Rallye du Mexique: Neuville s'en sort à bon compte, pas Hyundai
Quatrième place pour notre compatriote qui chute à la 3e place du championnat.
- Publié le 11-03-2019 à 06h36
- Mis à jour le 11-03-2019 à 08h21
Quatrième place pour notre compatriote qui chute à la 3e place du championnat. Avec une quatrième place à l’arrivée sur cinq WRC n’ayant pas bénéficié du règlement Rally2 permettant de repartir après un abandon, Thierry Neuville et Nicolas Gilsoul n’ont pas atteint sur ce Rallye du Mexique leur objectif de podium.
Leur crevaison dès la première vraie spéciale et leur deuxième position sur la route vendredi n’ont clairement pas joué en leur faveur.
Les 44 secondes perdues en effleurant une pierre tranchante pour en éviter une autre plus grosse placée au milieu de la route leur ont coûté cher. Cela les a aussi obligé à repartir relativement devant (3e) lors de l’étape de samedi. Lorsque vous rencontrez un souci le vendredi sur la terre, vous vous retrouvez dans un cercle vicieux dont il est difficile de sortir. Notre vice-champion a donc traîné sa frustration durant trois jours. Il ne pouvait pas se battre avec les hommes bataillant devant lui et cela lui a visiblement miné le moral. Au bout du compte, il s’en tire quand même encore pas trop mal. Neuvième à l’arrivée de l’ES2, il a finalement profité de l’hécatombe et des mésaventures de ses collègues et équipiers pour empocher les douze unités de la 4e place. Avec en prime trois points bonus dans la Power Stage .
Mais il a perdu des points sur ses deux principaux rivaux pour le titre: quinze sur Sébastien Ogier et trois sur Ott Tanak.
Au classement du Mondial, il glisse désormais au 3e rang, à 10 longueurs de l’Estonien et six du sextuple champion français.
Chez les constructeurs, Hyundai perd la 2e position face à Citroën et doit revoir sa copie.
"On manque toujours de vitesse ici"
Andrea Adamo, le nouveau patron de Hyundai, n’a pas bronché sur sa chaise quand Thierry Neuville a arraché trois points dans la Power Stage. Le visage fermé, l’Italien faisait la moue. Il sait qu’il n’a pas donné à Thierry la voiture pour se battre devant. Et qu’il sera très difficile cette année de devancer à la régulière les Toyota mais aussi les Citroën. "J’ai roulé fort ce matin au cas où un des trois premiers commettrait une erreur", expliquait le Belge ne cachant pas sa déception. "Du coup, mes pneus étaient morts…" Malgré cela, il ne perd au final que trois unités sur Ott Tanak. "Cela aurait pu être pire. On a vraiment connu un week-end compliqué. Et pas seulement à cause de notre position ou de notre crevaison. Chaque année c’est pareil quand on vient ici. On a du mal à trouver les bons réglages et on n’a pas la vitesse. J’espère que cela ira mieux en Corse."