Les équipiers Neuville et Breen étaient à la fête à Ypres !
Hyundai et Thierry en démo en Masters, triplé des VW Polo dans le "vrai" rallye.
- Publié le 30-06-2019 à 09h59
- Mis à jour le 30-06-2019 à 10h23
Hyundai et Thierry en démo en Masters, triplé des VW Polo dans le "vrai" rallye. L’organisateur du Ypres Rally et team-manager de Hyundai Motorsport Alain Penasse doit être un homme très heureux ce matin: ces deux pilotes et invités se sont imposés samedi dans le Westhoek.
Vainqueurs de douze spéciales sur douze dans un Rally Masters créé pour leur permettre de montrer leur i20 WRC au public belge, Thierry Neuville et Nicolas Gilsoul ont parfaitement accompli leur mission. Le Français Bryan Bouffier n’étant pas reparti samedi matin suite à des soucis de moteur sur sa Fiesta WRC, nos ambassadeurs mondiaux, en véritable démonstration, ont triomphé avec plus de huit minutes trente d’avance sur l’Escort du vétéran Paul Lietaer, deuxième sur... quatre autos à l’arrivée!
"On s’est bien amusé, on a roulé vite tout en assurant le show", a déclaré notre vice-champion du monde, qui retrouvera la semaine prochaine en Finlande celui qui lui a succédé au palmarès du vrai Ypres Rally, Craig Breen.
Récemment titularisé 3e pilote Hyundai pour le prochain Rallye de Finlande, l’Irlandais a effectué un véritable sans faute pour imposer sa VW Polo BMA avec 45 secondes d’avance sur l’autre Polo du Néerlandais Kevin Abbring, Kris Princen complétant un podium 100% Volkswagen à un peu moins d’une minute du vainqueur. Le partage équitable des scratches (10-9 à l’avantage du battu) témoigne que le duel aurait pu durer plus de cinq spéciales. Hélas, après déjà une petite erreur dans l’ES4, le pilote DG Sport a perdu 17 secondes et le contact dans la 6e spéciale.
Breen n’avaitplus qu’à contrôler pour remporter son 2e rallye belge après le Condroz 2016. "Cette Polo R5 est exceptionnelle, clairement supérieure à la concurrence", a admis l’ex-pilote d’usine Citroën.
Derrière un tiercé VW trop vite resté figé, la lutte pour la quatrième place s’est faite par éliminations. On a d’abord perdu Sébastien Bédoret, détruisant sa Skoda dans une première grosse sortie de route. Ensuite Kevin Demaerschalk perdant huit minutes dans un fossé avant de signer les trois derniers scratches. Enfin Vincent Verschueren, victime d’un bris de boîte.
Sorti de sa retraite, Freddy Loix héritait donc d’une belle 4e place devant un Davy Vanneste complétant le succès des Polo.
Polémique autour d’un ravitaillement
Si la course a été limpide et sans véritable suspense, on s’est tout de même agité en coulisses suite à une affaire de "mauvais ravitaillement" du lauréat Craig Breen.
À l’issue de la 18e spéciale, après le point-stop, la Polo du leader irlandais a reçu un appoint de carburant de cinq litres du fournisseur officiel. Ce qui est totalement interdit par le règlement en dehors des zones prévues à cet effet. Mais cette manœuvre a été autorisée par l’organisateur Alain Penasse pour réparer une erreur du "pompiste".
Une décision nous amenant à nous poser trois questions :
Est-ce bien du ressort du "conseiller sportif" de prendre une telle décision d’urgence ?
Le copilote n’est-il pas responsable de vérifier qu’on lui met bien le carburant demandé (il y a aussi une jauge très précise dans la Polo) ?
Pourquoi Breen a-t-il demandé 28 litres (le pompiste ne lui en a mis que 23) là où les autres en demandaient 38 ou 39 pour parcourir la boucle ? Sa marge de sécurité ne devait pas être très grande pour avoir besoin de 5 litres en plus pour finir la boucle.
Les commissaires sportifs allaient devoir statuer…