Vandoorne 1er… Derrière les Toyota
Notre compatriote occupait la 3e place à l’issue d’un excellent quadruple relais.
- Publié le 16-06-2019 à 11h38
- Mis à jour le 16-06-2019 à 12h01
Notre compatriote occupait la 3e place à l’issue d’un excellent quadruple relais. Même avec à nouveau un seul grand constructeur en LMP1 à l’affiche de cette 87e édition, la magie du Mans opère toujours. Les tribunes et les talus bordant les 13,6 km de ce circuit de légende étaient en effet pleins à craquer au moment où la charmante Charlène, princesse cool de Monaco, a libéré, hier à 15h, la meute des 61 bolides pour un double tour d’horloge promis sur papier à Toyota.
Et la marque japonaise n’allait pas décevoir ses fans. Dès le quatrième tour, Mike Conway signait sur la Toyota N°7 partie en pole un nouveau record du tour en course en 3.17.297, le Britannique battant de 178 millièmes le précédant record détenu depuis 2015 par notre Nivellois André Lotterer sur son Audi R18 e-Tron.
Contraint de s’imposer pour garder une petite chance de coiffer leurs équipiers pour le titre mondial en endurance, le trio Conway-Kobayashi-Lopez s’envolait en jouant le rôle de lièvre par rapport à la voiture soeur d’Alonso-Buemi-Nakajima.
Largement en tête du Mondial avant cette super finale, l’équipage de la N°8 peut se contenter d’une place dans le Top 7 pour coiffer la couronne. Dès lors, inutile de prendre trop de risques, la seconde Toy jouant plutôt la carte de la prudence.
L’avance de plus d’une minute prise par la N°7 était toutefois réduite à néant suite à l’intervention d’une voiture de sécurité et une petite faute d’un José-Maria Lopez qui pourrait être remplacé plus tôt que prévu par le jeune Français Thomas Laurent… Voilà qui relançait la course et le suspense, les deux TS050 roulant de concert à la tombée de la nuit.
Mais la nouveauté par rapport à l’an dernier est que derrière, les LMP1 privées non hybrides n’étaient plus larguées. A certains moments, elles tournaient même dans les mêmes chronos, voire plus vite que les deux voitures de tête ne forçant visiblement pas le rythme pour épargner la mécanique.
Alors que l’an dernier , elles perdaient en moyenne un tour à l’heure, les BR1-AER SMP, en lutte pour la troisième place, suite aux soucis des Rebellion (problème de boîte pour la N°1 de Lotterer et accident retardant la N°3 de Laurent) n’avaient concédé qu’un peu plus d’une boucle, soit à peine quatre minutes après 8h. De quoi mettre un peu plus de pression et être près à profiter de la moindre défaillance d’une Nippone pour qui le doublé était encore loin d’être assuré.
Dans le camp belge, les fans s’enthousiasmaient pour le meilleur rookie Stoffel Vandoorne.
Cinquième à l’issue des qualifs, quatrième après le premier relais de son équipier russe Vitaly Petrov, Stoffel Vandoorne confirmait lors de son premier quadruple relais ses prometteurs débuts spadois en endurance.
Quatrième au moment d’effectuer son premier relais au Mans, le Belge reprenait plus d’une minute à Nathanaël Berthon en deux heures et quart pour hisser son proto au 3e rang, l’objectif pour l’arrivée.
"Cela s’est plutôt bien passé," expliquait Stoffel en regardant Michael Aleshin prendre son relais. "Il a fallu gérer le trafic. J’ai eu quelques moments chauds. Du coup, sur la fin, je n’ai plus pris de risque quand je suis re venu dans le sillage de la Rebellion. J’ai constaté une nette dégradation des pneus lors de mon quatrième relais. Mais je crois que c’est le cas pour tout le monde car on tournait dans des temps comparables aux meilleurs."
Eprouvant ? "Comme un GP de F1. Sauf qu’ici je n’ai jamais effectué autant de dépassements en 2h. Heureusement qu’il y a quelques lignes droites pour se relacher un peu. Même si à 350 km/h, avec des GT nettement moins rapides, il faut rester vigilant."
Alors qu’il s’apprêtait à découvrir l’ambiance nocturne des 24h et malgré une quarantaine de secondes perdues après que son équipier russe ait pris des débris de la Rebellion sur son capot, Stoffel pouvait toujours espérer devenir le premier Belge à grimper sur le podium général des 24H du Mans depuis Eric Van de Poele, troisième avec Bentley en 2001.