Jacques Borlée: "Mes fils sont sur le bon chemin"
Jacques Borlée reste confiant malgré le contre-la-montre qui s’est engagé.
- Publié le 24-08-2019 à 08h09
- Mis à jour le 24-08-2019 à 21h23
Jacques Borlée reste confiant malgré le contre-la-montre qui s’est engagé. Depuis leur éclosion au plus haut niveau en 2008, Kevin et Jonathan Borlée se sont toujours qualifiés pour les championnats du monde, c’est-à-dire cinq éditions consécutives, seul le second manquant les Mondiaux 2009 à Berlin (pour lesquels il était dûment qualifié) sur blessure. Il ne reste déjà plus aux jumeaux que quatre ou cinq courses en deux semaines pour continuer à faire vivre cette statistique sur 400 m. Le 6 septembre, le Mémorial Van Damme marquera en effet la fin de la période de qualification qui, pour eux, a débuté très tardivement. Entre problèmes à l’ischio et tendinite, ces dernières semaines ont, en effet, été mouvementées au plan physique.
"On a pris du retard au niveau de la préparation mais je reste confiant", affirme Jacques Borlée, qui a tiré des enseignements de la course à trois disputée jeudi à Oordegem et remportée par Dylan, épargné par les bobos cette saison. "Je vois Kevin qui revient à pas de géant. Jo, lui, est parti vite et a coincé, c’est une erreur qui coûte vite une seconde. Mais en deux ou trois courses, il peut renouer avec d’excellents chronos. Les championnats de Belgique et le Mémorial vont être très intéressants."
Si aucun minimum n’est enregistré ce samedi à Paris pour Kevin et Dylan, ou dimanche à Madrid pour Jonathan, ces deux rendez-vous constitueront leur dernière chance de signer les 45.30. "N’oublions pas que Kevin est actuellement en position d’être sélectionné via le ranking mondial", note Jacques Borlée. "Mais ce qu’on veut, c’est arriver à Doha en forme et, à ce niveau-là, on est sur le bon chemin. Je rappelle souvent qu’avant les Mondiaux de Moscou où il fait 4e, Jonathan avait décroché sa sélection lors de la dernière course (NdlR : étant déjà présélectionné, il devait en fait démontrer un état de forme suffisant). La fenêtre de qualification est petite mais ils ont l’expérience et les chronos vont descendre."
Ce qui serait bien entendu profitable au relais 4x400 m, actuellement 11e au ranking mondial 2019 alors qu’un top 12 est demandé par la fédération... belge. "Écoutez, ce critère n’a pas beaucoup de sens", tranche Jacques Borlée. "On s’est qualifiés au mois de mai à Yokohama et les Tornados vont arriver en forme au bon moment. L’équipe féminine (13e!) est en difficulté mais c’est toujours comme ça quand on lance un projet. Il faut trouver une stabilité. Mettre les Cheetahs au placard sur base d’un ranking serait une catastrophe, avec ces jeunes qui montrent qu’elles en veulent et qu’il faut préparer pour le futur. Quant au relais mixte, il a gagné sa série à Yokohama avant d’être pénalisé par l’horaire. Mais il n’y a pas de délibération à y avoir. Laissons les athlètes tranquilles, faisons passer un message positif et construisons l’avenir en direction de Tokyo."