Max Verstappen tente le gros coup de freins
Un début de saison réussi pour le pilote Red Bull en lutte avec Ferrari.
- Publié le 09-06-2019 à 08h59
- Mis à jour le 09-06-2019 à 11h18
Un début de saison réussi pour le pilote Red Bull en lutte avec Ferrari. Même s’il a été provisoirement dépassé à nouveau par Sebastian Vettel pour le gain de la 3e place derrière les deux Mercedes, même s’il n’a pas encore signé de pole de sa carrière entière ni de victoire cette année, Max Verstappen n’en réalise pas moins son meilleur début de saison en F1.
Et de loin même. En 2018, en débarquant au Canada, le Néerlandais de Belgique comptait 35 unités. Douze mois plus tard, grâce à six résultats dans le top 4 dont deux troisièmes places, son compteur affiche plus du double, soit 78 points.
Et encore, le pilote Red Bull aurait pu en compter six de plus s’il n’avait été contraint de céder sa deuxième place monégasque à Sebastian Vettel suite à une pénalité de cinq secondes encourues lors du pitstop.
"C’était très serré avec Valtteri, comme la pitlane de Monaco", explique Max sans s’emporter comme jadis. "Dès que la sucette s’est levée, j’ai mis gaz à fond. J’étais devant la Mercedes, mais c’était juste. On s’est touché et il a malheureusement crevé. Je n’ai rien fait de mal."
À ce moment, Max a perdu le premier accessit.
"En fait, cela m’a coûté une place au final car j’étais devant Vettel et plus rapide que lui. Le problème, c’est que j’ai été ralenti par Lewis Hamilton en difficultés avec ses pneumatiques. Mais il était quasi impossible de le doubler. J’ai fait une tentative à la sortie du tunnel, mais on s’est touchés."
Le deuxième moment le plus fort et très limite pour le flamboyant Max Verstappen méritant néanmoins mieux au final que la quatrième place.
"On n’a pas encore la voiture pour battre les Mercedes aujourd’hui", reconnaît-il. "Monaco était une exception. Mais on sait lutter à la régulière avec les Ferrari, pour la troisième place."
D’autant que les Flèches d’argent étrennent à Montréal une évolution de leur V6 Turbo. "Le problème ne vient pas tellement du moteur. Nous sommes contents du travail de Honda. Mais plus on a de la puissance, plus il faut de l’appui quand on se retrouve dans l’air pollué derrière les Benz."
La RB15 doit donc encore progresser au niveau de son châssis. "On essaie de s’améliorer par petites touches."
Au Canada, sur un circuit "stop and go" se caractérisant par ses lignes droites, ses grosses accélérations et ses gros freinages, Red Bull a décidé d’optimaliser le freinage. "La surchauffe des freins est un gros souci ici en fin de GP, surtout quand vous roulez derrière. On va donc étrenner des nouveaux disques avec plus de trous (1 400 à la base) pour un meilleur refroidissement."
Spécialiste des freinages tardifs, Verstappen Jr pourra donc mettre la pression sur ses adversaires et la pédale du milieu jusqu’au bout. "Cela ne devrait pas trop m’aider à faire la différence en qualifications où nous risquons de souffrir face aux Mercedes et Ferrari, mais bien en course où j’espère monter sur le podium."
Cette fois sans pénalité à l’issue d’un Grand Prix canadien souvent très animé. Avec un Max Verstappen plus obligé de ronger son frein, cela s’annonce encore plus épicé. Mercedes n’a qu’à bien se tenir face à Ferrari et Red Bull si elle veut garder son statut d’invincibilité.