42e Ironman d'Hawaï: les participants belges veulent y croire

À l’arrêt au départ du marathon, Frodeno avait tenu à terminer l’épreuve, à la… 69e place (35e pro), en 9h15.44. Mais, surtout, après 42,195 km bouclés en 4h01.57 !

Encore sacré champion du monde de demi-Ironman, le 2 septembre, à Port Elizabeth, devant le Britannique Alistair Brownlee et l’Espagnol Javier Gomez, Frodeno est une machine (comme on dit dans le milieu) à gagner.

Un forfait de taille pour cette 42e édition. "Plus que n’importe qui d’autre, l’Allemand influence toujours le déroulement de l’épreuve dans la mesure où beaucoup de concurrents calquent leur course sur lui !", explique Frederik Van Lierde. "Cet Ironman d’Hawaï sera plus ouvert et la tactique, primordiale. Avantage aux mecs expérimentés…"

Parmi lesquels figure bel et bien notre champion du monde 2013. "Je l’espère ! Je devrai surtout veiller à ne pas commettre d’erreur. Mais j’ai mes chances…"

Attention : l’Allemagne est une nation pleine de ressources sur longue distance (3,8 km de natation, 180,2 km à vélo et 42,195 km à pied) avec deux autres spécialistes. Il y a, d’abord, Sebastian Kienle, victorieux en 2014, un formidable rouleur et, ensuite, Patrick Lange, vainqueur l’an dernier, un extraordinaire coureur. Lange détient d’ailleurs, depuis 2017, le record de l’épreuve avec 8h01.40, mais aussi les deux meilleurs chronos sur marathon avec 2h39.45 en 2016 et 2h39.59 en 2017.

À noter que le Top 5 de l’an dernier avec, dans l’ordre, l’Allemand Lange, le Canadien Sanders, le Britannique McNamee, l’Allemand Kienle et le Sud-Africain Cunnama sera au départ.

Et les Belges ? Deux pros : Frederik Van Lierde, 39 ans, et Bart Aernouts, 34 ans. Ces deux-là ont la particularité d’être entraîné par le même homme, Luc Van Lierde, ancien vainqueur. En outre, Fred et Bart ont un profil sensiblement similaire ! Même taille : 1,84 m. Presque même poids : 70 kg pour le premier, 73 pour le second.

Bart Aernouts en est à sa septième participation à l’épreuve mythique qui ne lui a pas encore vraiment souri, terminant toujours aux alentours du Top 10, comme l’an dernier, quand il se classa douzième. "J’éprouvais d’excellentes sensations avant le départ, mais elles se sont vite envolées. Dès le premier kilomètre de natation, je me suis retrouvé dans un groupe trop lent. Ce fut pareil à vélo, au point que l’idée d’abandonner m’a traversé l’esprit. Mais, par respect pour l’épreuve, j’ai continué. Hawaï n’est pas facile. On prend ce que l’on a. Pour moi, ce fut une 12e place. Mais j’espère toujours connaître un jour de grâce."

Sur la ligne de départ, dans la baie de Kailua-Kona, on retrouvera également un prestigieux néophyte en la personne de l’Espagnol Javier Gomez, quintuple ancien champion du monde sur courte distance. Rendez-vous, dès lors, ce samedi, à 6 h 35 du matin (18 h 35, heure belge) pour les pros masculins tandis que les féminines suivront cinq minutes plus tard. Les premières arrivées sont attendues vers 14 h 30 (2 h 30, heure belge).

La Suisse a annexé l’île

Daniela Ryf domine l’épreuve féminine. Tine Deckers vise, elle, le Top 10.

Si l’épreuve masculine s’annonce ouverte, son pendant féminin est devenu la chasse gardée de la Suissesse Daniela Ryf, victorieuse ces trois dernières années de l’Ironman d’Hawaï. Invaincue en 2018, la championne d’Europe, dans un temps record de 8 h 38.44, à Francfort, sera donc encore la grandissime favorite.

La question est donc : qui terminera derrière elle ? Et aussi quel sera l’écart forgé par la Suissesse ? Deuxième l’an dernier, la Britannique Lucy Charles, 25 ans, est meilleure nageuse. Elle tentera de retarder au maximum le retour de Ryf à vélo avant de résister le plus longtemps possible à pied. Un marathon où Ryf et Charles devront se méfier de l’Australienne Miranda Carfrae, 37 ans, détentrice du record de la discipline à Kona en 2 h 56.51.

Après avoir donné naissance à une petite fille en août 2017, Carfrae effectue son retour sur l’île hawaïenne, où elle s’est déjà imposée à trois reprises.

Côté belge, retour également de Tine Deckers qui en sera à sa septième participation à Hawaï. Son meilleur résultat est une onzième place en 2011. La Louvaniste, heureuse maman d’un fils, Finn, depuis 2013, aura à cœur de terminer l’épreuve après ses deux abandons, en 2015 et 2016. Et qui sait ? Tine espère décrocher un premier Top 10…

À noter, encore, l’absence d’Alexandra Tondeur. Après deux participations, dont la dernière fut "un enfer", la Brabançonne a décidé de s’orienter vers d’autres épreuves du calendrier international. Elle s’alignera à l’Euro longues distances, le 28, à Ibiza.