NFL: Tom Brady superstar
Les derniers billets pour les playoffs se distribuent lors des deux dernières journées de la phase classique de NFL, qui ont lieu ce week-end et le jour du réveillon du Nouvel An. Encore une occasion de briller pour Tom Brady avant les playoffs ponctués par la grand-messe du Super Bowl LII, le 4 février 2018 à l’U.S. Bank Stadium de Minneapolis.
- Publié le 23-12-2017 à 05h00
- Mis à jour le 04-09-2018 à 16h32
Les derniers billets pour les playoffs se distribuent lors des deux dernières journées de la phase classique de NFL, qui ont lieu ce week-end et le jour du réveillon du Nouvel An. Encore une occasion de briller pour Tom Brady avant les playoffs ponctués par la grand-messe du Super Bowl LII, le 4 février 2018 à l’U.S. Bank Stadium de Minneapolis.
Vainqueur de son cinquième Superbowl au début de cette année avec les New England Patriots (il partage cet honneur avec Charles Haley), Tom Brady, 40 ans, aurait pu profiter de la vie en compagnie de Gisèle Bundchen, sa charmante épouse. Mais le quaterback (lisez meneur de jeu) vit pour son ballon ovale. L’heure de la retraite n’a pas encore sonné !
Brady, sous contrat jusqu’à la saison 2019, veut prouver à tout le monde qu’il est toujours le meilleur. Il ne se contente pas de dominer de la tête et des (larges) épaules le classement des quaterbacks ayant fait gagner le plus de terrain à son équipe avec ses passes (4.163 yards en quatorze matches cette saison), il se montre encore décisif lorsque les Patriots sont dans le dur, comme le week-end dernier. Face aux Steelers de Pittsburgh, Brady a montré qu’il ne faisait pas que surfer sur la voie du succès tracée depuis de si longues années : il a inscrit un touchdown et a été l’auteur d’une interception, permettant en outre à son équipe via ses passes d’avancer de 298 yards. Le seul quaterback de la Ligue de plus de 40 ans a prouvé qu’il est encore et toujours the best. Et il compte bien confirmer cela lors des deux dernières journées de la NFL qui auront lieu ce week-end et le prochain, avant d’attaquer les choses sérieuses et la conquête d’un sixième Superbowl.
Surnommé the Goat (soit la chèvre en français mais acronyme en fait de the Greatest of all time, le meilleur de tous les temps), Tom Brady préfère la jouer modeste. "Je ne suis pas d’accord avec cela et je vais vous dire pourquoi", expliquait-il cette année. "Je me connais en tant que joueur. Je suis vraiment fait de tout ce qui m’a entouré, des personnes côtoyées, des entraîneurs fréquentés, de ceux que j’ai affrontés, des enceintes dans lesquelles j’ai joué…Je pense réellement que beaucoup de personnes qui auraient eu le même parcours que moi auraient accompli le même genre de choses. J’ai donc eu énormément de chance…"
Et Tom Brady compte bien la prolonger au-delà des limites du corps humain. Le Californien, ami du controversé président américain Donald Trump avec qui il a pris ses distances sur le conflit avec la NFL cette année, espère jouer jusqu’à… 45 ans, dans un sport très physique où il doit encaisser pas mal de coups. "45, ce serait un chiffre pas mal" , souriait Brady, qui bénéficie du soutien de Gisèle Bundchen . "Mon amour pour ce sport ne disparaîtra jamais. Je ne pense pas que cela changera quand j’aurai 45 ans. Je sens que je peux jouer jusque-là, alors, je ne vois pas pourquoi je songerais à m’arrêter…"
2017 agité en NFL
L’année 2017 a été marquée par deux grosses polémiques qui ont secoué le foot US.
L’hymne à genoux
Depuis septembre, un sérieux contentieux oppose Donald Trump et la NFL, quand de nombreux footballeurs avaient choisi de s’agenouiller pendant l’hymne américain joué avant chaque match. Le geste avait été lancé à l’été 2016 par l’ancien quarterback des San Francisco 49ers Colin Kaepernick, pour protester contre la mort de plusieurs Noirs abattus par des policiers blancs. Ce geste controversé, pour dénoncer les brutalités policières, les tensions raciales aux États-Unis et parfois le président américain lui-même, est considéré par Donald Trump comme un manque de respect envers l’Amérique. Il avait appelé les propriétaires d’équipes à "virer" les "fils de pute" qui posaient un genou à terre et critiqué le patron de la NFL Roger Goodell, jugé trop laxiste avec les protestataires.
Le suicide de trop
Un nouveau suicide a endeuillé la famille du foot US en 2017 : Aaron Hernandez a été retrouvé pendu le 19 avril dans sa cellule d’une prison du Massachusetts, où il purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour meurtre. Selon des examens pratiqués sur son cerveau, il a été prouvé que l’ancien joueur des New England Patriots souffrait de dégénérescence cérébrale, une ETC de stade 3, sur échelle de 4. Ce trouble cérébral est provoqué par les chocs crâniens répétitifs et violents que subissent les joueurs du sport le plus populaire aux États-Unis. Il est associé avec des dépressions, des comportements imprévisibles, voire violents, ainsi que des décès prématurés, notamment de nombreux suicides. Selon le laboratoire de Boston, sur les 111 cerveaux d’anciens joueurs de la NFL examinés, 110 ont révélé que le patient souffrait d’ETC. L’âge moyen des patients chez qui est détecté le stade 3 de l’ETC est de 67 ans, mais Aaron Hernandez n’avait que 27 ans au moment de son décès…