Ali Baghouz défie Tony Yoka ce samedi soir
Le Montois Ali Baghouz, 29 ans, veut saisir sa chance contre Tony Yoka samedi à Paris.
- Publié le 15-12-2017 à 11h05
- Mis à jour le 16-12-2017 à 21h03
Le Montois Ali Baghouz, 29 ans, veut saisir sa chance contre Tony Yoka samedi à Paris. Son téléphone a chauffé, les sollicitations ont afflué et les réseaux sociaux ont fonctionné à plein régime ces derniers jours. À tel point qu’Ali Baghouz a dû se couper du monde et prendre la direction de la France afin de pouvoir achever sereinement sa préparation pour le combat qui l’attend ce samedi à Paris. Car c’est ni plus ni moins que le champion olympique et du monde Tony Yoka, le grand espoir de la boxe dans l’Hexagone et chantre du sport people, qui attend le Hennuyer (10 v., 1 d., 1 n.) sur le ring de la Seine Musicale. L’Artiste, soutenu par la chaîne Canal+, est attendu au tournant après deux premiers combats pros conclus victorieusement mais sans la manière face à des adversaires guère dangereux.
"C’est vrai que c’est un garçon très médiatisé, il est partout, et qu’il semble avoir un budget illimité, mais ça n’influe pas sur ma façon de me préparer", souligne Ali Baghouz. "Je ne suis pas plus nerveux que d’habitude même si, clairement, je serai dans la position de l’outsider. Pour moi, ce sera un combat ordinaire et en aucun cas une finalité dans ma carrière."
Jamais pourtant Ali Baghouz n’aura eu autant d’yeux braqués sur sa prestation que ce samedi. "Yoka était un très bon boxeur amateur mais en pro, il a encore tout à prouver", poursuit notre compatriote, qui n’a eu qu’un petit mois pour se préparer. "Quand mon manager m’a montré le contrat attestant que le combat était officiel, j’étais content, bien sûr ! Je ne vois pas ce combat comme un cadeau empoisonné. Est-ce le bon moment pour affronter le Français ? On ne peut jamais le dire à l’avance. Cela dépend de beaucoup de facteurs, du mental, du poids, des conditions de travail."
Celles d’Ali Baghouz ont changé depuis qu’il travaille avec un nouveau manager, Nicolas Vinet, du club Elite Enghien.
"Quand je l’ai rencontré, j’ai vu un Ali démotivé, en manque de combats, en manque d’argent, en manque de soutien et d’encadrement", explique, à son tour, l’homme de confiance de Baghouz. "Chez moi, il a retrouvé son ancien professeur, mais aussi un kiné, il fait de la cryothérapie, il a une salle ouverte toute la journée. Bref, il a désormais le cadre sportif qui lui faisait défaut. On n’a pas toujours cru en lui dans le passé et ceux qui étaient convaincus de ses qualités n’avaient pas les moyens de le faire évoluer sportivement. Disons que moi, j’arrive à accepter de perdre de l’argent..." (rires)
L’ancien vainqueur du réputé tournoi Biggers’s Better, qui a perdu 12 kg depuis novembre, ajoute : "Nicolas est un manager qui a du culot, du bagout et il m’a permis de repartir du bon pied après les ennuis judiciaires que j’ai connus et qui m’ont contraint à l’inactivité pendant une période de deux ans. Ça m’a coupé dans mon élan mais là, je suis reparti du bon pied. Il se bouge beaucoup pour moi, il trouve les bons sparrings et nous donne les moyens de nos ambitions. Il sait que je ne veux pas boxer des victimes."
Cette fois, après une défaite encourue en Angleterre suite à des problèmes de santé, c’est pourtant Ali Baghouz qui se retrouve dans le rôle du petit Poucet. "Vous savez, je ne serai pas le favori, mais un combat peut basculer sur un seul coup. Je n’ai pas peur de Tony Yoka. Si je monte sur le ring, c’est pour m’imposer."