Grandes réformes de l’IAAF : “Les spectateurs du Mémorial ne seront pas lésés”
Cédric Van Branteghem n’organisera plus la finale de la Diamond League qu’en alternance avec Zurich. "Pas un problème", assure le directeur du meeting bruxellois.
- Publié le 13-03-2019 à 08h18
- Mis à jour le 13-03-2019 à 08h51
Cédric Van Branteghem n’organisera plus la finale de la Diamond League qu’en alternance avec Zurich. "Pas un problème", assure le directeur du meeting bruxellois. Pour les dix ans de la Diamond League, un anniversaire qui sera célébré en 2020, l’IAAF a décidé de frapper fort ! Ce lundi, la Fédération internationale, après l’approbation du Conseil, a, en effet, divulgué les grandes lignes de la réforme qui touchera le circuit international la saison prochaine. Avec le double objectif avoué de rendre la formule actuelle un peu plus claire et lisible pour le grand public, ainsi que de dynamiser un programme jugé trop long.
"L’athlétisme évolue beaucoup en ce moment, selon le souhait du président de l’IAAF Sebastian Coe, et il était normal que la Diamond League, son principal circuit de représentation, en épouse les nouvelles tendances", souligne Cédric Van Branteghem, le directeur du Mémorial Van Damme. "Surtout, il est important que l’on dispose d’un bon format pour la télévision. Il était donc nécessaire de revoir la programmation globale des différentes réunions mais il appartiendra toujours aux organisateurs de mettre sur pied des meetings de qualité."
Concrètement , même si beaucoup de choses doivent encore être discutées, on sait déjà qu’un meeting au moins sera retiré du calendrier de la Diamond League, celle-ci passant à 13 rendez-vous dont une seule finale, et plus 14 dont deux finales comme c’est le cas actuellement. Pour l’heure, l’identité du meeting qui quittera la ligue n’est pas connue, sachant que Zurich et Bruxelles devraient organiser alternativement, une année sur deux, la grande finale. Un coup dur pour le Mémorial ?
"Non, cela ne changera pas grand-chose", affirme Cédric Van Branteghem. "Combien de spectateurs savent réellement, aujourd’hui, que l’on organise la finale de la Diamond League ? Même les années où il reviendra à nos collègues de Zurich de l’organiser, le Mémorial ne sera pas affecté outre mesure. Le plus important est que notre meeting garde, outre une date en fin de saison, ses prérogatives ainsi que la liberté de composer son plateau, par exemple en ajoutant des épreuves promotionnelles afin de mettre en vue les meilleurs athlètes, ou en multipliant les invitations. En aucun cas nos spectateurs ne seront lésés."
La question de la durée des meeting de la Diamond League a, par ailleurs, été étudiée et il a été décidé de la réduire d’une demi-heure, soit une heure trente. Ce qui aura pour conséquence une réduction du nombre d’épreuves, celles-ci passant de 32 à 24, soit 12 épreuves masculines et 12 épreuves féminines, le hors-stade étant encouragé. "Nous allons décider quelles sont les disciplines les plus divertissantes et qui offrent la meilleure vitrine possible pour notre sport", a précisé Jon Ridgeon, le CEO de l’IAAF, sachant qu’il n’y aura plus de courses dont la distance sera supérieure à... 3 000m.
Le choix risque donc d’être douloureux même si, là aussi, une alternance entre épreuves pourrait être proposé. La capacité de certaines épreuves (ou plutôt de certains athlètes) à se mettre en évidence durant la saison 2019 sera, en tout cas, déterminante dans l’optique d’une éventuelle présence en Diamond League au cours de l’année olympique.
En ce qui concerne le système de points accumulés lors des douze meetings de qualification, il sera conservé et sera mieux mis en valeur, dans chaque discipline, afin d’en améliorer la lisibilité pour le public sur la route de la finale. Il n’y aura, par ailleurs, pas plus d’un meeting Diamond League par semaine à partir de 2020.