Nous avons testé le XC Cross Car TN5 de Thierry Neuville
Un buggy nerveux, physique et amusant.
- Publié le 26-06-2019 à 11h10
- Mis à jour le 26-06-2019 à 13h30
Un buggy nerveux, physique et amusant.
On ne refuse pas l'occasion de pouvoir tester un engin de course. Surtout quand votre moniteur s'appelle Thierry Neuville et qu'il s'agit d'un de ses buggies.
Rendez-vous donc à Francorchamps pour quelques tours d'essais. On espérait sur la terre de la nouvelle piste WRX, mais c'est finalement sur la piste de karting que nous attendent Thierry et son équipe.
Après un court explicatif, on coiffe notre casque ouvert et des lunettes de motocrossman avant de se glisser, difficilement, dans le châssis, par la fenêtre façon Nascar. On a d'ailleurs pas de vitre, juste des filets devant et sur les côtés pour éviter les projections de pierre ou autre. On retrouve donc les sensations de la moto ou de la monoplace. On entend bien respirer le moteur Suzuki GSX-R développant 130 chevaux dans sa version Senior. Cela vit. On pousse le levier de la boîte séquentielle pour enclencher la première vitesse, en relâche doucement l'embrayage et c'est parti pour six tours de pur régal. Les vitesses montent rapidement, les rapports sont très courts ce qui nous oblige à beaucoup mouliner. C'est intense. Comme demandé par Thierry, nous embrayons pour préserver la boîte à chaque passage de rapport. « En course, on ne le fait pas, on doit juste lâcher l'accélérateur car il n'y a pas de powershift, » nous explique notre illustre guide.
L'engin de 350 kilos freine bien et a tendance naturellement au survirage et donc à s'inscrire à l'entrée des virages. Nous ne sommes toutefois pas assez expert ni en confiance pour directement entretenir la dérive à l'accélérateur comme a pu le faire le pilote d'usine Hyundai. Même si l'on va nettement moins vite qu'avec un kart de compétition (environ huit secondes au tour), les sensations sont là. Cela accélère fort et cela glisse beaucoup même sans trop attaquer. Il faut bien tenir son volant car, sans direction assistée, il est lourd. Les suspensions permettent d'escalader allègrement les vibreurs sans être aussi secoué qu'avec un kart.
Au fil des tours, on prend ses marques, on accélère la cadence et on prend de plus en plus de plaisir. On est étonné de pouvoir négocier facilement l'épingle serrée à gauche sans devoir utiliser le frein à main. Sur le sec, avec des pneus chauds, le Cross Car tourne bien. Il aura tendance au sous-virage sur la fin. Normal, il s'est mis à pleuvoir. Il est temps de rentrer. Dommage, on aurait bien continué encore quelques tours même si on a déjà le souffle court. Piloter cet engin à la limite pendant plusieurs minutes demande tout de même une bonne condition physique.
La séance se termine. De retour sous la tente Lifelive, je cherche désespérément le point mort. Malgré plusieurs tentatives, je finis pas caler le moteur. Je manque de douceur selon le concepteur de l'engin. S'extirper du baquet après l'effort est encore plus dur que d'y monter. Mais bon, on est grand et on n'a plus 15 ans non plus.
Merci à Thierry Neuville et son team pour l'essai. Si cela vous tente de louer un TN5 pour une journée, une course ou d'acheter un châssis neuf prêt à rouler : info@life-live.be