Stoffel Vandoorne prend ses marques en endurance: "Alonso va me donner l'aspi !"
Stoffel Vandoorne découvre l’univers de l’endurance et prépare Le Mans chez lui.
- Publié le 03-05-2019 à 06h53
- Mis à jour le 03-05-2019 à 07h54
Stoffel Vandoorne découvre l’univers de l’endurance et prépare Le Mans chez lui.
Depuis qu’il a été débarqué injustement et très prématurément du monde impitoyable de la F1, Stoffel Vandoorne se cherche un avenir sportif.
Il a sans doute trouvé la meilleure solution pour son portefeuille en acceptant l’offre de Mercedes en Formula E.
Mais, pour sa passion du pilotage, pour les fans, la FE n’est pas très… électrisante.
Même si son contrat avec HWA reste prioritaire, notre compatriote est donc très heureux d’avoir pu trouver ce complément de programme en WEC, le championnat du monde d’endurance, où le hasard fait qu’il remplace, comme chez McLaren, Jenson Button...
"Je suis très heureux d’avoir eu cette opportunité de disputer ici les 6 H de Spa et les 24 H du Mans avec l’équipe russe SMP, alignant une BR1 LMP1 à moteur V6 turbo AER. Je ne pensais pas avoir de course à la maison cette saison, et me voici au départ d’un des plus beaux meetings spadois" , se réjouit Stoffel.
S’il connaissait déjà le circuit, mais aussi l’équipe ART (celle avec laquelle il a été couronné en GP2 en 2015) alignant son nouveau bolide, il a par contre découvert, ce jeudi, le pilotage d’un prototype.
Et le moins que l’on puisse écrire est que notre ex-pilote de GP, deuxième le matin sur le sec puis troisième l’après-midi sous la pluie, s’est vite adapté.
Lors de la première session, il a bouclé treize tours en tout. Et, dès le deuxième lancé, il pointait déjà parmi les meilleurs. Mieux, à mi-séance, son nom figurait tout en haut des classements avec un chrono en 1:58.236, une demi-seconde devant la Toyota de Fernando Alonso, en piste en même temps que lui. Des débuts remarqués et très appréciés par ses équipiers russes Vitaly Petrov et Mikhail Aleshin.
"Je me suis adapté rapidement" , souriait un SV redevenu plus accessible. " La visibilité dans ce proto fermé ne m’a pas posé de problème. Cela fait nettement plus de bruit que la FE mais ce n’est pas dérangeant. La vitesse en lignes droites (NdlR : plus de 300 km/h) et en courbes ne m’a pas impressionné. La dernière fois que j’ai roulé ici, cela tournait une douzaine de secondes plus vite. Mais c’est tout de même ce qui se rapproche le plus des performances d’une F1. Cela va plus vite qu’une GP2. Mais c’est 300 kg plus lourd. On freine plus tôt et on est un peu moins vite partout."
Même s’il a vite trouvé ses marques sur un tour, Stoffel va néanmoins devoir passer par une phase d’apprentissage.
"La direction est un peu bizarre, dure. Pour le reste, je vais devoir m’habituer au trafic. Avec les GT, c’est spécial. Surtout les amateurs. On ne sait jamais très bien ce qu’ils vont faire. Il faut anticiper pour perdre un minimum de temps et ne pas risquer l’accrochage. De toute ma carrière, je n’ai jamais dépassé autant de pilotes en dix tours ! Et puis je vais devoir apprendre à partager mon volant. Cela demande des compromis. Au niveau des réglages mais aussi de la position de conduite."
En piste , il a retrouvé son ancien équipier de chez McLaren... "Fernando m’a envoyé un message sympa pour me souhaiter la bienvenue et me dire tout le bien qu’il pensait du WEC."
Mais, cette fois, ils sont adversaires et plus question de lui donner son aspiration ou certaines de ses pièces : "C’est lui qui va me donner l’aspi cette fois", se marre Stoffel en faisant référence à la supériorité des Toyota. "On vise la 1re place derrière eux." La troisième marche du podium, ce samedi à Spa, puis au Mans mi-juin. "Aux 24 H tout est possible..."
Et après ? "On verra. Mais la Formula E reste ma priorité."
Un championnat électrique réunissant de plus en plus de constructeurs alors que l’endurance se cherche un futur...