Rallye Condroz: John Wartique revient pour se faire plaisir... et faire plaisir au public avec sa Porsche 911 (+Vidéo)

Heureux comme un enfant à l'idée d'être au départ pour la troisième fois de sa vie en bord de Meuse, le pistard ne compte cependant pas amuser la galerie face à un Jean-Pierre Vandewauver qui s'annonce redoutable sur la Fiat 124 Abarth RGT de conception bien plus récente...

John, vous repartez cette année avec la même Porsche 911 que vous avez piloté en 2017, c’est ça ?

"Exactement ! C’est le même châssis avec lequel j’ai remporté le Condroz dans ma catégorie il y a un an. Mardi dernier, j’ai pu retrouver la voiture à l’occasion d’une séance d’essais à Clavier. Il faisait dégueulasse et il m’a fallu un peu de temps, soit entre 10 et 15 kilomètres pour reprendre mes marques. Autant dire que faire une séance d’essais avant le rallye ne fait jamais de mal pour une épreuve aussi difficile que le Condroz. Mais il devrait faire sec pour le rallye et cela me conviendrait évidemment mieux qu’une pluie combinée à de la neige fondante comme ce à quoi j’ai eu droit."

Votre adversaire sera non pas une Porsche mais une Fiat 124 Abarth pilotée par Jean-Pierre Vandewauver. Faut-il s’en méfier ?

"Il ne faut évidemment pas le sous-estimer. Jean-Pierre est très expérimenté et sa Fiat est très performante. On l’a notamment vu en Championnat de France où elle se battait au milieu des R5. La 124 Abarth est avantagée au niveau du châssis. Il faut rappeler que ma 911 a onze ans tandis que la Fiat est flambant neuve. Et puis, elle n’est pas très loin au niveau de la puissance moteur depuis qu’Abarth a fourni une nouvelle évolution."

On vous connaît surtout pour votre carrière de pistard. Que représente cette participation au Condroz pour vous ?

"Beaucoup de choses. Je suis un grand fan de Romain Dumas et de Marc Duez qui ont rencontré le succès à la fois en rallye et sur circuit. Pour moi, savoir être performant dans ces deux disciplines est la carte de visite des grands pilotes. Et puis, mon papa Georges, que j’ai perdu en 2017, appréciait cette course. Je me suis beaucoup amusé l’an dernier avec une victoire de classe à la clé qui plus est. Revenir était donc une évidence."

L’an dernier, vous vous étiez composé un petit fan club en offrant au public des grands travers !

"Il est clair qu’on vient au Condroz pour nous faire plaisir et aussi au public. Avec les R5 de pointe, la Porsche 911 RGT est la voiture qui fait le plus vibrer les spectateurs. Mais attention qu’on ne vient pas non plus pour faire du tourisme. On va essayer de se montrer aussi efficaces que possible pour finir le plus haut dans le classement général. C’est dommage que Patrick Snijers soit forfait mais je suis certain que nous allons avoir une belle bagarre avec Vande."

Est-ce qu’on vous reverra bientôt en circuit ?

"Actuellement, mon manager et moi cherchons des budgets pour faire le WEC ou la Porsche Supercup. C’est ce que je vise vu que c’est le niveau que j’ai atteint en disputant quelques courses de Supercup en 2016. Mais si je reviens pour un programme complet, ce serait pour le faire dans de bonnes conditions avec une batterie de tests pour être à égalité avec mes adversaires. Dans tous les cas, je roulerais sur une Porsche vu que mon métier à temps plein est celui de moniteur officiel pour la marque."