Thierry Neuville après un début de Rallye de Turquie difficile : "Le rythme doit plus venir de l'auto, pas de moi"
Septième du classement général, le pilote Hyundai nous explique pourquoi la matinée ne s'est pas bien passée
- Publié le 13-09-2019 à 12h15
- Mis à jour le 13-09-2019 à 12h17
Septième du classement général, le pilote Hyundai nous explique pourquoi la matinée ne s'est pas bien passée
Thierry Neuville n'a pas pu garder longtemps la première place acquise jeudi soir à l'issue de la Super Spéciale de Marmaris. Huitième, neuvième puis enfin deuxième lors des trois spéciales au menu de la première boucle, le Belge a dégusté ce matin sur des spéciales rocailleuses. Il occupe actuellement une décevante septième place, à trente secondes du leader Esapekka Lappi, à 21 de son équipier Andreas Mikkelsen, deuxième du général, mais surtout à 15 secondes de Seb Ogier et un peu plus de huit d'Ott Tanak, ses deux principaux rivaux dans la course au titre.
"Je dois avouer que j'ai été surpris aux deux premières arrivées en voyant le chrono d'Ott et surtout après en entendant ceux des autres," explique notre compatriote. "On manque clairement de traction. Je sens que cela ne va pas, mais honnêtement je ne m'attendais pas à perdre autant. Il y a certes du balayage avantageant les concurrents partant derrière. C'est confirmé avec la position de Lappi par rapport à Ogier et de Latvala vis-à-vis de Tanak. Mais cela n'explique pas tout. Dès qu'il y a de la caillasse, des graviers, je glisse beaucoup trop. Le fait d'avoir emporté deux roues de secours contre une par exemple à Ott, m'a aussi handicapé. Cela a l'effet d'un sac à dos sur notre auto déjà plus longue que les autres. Enfin, le choix de pneus n'était pas simple. Je ne pense pas que c'était le meilleur de partir en dur dans la longue. Mais c'est surtout le set-up qu'on doit changer. On va travailler à l'assistance sur les différentiels afin de corriger le survirage. J'ai poussé fort mais en vain. Le meilleur rythme doit venir de la voiture, pas de moi. Si j'attaque plus fort lors de la seconde boucle qui sera encore plus défoncée, c'est sûr que l'on va casser. C'est tout de même un rallye plus stressant que les autres avec toutes ces pierres à éviter. Il y en avait moins dans la 4e spéciale, plus roulante, et le chrono a directement été bien meilleur."
Nicolas Gilsoul : "Remonter dans les 3 ou 4 premiers avant ce soir"
Pas loin de là, Nicolas Gilsoul analyse tout en scrutant le ciel. "On annonce des orages pour cet après-midi, cela pourrait encore compliquer la donne au niveau des réglages et du choix de pneus," confie l'équipier. "On a dû éviter des grosses pierres en sept ou huit endroits. Cela nous fait perdre du temps mais passer dessus serait trop risqué. Ce sera encore pire cet après-midi. Il y a déjà eu des crevaisons ce matin, mais il va se passer plus de choses lors de la seconde boucle où notre objectif est de remonter dans les trois ou quatre premiers afin de ne pas devoir repartir trop devant samedi."
Un refrain que l'on entend depuis trois ou quatre rallyes sur terre où les démarrages du vendredi sont compliqués. Ce qui influence évidemment la suite de la course. On espère, à l'image de ce qu'on a vu dans l'ES4, que nos vice-champions vont réussir à rapidement inverser la tendance. Les écarts ne sont pas encore trop grands. Rien n'est perdu, mais il faut absolument ne plus perdre trop de temps...