Vandoorne: "Pas d’espoir de gagner à la régulière"
Stoffel Vandoorne voudrait être le 20e Belge à monter sur le podium absolu.
- Publié le 14-06-2019 à 20h00
- Mis à jour le 14-06-2019 à 22h39
Stoffel Vandoorne voudrait être le 20e Belge à monter sur le podium absolu. Les cinq premiers prototypes sur la grille en 1.1 seconde, cela faisait très longtemps qu’on n’avait plus vu des écarts aussi serrés aux essais des 24 Heures du Mans. Les Toyota ont d’ailleurs bien failli ne pas monopoliser la première ligne. Il s’en est fallu de deux dixièmes seulement pour qu’Egor Orudhzev hisse une BR1-AER SMP au 2e rang.
Confirmation auprès de Stoffel Vandoorne, cinquième à 1.1 après un... mauvais tour. "J’aurais pu facilement gagner une seconde et me retrouver très proche de la pole", regrettait notre compatriote. "Malheureusement, alors que j’étais pourtant parti le premier lors de l’ultime séance pour bénéficier d’un tour clair, je suis tombé sur une LMP2 au ralenti dans les Esses Porsche et je me suis loupé en sautant trop sur les vibreurs de la dernière chicane, ce qui m’a fait partir en travers. C’est dommage, mais sur 24 heures cela n’a aucune importance."
Le principal est que notre Stoffel, récompensé ce vendredi lors de la parade en ville du titre de meilleur rookie des qualifs, se sente à l’aise au volant d’un proto de plus en plus compétitif.
Mais pourquoi donc alors qu’ils n’ont jamais été aussi proches de la pole, les pilotes des protos non hybrides privés estiment-ils toujours qu’ils n’ont aucune chance face à Toyota ?
"Nous sommes désormais effectivement très vite, quasi aussi rapides qu’eux sur un tour clair", analyse notre ex-pilote de Grand Prix. "On compte d’ailleurs le montrer lors des premiers tours de course, Vitaly Petrov étant chargé du départ sur ma voiture. Le problème va survenir dès que l’on va se retrouver dans le trafic. Grâce à leur système hybride, les Toyota peuvent gérer leur boost comme ils veulent. Ils n’ont donc aucune difficulté pour dépasser les GT et surtout les LMP2 à l’accélération, ce qui n’est pas notre cas. Et puis, ils bénéficient grâce à la règlementation d’un avantage d’autonomie. Ils pourront ainsi effectuer un tour de plus lors de chaque relais, ce qui va leur faire gagner trois ou quatre arrêts par rapport à nous."
Stoffel ne rêve donc pas de victoire.
"Non, je ne peux pas car ce n’est pas entre nos mains. On doit juste espérer être fiables pour terminer premier derrière les Toyota. En théorie, on vise donc la troisième marche du podium", poursuit le 102e Belge engagé dans la classique mancelle prêt à quadrupler ses relais.
Un podium absolu d’un des nôtres, cela fait dix-huit ans que l’on attend cela, depuis la troisième place d’Eric Van de Poele en 2001 avec Bentley.
"Maintenant, on va essayer de mettre la pression sur les grands favoris. Sur une épreuve de 24 heures, on sait que tout est possible."
Même l’impossible...