Lièvres Norma et tortues GT : Goossens vise un septième succès à Zolder
Marc Goossens vise un septième succès sur la Porsche favorite de Derdaele.
- Publié le 10-08-2019 à 13h08
- Mis à jour le 10-08-2019 à 13h14
Marc Goossens vise un septième succès sur la Porsche favorite de Derdaele. Est-ce la nouvelle date en plein milieu des vacances ? Un tracé trop rude pour les mécaniques et une épreuve trop coûteuse ? Ou alors le changement des catégories ?
Bien relancées en 2014 sous l’impulsion d’Andy Jaenen quand on était passé d’un coup de 21 à 49 voitures pour culminer à 61 en 2015, les 24H de Zolder, épreuve phare du Belcar, accueillent cette année 40 bolides sur la grille de départ. Un seuil sous lequel il faudra veiller à ne pas descendre à l’avenir en attirant sans doute plus les amateurs du BGDC, des TCR voire des GT4 au nombre de deux. Savoir dès le départ que la Marc BMW V8 de Chris Van Woensel ne roulera pas la nuit faute d’équipiers avec budgets est désolant. Comme le manque de variété et d’originalité avec dix équipages n’alignant pas une Norma, une Porsche ou une BMW, les "bavaroises" constituant presque la moitié du plateau.
Heureusement, cette course est souvent animée. Contrairement à Francorchamps devenu un véritable sprint professionnel, il s’agit encore d’une véritable endurance où les notions de stratégie et de fiabilité sont déterminantes. En gros, pour monter sur le podium, il faut s’arrêter le moins souvent possible, économiser ses freins, sa mécanique, éviter les vibreurs et surtout les accrocs.
Les 24H de Zolder offre souvent un remake de la fable de Jean De La Fontaine. Avec les rapides petits protos Norma monopolisant les cinq premières places de la grille de départ dans le rôle des lièvres et les GT dans celui des tortues. Avec, en moyenne, quatre à cinq secondes d’écart au tour.
On l’a vu en qualifications et lors de la Super Pole, le temps pivot fixé en 1’30 ne servira à rien. Seul le poleman Gilles Magnus s’est montré capable de rouler en dessous sur un tour, en pneus neufs, sans trafic et en version "sprint" alors que ses concurrents étaient déjà en mode endurance. "On devra se fixer notre propre pivot en 1’34 ou 1’35 pour ménager la mécanique", entend-on dans les rangs des Norma battues à cinq reprises lors des six dernières éditions par une Porsche.
Quatre Norma (avec la deuxième Deldiche de Tim Joosen contrainte de partir dernière, ce samedi à 16 heures, suite à un bris de bougie en Super Pole) face à deux Porsche, avec une Lambo en arbitre, voici l’affiche de cette 36e édition qui ne devrait pas être perturbée par la météo. Ce qui n’empêchera pas la "safety car" d’être souvent de sortie. Et de jouer un rôle important dans la stratégie…