Nicolas Gilsoul: "Tanak ne doit même pas attaquer..."

L'équipier de Thierry Neuville tire le bilan de ce week-end suédois. Et reste confiant avec les évolutions à venir chez Hyundai

Nicolas Gilsoul: "Tanak ne doit même pas attaquer..."
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L'équipier de Thierry Neuville tire le bilan de ce week-end suédois. Et reste confiant avec les évolutions à venir chez Hyundai

A peine débarqué à Zaventem, Nicolas Gilsoul est revenu avec nous sur quelques éléments déterminants du dernier week-end globalement positif avec une troisième place derrière Ott Tanak et Esapekka Lappi. "Je m'attendais à pire," nous a-t-il confié.
Double faute du vendredi : "Le terrain était vraiment compliqué. L'adhérence changeait tout le temps et l'on s'est fait piéger ce qui nous a mis mal pour la suite. Thierry ne savait pas s'il était dans le bon rythme, il craignait que les clous se soient arrachés. Il s'est fait surprendre lors d'un freinage. Cette première faute n'était pas un manque de concentration. La deuxième un peu plus loin bien. J'ai mis le chauffage car il y avait de la buée après toute la neige que l'on avait ramassé. Le temps que cela agisse la visibilité était réduite. Arrivé sur ce freinage, je l'ai senti repousser quelque chose avec sa main. Je pense que sa veste placée dans le filet derrière le gênait. Je l'ai senti venir. Il était clairement déconcentré mais je n'allais pas crier : freine ! C'est dommage car tout cela nous a remis mal pour le samedi." Rythme : "On a roulé à bloc durant trois jours. Et dès qu'on a essayé d'en faire encore un peu plus cela s'est avéré contre-productif. Lors du deuxième passage dans Linekas dimanche matin, on a vraiment attaqué car on voulait cette 2e place. A la sortie d'un virage on s'est fait aspirer à l'extérieur et la moitié de la voiture est sortie dans un mur de neige. On a alors compris qu'on resterait troisième et qu'il valait mieux ne plus prendre trop de risques car cela allait mal se terminer. En gros, cela a été galère mais je m'attendais à pire."
Comportement auto : "Quand les conditions de route sont normales, cela passe. Mais quand les conditions sont changeantes, on se plaint, elle sous-vire, on est mal dans les longs virages. On sent qu'elle est un peu longue..."
Tanak : "Bien sûr que c'est inquiétant de voir avec quelle facilité il a contrôlé ce rallye. Mais ce n'est pas nouveau. On sait que la Toyota va super bien. Avec sa pointe de vitesse et celle de sa Yaris, il ne doit même pas attaquer. Il a mûri, commet moins de fautes et sera dur à battre c'est certain. J'ai l'impression qu'il se retrouve un peu dans la même situation que Seb Ogier à l'époque de la VW Polo WRC."
Lappi : "Il est costaud. Rapide et fort mentalement. Thierry a essayé un peu de le déstabiliser mais cela n'a pas marché. Il est très sûr de lui, tout le contraire d'Elfyn Evans. Il va être un bon allié pour Ogier chez Citroën"
Mikkelsen : "Il n'a pas su profiter assez de l'avantage de sa position sur la route pour se mettre à l'abri vendredi et samedi. Il n'a pas aussi bien géré ses pneus que nous. Nous avions gardé cinq pneus cloutés neufs pour dimanche, lui roulait avec des occasions. C'était perdu d'avance."
Loeb : "Il constate que le sport a bien évolué depuis qu'il a pris sa première retraite. Il faut travailler différemment, se préparer encore plus. Ce n'est pas évident. Mais il a progressé entre le premier et le troisième jour."
Évolutions Hyundai : "On est clairement en train d'évoluer. Cela bouge mais il faut nous laisser le temps de récolter les fruits du travail effectué. On doit encore patienter quelques semaines. Mais je reste confiant pour la suite. Notre voiture a toujours été rapide sur la terre. Au Mexique, nous bénéficierons d'une meilleure position de départ que Ott. En Corse, avec les évolutions déjà apportées au niveau du différentiel central et des suspensions, on sera nettement plus compétitifs qu'en 2018. Et puis je suis convaincu d'avoir le meilleur pilote. Cela aide..."

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