Loeb passe la 2e: "Je ne suis pas tout à fait comme l'année dernière, mais ça marche bien pour l'instant"
Plutôt discret lundi, l’Alsacien a remporté la première grande étape de ce Dakar 2019…
- Publié le 08-01-2019 à 21h08
- Mis à jour le 09-01-2019 à 08h00
Plutôt discret lundi, l’Alsacien a remporté la première grande étape de ce Dakar 2019… Les pronostiqueurs de cette 2e étape ne furent pas déçus. Après une entrée en matière qui promettait d’ores et déjà moult migraines dans les états-majors des équipes de pointe, on attendait un 1er chamboulement dans la hiérarchie et il a bel et bien eu lieu.
Après avoir commencé son Dakar façon vieux diesel, Sébastien Loeb a retrouvé ses automatismes manquants. On avait quitté l’Alsacien à Pisco, résigné après une prestation anonyme.
Cette fois, le nonuple champion WRC a retrouvé le mode d’emploi pour décrocher, déjà, une victoire d’étape qui le relance complètement au classement cumulé. "La mise en jambes n’a pas été si difficile", admettait Loeb au bivouac. "Et la stratégie était finalement bonne puisque c’était intéressant de partir derrière. C’était une bonne spéciale, pas de grosses erreurs, j’ai l’impression que le rythme était bon. J’ai retrouvé des sensations, puisque je n’avais fait qu’une centaine de kilomètres d’essais depuis le Dakar de l’année dernière. Je ne suis pas tout à fait comme l’année dernière, mais ça marche bien pour l’instant."
D’aucuns disaient que Loeb relevait un sacré défi en défendant seul aux côtés du Britannique Max Hunt les intérêts de Peugeot. Mais faut-il rappeler que son 3008DKR est aligné par PH-Sport, une formation satellite du lion sochalien et qui n’en est pas à son premier Dakar ? La machine est désormais lancée et, même si la loi du nombre joue en sa défaveur, Seb a plus que jamais toutes les cartes en main pour s’imposer.
Cette 2e escale avec une arrivée à San Juan avait comme particularité de voir les voitures partir en premier et ouvrir la piste. Premier leader de ce Dakar après avoir été auteur d’une chevauchée chevaleresque lundi, Nasser Al-Attiyah perdait logiquement des plumes pour achever la spéciale à une lointaine 11e place à plus de sept minutes. "J’ai joué et j’ai perdu", confiait de façon laconique le pilote de pointe du clan Toyota.
Dans le clan nippon, Giniel de Villiers riait en revanche. N’échouant qu’à 8 secondes de Loeb, le discret mais solide Sud-Africain prend les rênes du Dakar. D’autres ont peut-être déjà tout perdu, à l’image de Stéphane Peterhansel qui a perdu 20 minutes. "Je suis un peu parti à la faute, je me suis bien planté dans une dune jusqu’au cou. Sans l’aide de Cyril Despres qui m’a sorti avec une corde, je crois que j’y serais encore."
Et quelque chose nous dit que ce n’est pas fini…