale mais, pour l’heure, une 10e place mondiale, dans le contexte que l’on connaît, doit se savourer.”