Vincent Vosse préface les 24H de Spa: "Plus relevé que Le Mans"
- Publié le 24-07-2018 à 20h15
Vincent Vosse, patron du team WRT, vise un 3e succès avec 2 Audi officielles. Lauréat en tant que pilote en 2002 sur Viper, puis en 2011 et 2014 à la tête du team Audi WRT, Vincent Vosse n’a plus gagné ses 24H, son épreuve fétiche, depuis quatre ans. "Une année, c’est déjà long à attendre, mais alors quatre ! Il est grand temps que l’on remonte sur la plus haute marche du podium", s’exclame le Verviétois couronné à maintes reprises en Blancpain et soutenu cette année encore par l’usine aux quatre anneaux dont il est un des représentants officiels. L’an dernier, cela n’était pourtant pas passé loin.
"On a placé deux voitures dans le même tour que les vainqueurs. On a pointé en tête a encore quelques heures de l’arrivée, mais deux pénalités nous ont enlevé nos chances, dont l’un pour non-respect des limites de la piste…"
Ah les fameuses track limits dont on parle beaucoup trop. "Exact ! C’est le cancer du sport automobile moderne. Leur non-respect permet à des pilotes moyens d’aller aussi vite que les pros. Heureusement qu’il y a encore des pistes comme le vieux Nürburgring, Laguna Seca ou même Zolder où cela ne pose pas problème."
Mais à Francorchamps, c’est un véritable fléau !
Pour tenter de triompher à nouveau dans la plus grande course de GT au monde, le team WRT a changé son fusil d’épaule. De six R8 LMS alignées en 2017, ils sont revenus à trois.. Ou quand moins est censé devenir un plus : "Cela permet de mieux soigner les détails. Et ce sont eux qui font la différence."
Car la concurrence n’a jamais été aussi relevée : "Trente équipages pros, une dizaine d’usines impliquées, le niveau est exceptionnel. Le plateau est plus relevé qu’au Mans, au Nürburgring ou à Daytona. Il n’y a qu’à Spa qu’on peut citer une vingtaine de candidats à la victoire. C’est la course la plus difficile au monde. C’est même devenu plus dur que la Fun Cup !"
Pour relever ce challenge , Vincent Vosse peut faire confiance à trois équipages de haut vol avec notamment les trois pilotes Audi en DTM, Robin Frijns, Nico Muller et René Rast sur la n°2. "On ne peut pas faire mieux même s’il y aussi des équipages très solides chez Bentley, Mercedes, Lexus ou Porsche."
Pour espérer s’imposer dimanche à 16 h, il faut six ingrédients. "On possède en double ou en triple les cinq premiers : un bon team expérimenté, un top équipage, une bonne voiture à la fois rapide et fiable, une BOP qui au moins ne nous désavantage pas et une bonne gestion de la stratégie. Il reste un élément que l’on ne contrôle pas : le facteur chance. Il en faut avec 63 voitures en piste pour éviter les accrocs, les pénalités. Pour gagner, il faudra faire la course parfaite."
Car en face, il y a du très costaud : "Bentley est passé à côté ces deux dernières années et m’a semblé au-dessus du lot en termes de performances lors des deux dernières courses Blancpain. Porsche vient aussi avec deux solides équipages pour fêter les 70 ans de la marque : Bernhard-Bamber-Vanthoor cela peut faire très mal. Bref, cela s’annonce très dur. C’est pour ça qu’on aime tant cette épreuve."