Le 800 m dames avec Caster Semenya au départ à Doha, comme un symbole
La présence inattendue de Caster Semenya au départ de la course, ce vendredi, attise la curiosité à Doha.
- Publié le 03-05-2019 à 07h49
- Mis à jour le 03-05-2019 à 11h04
La présence inattendue de Caster Semenya au départ de la course, ce vendredi, attise la curiosité à Doha.
Au lendemain de la décision du Tribunal arbitral du sport, qui lui a été défavorable, Caster Semenya a surpris tout le monde, ce jeudi matin, en se glissant - avec l’accord des organisateurs, cela va de soi - sur les listes de départ du meeting d’ouverture de la Diamond League à Doha.
C’est au départ du 800 m, discipline dont elle est double championne olympique en titre, que l’on retrouvera la Sud-Africaine, qui aura ce vendredi au Qatar une dernière opportunité de s’exprimer "librement" sur la piste avant la mise en place du règlement de l’IAAF la contraignant à avoir recours à un traitement hormonal faisant baisser son taux de testostérone dans le sang. À moins de s’orienter vers une discipline autre que celles allant du 400 m au mile, ou de courir dans des compétitions de moindre envergure n’étant pas soumises à ces règles, ce que Caster Semenya n’envisage sans doute pas.
Dans la mesure où la Burundaise Francine Niyonsaba et la Kényane Margaret Wambui, les autres médaillées (hyperandrogènes elles aussi) des Jeux de Rio, seront sur la ligne de départ au stade Khalifa, la course, hautement symbolique, va sans doute cristalliser l’attention médiatique. "Ils rient de moi parce que je suis différente, je ris d’eux parce qu’ils sont tous les mêmes " , a ironisé, dans un tweet, la triple championne du monde, dont rien ne dit qu’elle ne prépare pas un nouvel appel.
À la veille des trois coups de la Diamond League, dont l’édition 2019 sera la dernière sous son format actuel, le président de l’IAAF, Sebastian Coe, s’est contenté d’un commentaire laconique sur le sujet, refusant de répondre à davantage de questions. "L’athlétisme connaît deux classifications : par âge et par sexe. Nous nous acharnons à protéger ces deux classifications et je suis reconnaissant au TAS d’avoir conforté ce principe" , a indiqué le dirigeant britannique, pressé de parler enfin de sport.
À un peu moins de cinq mois des championnats du monde qui se tiendront dans la cité qatarie, bon nombre d’athlètes profiteront de ce premier déplacement sur le circuit de référence pour prendre leurs marques et vérifier si la climatisation de l’enceinte est en état de fonctionnement. Aucun athlète belge n’en aura l’occasion : les rares qui auraient pu être sélectionnés sont indisponibles pour une question de calendrier, de priorité ou de blessure.