La maman de Thiam réagit à la polémique entre sa fille et la LRBA: "Nafi n’a jamais refusé de porter le maillot de l’équipe"
La maman de l’athlète souligne que "le chantage n’est pas la base d’une communication saine". À méditer.
- Publié le 25-02-2019 à 07h28
- Mis à jour le 25-02-2019 à 08h16
La maman de l’athlète souligne que "le chantage n’est pas la base d’une communication saine". À méditer. Danièle Denisty, la maman de Nafi Thiam, a vécu de l’intérieur le fameux incident du dossard à Berlin, au sujet duquel elle estime que "Nafi a tout dit" vendredi. Certaines réactions lui ont toutefois paru inappropriées.
"À la lecture de certaines d’entre elles, je me dis qu’il est urgent de rétablir une vérité : aucun athlète belge n’a jamais eu le moindre problème avec le fait de porter, durant les compétitions, l’équipement officiel de la ligue !" lance-t-elle. "Le problème n’est pas là. La compétition est la compétition, et chaque athlète connaît ses devoirs dans ce contexte bien précis. L’honnêteté intellectuelle devrait pousser à le reconnaître. Nafi n’a ainsi jamais refusé de porter le maillot de l’équipe nationale. C’est un concours de circonstances qui l’a amenée à enfiler un top des Mondiaux de Londres à Berlin. Il en aurait été autrement si les athlètes recevaient des équipements en suffisance…"
Et quand on lui rapporte que l’un des coprésidents de la LRBA estime que l’athlète a commis une erreur à l’Euro, cela la fait également réagir.
"Nafi a fait une erreur ? OK. Mais les gens de la ligue n’ont rien vu directement puisqu’ils ne sont intervenus qu’après la troisième épreuve ! Or ils étaient cinq sur place et on a dû leur téléphoner pour qu’ils le remarquent. Par ailleurs, je crois que les menaces et le chantage ne devraient pas faire partie des moyens utilisés par une fédération pour faire passer un message à un athlète. Ce n’est pas la base d’une communication saine."
Pour rappel, c’est la convention proposée aux athlètes sélectionnés pour l’Euro en salle qui a mis le feu aux poudres et a incité Nafi Thiam à réagir pour défendre sa position.
"Le timing de cette convention est désastreux. Les sportifs doivent être reposés nerveusement avant une compétition et là, on leur met pour ainsi dire le couteau sous la gorge en conditionnant la sélection à la signature d’un document qui mentionne une cession des droits à l’image. Désolée, mais on ne fait pas ça sur un coin de table. Et puis, les amendes… Peut-être existe-t-il d’autres moyens de communication que celui-là. Les athlètes ont bien fait d’être solidaires…"