WRC: Un sacré Tour de force en Corse
Parcours profondément remanié et première étape sans assistance.
- Publié le 28-03-2019 à 06h53
- Mis à jour le 28-03-2019 à 10h11
Parcours profondément remanié et première étape sans assistance. Quatrième manche du Mondial des rallyes démarrant ce vendredi matin, le Tour de Corse a de nouveau bien failli passer à la trappe durant l’hiver. La FIA et son président Jean Todt ont toutefois encore sauvé la tête de l’épreuve insulaire rebaptisée Rallye de France.
Son avancée dans le calendrier a bien failli lui porter préjudice. Programmé jadis en mai puis reculé en octobre, le rendez-vous de l’île de Beauté se dispute pour la première fois fin mars. À une période où la météo au milieu de la Méditerranée peut encore s’avérer capricieuse. Après que des vents violents ont causé pas mal de dégâts dans le parc d’assistance lundi soir, les concurrents ont même vu de la neige en reconnaissances mardi. Incroyable ! Le retour du soleil et de températures plus printanières est heureusement prévu pour cette fin de semaine. Heureusement car Pirelli n’avait pas prévu de pneus à clous !
Les équipages parmi lesquels trois Belges, notre vice-champion Thierry Neuville et nos deux espoirs engagés en WRC2 Guillaume de Mevius et Sébastien Bédoret, vont devoir affronter un parcours profondément remanié long de 350 km (contre 333 en 2018). Il n’y a certes plus 10 000 virages comme à l’époque, mais cela en fait beaucoup tout de même.
Une première de l’année sur asphalte comportant 133,34 nouveaux kilomètres, soit 62 % de notes à refaire. Plutôt un avantage pour les nouveaux. Ou les revenants… Et une première étape, ce vendredi entre Porto-Vecchio et Propriano, dont la particularité sera de ne pas comporter d’assistance, seulement un changement de pneus autorisé à la mi-journée. Il s’agira de définir d’emblée les bons réglages et de disposer d’une monture fiable.
La deuxième étape de samedi dans le Cap Corse et le désert des Agriates sera la plus longue avec 174,5 km contre le chrono et deux spéciales marathons de 47,18 km du côté de Castagniccia.
Enfin, l’ultime round dominical ne comportera que deux secteurs chronométrés dont une Power Stage plus longue que de coutume avec 19,34 km dans le décor majestueux du Fango.
Alors qui des trois candidats au titre, Ott Tanak, Sébastien Ogier ou Thierry Neuville, voire des outsiders Dani Sordo, Sébastien Loeb ou Kris Meeke, réussira le tour de force de s’imposer dimanche après-midi à Calvi ? Les pronostics sont d’autant moins aisés qu’à l’heure de prendre le maquis, la lutte s’annonce très ouverte entre trois marques et cinq ou six pilotes. La prise de notes et de risques pourrait faire la différence. En souhaitant que ce ne soit pas le matériel. Car sinon la cote belge ne serait pas aussi élevée que peut le laisser espérer le palmarès et la pointe de vitesse intrinsèque de notre futur papa.