McLaren en flop, Loeb réalise l'exploit, Neuville à nouveau vice-champion: la DH décerne ses prix
Exploit, déception, flop, buzz, injustice, espoir, team, gag, image, crash, surprise de l’année et le grand champion selon nos 22 spécialistes.
- Publié le 27-12-2018 à 07h28
- Mis à jour le 27-12-2018 à 08h22
Exploit, déception, flop, buzz, injustice, espoir, team, gag, image, crash, surprise de l’année et le grand champion selon nos 22 spécialistes. Après le national, DH-Moteurs passe à l’échelon international. La semaine dernière, Olivier de Wilde et Martin Businaro ont demandé à 20 de leurs confrères de se confier sur leurs préférences autour des pilotes et événements belges. Ce mercredi et ce jeudi, un Volant d’Or mais aussi onze autres titres dont le team, l’espoir, le buzz ou encore la déception de l’année seront attribués pour les acteurs du sport automobile mondial. "Start your engines !"
Le Flop: McLaren F1 Team
C’est le seul titre que McLaren a décroché haut la main cette année : celui de bide de l’année. Tout allait aller mieux avec l’arrivée du moteur Renault, mais en réalité ce fut pire encore qu’avec Honda. Il a fallu reconnaître la vérité : le châssis n’était pas aussi bon que ce que les dirigeants voulaient laisser croire. Et les Japonais pas aussi mauvais en 2017 finalement. V
irer Éric Boullier en cours de saison n’aura rien changé. Remercier Stoffel Vandoorne non plus. Si ce n’est que cela permettra au jeune Britannique Lando Norris, protégé du patron Zak Brown, d’effectuer ses débuts officiels en F1 après une saison finalement assez décevante en F2. Sur le podium des flops de l’année, Sebastian Vettel termine encore vice-champion avec quelques belles bourdes à son actif.
L’Allemand devra se ressaisir en 2019 s’il ne veut pas se faire dominer par son nouvel équipier Charles Leclerc. Enfin, les organisateurs n’ont pas réussi à sauver l’intérêt du WEC après les retraits de Porsche et Audi en LMP1. Les balades de Toyota n’amusent plus personne et, à l’exception des 24H du Mans et pour nous un peu des 6H de Spa, ce championnat se dispute dans l’indifférence.
Parmi les ratés de l’année sur le plan international, on citera encore Hyundai perdant une fois encore les deux titres en WRC (celui des constructeurs à cause de la piteuse saison d’Andreas Mikkelsen), la sécurité à Macau, Aston Martin aux 24H du Mans, Valtteri Bottas incapable de gagner un GP ou l’année sans de PK Carsport en Nascar Europe.
L'exploit: Loeb s'impose en Catalogne
C’est clairement l’exploit de l’année. Pour son retour occasionnel en WRC, Sébastien Loeb a signé en Espagne, à 44 ans, son 79e succès en championnat du monde avec Citroën.
De quoi donner l’envie de revenir avec un programme un peu plus étoffé (six rallyes) en 2019. Le nonuple champion du monde de rallyes a en outre été le seul cette année à réussir à battre une fois (à Mettet) le jeune prodige du rallycross Johan Kristofferson, victorieux de onze manches sur douze.
Un exploit d’un autre genre. Il y en a eu d’autres comme la fin de saison magistrale de Sébastien Ogier, la victoire de Fernando Alonso aux 24 H du Mans (même si la concurrence se limitait à l’autre Toyota), le titre du vétéran Gabriele Tarquini en WTCR, la remontée de Max Verstappen de la 18e à la 2e place à Austin, la pole de Lewis Hamilton à Singapour ou son succès inattendu à Monza face à Ferrari ou le copilote belge Tom Colsoul gagnant la Coupe du monde de cross-country. Enfin, un petit marrant nous a répondu que l’exploit de l’année avait été réalisé par Thierry Neuville, qui a réussi à perdre le titre après avoir possédé 27 points d’avance.
On ajoutera juste que la malédiction turque l’a bien aidé et a fait basculer le championnat.
Le gag: iceman ivre... de joie à la remise des prix FIA
L’image de Kimi Raikkonen très souriant et gai après avoir abusé un peu sur l’alcool lors de la remise des prix de la FIA a bien fait sourire et rapidement tourné sur la toile. Le Finlandais est un sacré fêtard. Voir Andreas Mikkelsen croiser un tracteur en spéciale en Australie, Sebastian Vettel avec une visse entre les jambes durant des essais en F1 ou Romain Grosjean se mettre tout seul dans le mur derrière la voiture de sécurité nous a aussi fait rire. Tout autant que les déclarations de Zak Brown notamment concernant Stoffel Vandoorne. Pour le reste, la presse s’est montrée - comme souvent - ironique en citant comme gag de l’année, le FIA WEC, la création de la W-Series (championnat uniquement pour les femmes pilotes), la FIA GT National Cup, l’E-Rallycross, la BOP en Endurance Cup, l’oubli de carnet de Julien Ingrassia en Argentine, la victoire de Toyota au Mans, l’éviction de Kris Meeke pour raisons de sécurité, Ocon non repris par McLaren car trop grand ou encore l’accroc brésilien entre Max Verstappen et Esteban Ocon.
Le buzz: Alonso au Mans et en WEC
Toute la presse spécialisée s’était émue de la participation de Fernando Alonso non seulement aux 24 Heures du Mans mais aussi à l’intégralité du FIA WEC.
Pas un seul journal ou site internet n’est passé à côté de l’arrivée de l’Espagnol chez Toyota. Une participation considérée comme providentielle par les troupes de Gérard Neveu qui ont vu l’intérêt de leur championnat provisoirement sauvé après le départ de Porsche du LMP1. Mais finalement, voir l’Asturien au volant d’un proto fut beaucoup de bruit pour pas grand-chose. Après Le Mans où Alonso et Toyota ont remporté Le Mans sans autre concurrence qu’eux-mêmes, le soufflet est rapidement retombé et plus personne n’a eu cure des exploits du double champion du monde de F1.
De même, le tapis rouge déroulé par les organisateurs à "Sa Majesté" Fernando 1er en a agacé plus d’un et pouvait paraître comme un traitement déloyal par rapport à d’autres pilotes. Au final, la participation d’Alonso au Mans et en WEC aurait très bien pu non pas être le buzz mais le gag international de l’année.
D’autres coups médiatiques qui ont marqué les journalistes, à l’instar du clash Verstappen-Ocon au Brésil et la réaction pour la moins primitive du Néerlandais qui en a découlé.
Le retour gagnant de Sébastien Loeb en WRC tient également une place de choix dans le classement. Sont également plébiscités la Neuville-Mania, le transfert de Kimi Räikkönen chez Sauber, les débuts en fanfare de la VW Polo R5 ou encore les débats sur la Halo.
La déception: Neuville encore vice-champion
On y a tous crû. Et nos larmes quand il est définitivement sorti de la route lors de la dernière boucle en Australie fut à la hauteur de notre déception et de celle de nombreux journalistes.
Thierry Neuville aura fait rêver la Belgique entière jusqu’au bout. Longtemps on a crû que 2018 serait enfin la bonne pour le Saint-Vithois qui possédait la meilleure voiture avec la Hyundai i20 WRC. Malheureusement, rattrapé plus d’une fois par la guigne et pas aidé non plus par ses équipiers, notre Volant d’Or national a loupé le coche. Autant dire que 2019 aura un goût de revanche pour un pays tout entier.
Avec, on l’espère, tous les honneurs légitimes pour Thierry et son compère Nicolas Gilsoul qui méritent eux aussi un bain de foule dans Bruxelles.
Sur les talons de TNNG, Sebastian Vettel et Ferrari en ont encore déçu plus d’un en ratant un titre qui semblait plus que jamais à leur portée. La troisième marche de ce podium peu glorieux est occupé par Stoffel Vandoorne, ou plutôt McLaren qui a sacrifié le Coutraisien sur l’autel de l’incompétence et a empêché notre compatriote de se mettre en évidence.
L’équipe Renault F1, Andreas Mikkelsen ou encore WRT rentrent dans les six premiers.
Le rookie: Mick Schumacher
Évidemment, son patronyme lui a permis d’attirer plus facilement les projecteurs sur lui. Toujours est-il que Mick Schumacher a explosé en championnat européen de Formule 3 cette année. Rapide sans pour autant être dominateur, le fils de vous-savez-qui a été transcendé lors de la deuxième partie de la saison en alignant les victoires comme des perles. L’aiglon de Kerpen a eu droit à une telle baraka que cela en a laissé certains dubitatifs dont son dauphin, le bouillant britannique Dan Ticktum. Soit, voir à nouveau un Schumacher au sommet des tablettes a fait plaisir à une kyrielle de journalistes et nombreux sont ceux qui attendent l’Allemand au tournant en Formule 2 l’an prochain. Pour la première fois depuis 2007, le nom Schumacher réapparaîtra dans le cadre d’un meeting organisé par la FOM. Sur les talons de Mick, Charles Leclerc a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui, le Monégasque ayant tiré l’écurie Sauber vers le haut en 2018. Le futur pilote Ferrari a devancé George Russell, meilleur espoir de la Perfide Albion, et Kalle Rovanpera qui est l’unique rallyman de notre classement. Anthoine Hubert, Thomas Laurent, Lando Norris et Alex Albon ont également reçu des voix.
Pilote international de l'année:
1. Lewis Hamilton 208
2. Sébastien Ogier 153
3. Ott Tanak 42
4. Max Verstappen 37
5. Thierry Neuville 27
6. Sébastien Vettel 17
7. Charles Leclerc 16
8. Johan Kristofferson 15
9. Fernando Alonso 14
10. Gabriele Tarquini 8
11. Sebastien Buemi 5
George Russel 5
13. Joey Logano 4
14. Jan Kopecky 3
Jean-Éric Vergne 3
Daniel Ricciardo 3
Christian Krognes 3
18. Sébastien Loeb 1
Kimi Raikkonen 1
Ci-dessus le résultat global des votes de 22 journalistes auxquels on a demandé leur top 5 des pilotes internationaux de la saison (les points ont été attribués comme suit : 10, 7, 5, 3 et 1).
Les 22 spécialistes:
Alvarez Guillaume ( F1i)
Boever Arnaud (Vers l’Avenir)
Bossuyt Jo ( Het Laatste Nieuws)
Bouchez Willy (Autosportwereld.be)
Businaro Martin ( La DH – Les Sports)
Cappart Pierre (RTBF Radio)
Cornelissen Marc
( Belang van Limburg)
Custers Joost (Autosportwereld.be)
de Waseige Charles-E. (RTBF TV)
de Wilde Olivier ( La DH – Les Sports)
Faure Éric (Belga)
Jacquemotte Philippe (BX1 TV)
Lahaye Christian ( Paris Match)
Lémeret Stéphane ( Auto Trends)
Margraff Katrin (BRF)
Marique Vincent ( Speed Magazine)
Simon Herbert ( Grenz Echo)
Van Opstal Hugo ( Speed Magazine)
Van Vliet Pierre ( F1i)
Vermersch Gert ( Het Nieuwsblad)
Vigneron Gaëtan (RTBF TV)
Wilmotte Thierry ( Le Soir)