Le gouvernement wallon débloque 29,5 millions € pour ramener la Moto GP à Spa-Francorchamps

Pierre-Yves Jeholet (MR), ministre wallon de l'Economie, a obtenu qu'un prêt de 29,5 millions € soit octroyé par la Sogepa au circuit de Spa-Francorchamps. Au total, un investissement de 80 millions est prévu pour ramener la moto GP, mais aussi le championnat du monde d'Endurance (EWC) moto. Le Grand-prix d'Endurance pourrait débarquer en 2022, et la moto GP en 2024.

Chaque moto GP, avec des stars telles que Marc Marquez ou Valentino Rossi, réunit quelque 400 millions de téléspectateurs à travers le monde : c’est plus que la Formule 1.

Ce jeudi matin, le gouvernement wallon a approuvé une proposition de Pierre-Yves Jeholet (MR), ministre wallon de l’Économie. La Région wallonne, via la Sogepa, intègre à son plan d’investissement quinquennal (2019-2023) un prêt de 29,5 millions € au circuit de Spa-Francorchamps.

“Le conseil d’administration du circuit doit encore approuver le prêt, mais ils en étaient fortement demandeurs”, nous précise Pierre-Yves Jeholet. “Au total un investissement de 79,9 millions €, dont 51 millions € pour la moto, est prévu sur le circuit, dont 29,5 millions seront prêtés par la Sogepa.”

Cet investissement sera divisé en plusieurs parties. 28,9 millions seront employés à la maintenance générale du circuit, à la rénovation de la piste, et ne sont pas spécifiquement lié au grand-prix de moto.

“51 millions € de ces 79,9 millions € seront dédiés au total à la moto. 25,5 millions € iront aux épreuves d’endurance (FIM EWC). Pour accueillir ces épreuves, il faut faire toute une série de mises en conformité, pour obtenir le grade C de la FIM”, reprend le ministre wallon de l’Économie. “ 25,5 millions € seront employés pour la mise en conformité de la piste pour la moto GP et des infrastructures afin d’obtenir le cahier des charges de la FIM pour obtenir le grade A et pouvoir accueillir les épreuves de vitesse et le Grand-Prix. C’est un très grand pas effectué dans l’obtention du GP.”

Le ministre précise que” tout ce plan et ces mises en conformité sont compatibles avec le GP de F1.”

Par ailleurs, M. Jeholet assure que l’intervention financière de la Sogepa ne se fera que si Spa-Francorchamps “obtient bel et bien et la moto GP et le Grand-Prix d’endurance”.

Selon nos informations, le gouvernement espère que le Grand-Prix d’endurance puisse se tenir dès 2022. Quant au moto GP, la date de 2024 est évoquée.

“Le but, c’est de garder la F1 à Spa et d’y ajouter la moto. On a resigné la Formule 1 pour 3 ans. On veut la garder chez nous ! Mais qu’en sera-t-il dans 10 ans ? Il n’y a pas de certitude. Le circuit a des retombées économiques très importantes. Avec la moto en plus de la F1, on obtient une assurance supplémentaire de garder une épreuve de renommée internationale.”

En mars 2017, la directrice du circuit de Spa-Francorchamps avait publiquement annoncé son souhait d’œuvrer au retour de la moto GP dans les Ardennes belges. Certains avaient émis des doutes sur la possibilité de mettre le circuit en conformité. D’autres pays sont par ailleurs candidat à l’obtention du Grand-Prix.

“Le business plan est solide. Nous ne sommes pas dans l’effet d’annonce”, assure Pierre-Yves Jeholet. “On est prêt et on peut avancer.”